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Colson Whitehead : vers une esthétique postraciale? / "Colson Whitehead : Towards a Postracial Aesthetic?"

Cette thèse est une monographie de l'œuvre romanesque de Colson Whitehead (1969– ) replacée dans la perspective de la tradition littéraire noire américaine. Elle pose une question d'ordre esthétique et politique : Whitehead est-il un écrivain postracial ? Dans The Intuitionist (1999), la rivalité entre les personnages noirs et le jeu de masques mettent à mal une politique identitaire qui repose sur la race. La déconstruction du discours mythique qui célèbre le sacrifice d'un travailleur acharné désacralise le héros noir de John Henry Days (2001). Apex Hides the Hurt (2006) offre une réflexion sur le langage, son rapport au pouvoir et à l'appartenance raciale. La deuxième partie explore le paradoxe de l'identité « postblack » face aux stéréotypes raciaux dans Sag Harbor (2009). Enfin, la dernière partie signale un effort de redéfinition de l'humain dans Zone One (2011) où l'invasion des zombies permet de transcender la construction binaire Noir/Blanc dans un monde post-apocalyptique. L'analyse s'appuie sur la critique postmoderne car la notion de « race » et le racisme y sont abordés à travers l'ironie d'un texte qui met en scène et joue avec l'idée d'une société américaine postraciale. / This dissertation is a monograph on Colson Whitehead's fiction and nonfiction from the perspective African American literary tradition. It raises an aesthetic and political question: is Whitehead a postracial writer? In The Intuitionist (1999), the rivalry between black characters and the game of camouflage undermine racial identity politics. The deconstruction of the myth celebrating the sacrifice of a relentless worker desacralizes the black hero of John Henry Days (2001). Apex Hides the Hurt (2006) offers a reflection on language, its relationship to power and racial belonging. The second part explores the paradox of a “postblack” identity with regards to racial stereotypes in Sag Harbor (2009). Finally, the last part signals an effort to redefine the human in Zone One (2011) where an invasion of zombies enables the transcendence of the Black/White binary construct in a post-apocalyptic world. The analysis relies on postmodern criticism since the notion of “race” and racism are addressed through the irony of a text that dramatizes and plays with the idea of a postracial American society.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015MON30077
Date30 November 2015
CreatorsBa, Souleymane
ContributorsMontpellier 3, Raynaud, Claudine
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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