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He said, she said : an examination of sexual coercion from the perspective of mixed-sex couples

La coercition sexuelle (CS), définie comme l'utilisation de manipulation, de menaces, et de pression psychologique et physique dans le but d'obtenir des relations et/ou activités sexuelles avec un(e) partenaire non-consentant(e), semble être un phénomène fréquent chez les couples adultes. Tant les femmes que les hommes peuvent commettre et être la cible de coercition sexuelle. En effet, 13% à 43% des femmes et 18% à 30% des hommes rapportent être victimes de coercition sexuelle selon différentes études. Malgré que plusieurs recherches aient exploré la coercition sexuelle, les études antérieures ont rarement examiné la coercition selon la perspective de chacun des membres du couple. La présente thèse de doctorat documente la coercition sexuelle et les facteurs de risques associés selon une perspective dyadique. Le but de cette recherche est d'identifier le taux de CS selon les deux partenaires des couples, ainsi que de développer des modèles de prédiction de la victimisation et perpétration de la CS chez les femmes et les hommes. Le premier chapitre de cette thèse portera sur l'état des connaissances au sujet de la CS, certains facteurs de risques associés, ainsi que les théories des scripts sexuels et de la dissonance cognitive. Plus spécifiquement, l'agression sexuelle vécue en enfance, la victimisation et la perpétration de CS dans les relations amoureuses antérieures, ainsi que la motivation sexuelle seront explorées en tant que facteurs prédicteurs possibles. Le deuxième chapitre porte sur les résultats de notre première étude évaluant le taux de coercition sexuelle chez les couples. Plus spécifiquement, cette étude a examiné les taux de victimisation et de perpétration de CS, l'accord entre partenaires face à la présence de CS, ainsi que le degré de réciprocité parmi un échantillon de 222 couples hétérosexuels. Les taux de CS dans les relations amoureuses passées ont aussi été explorés. Les résultats ont démontré qu'au-delà de 50% des couples ont rapporté avoir vécu de la CS dans leur relation amoureuse. Plus spécifiquement, 25% des couples rapportaient de la victimisation chez la femme seulement, 10% rapportaient de la victimisation chez les hommes seulement, et 20% des couples rapportaient que la CS était réciproque. De plus, les résultats ont démontré que moins de 30% des couples étaient en accord quant à la présence de la CS au sein de leur relation amoureuse. Par ailleurs, les hommes et les femmes rapportaient généralement plus de CS dans leurs relations amoureuses passées qu'au sein de leur couple actuel. Ceci semble appuyer la théorie de la dissonance cognitive qui stipule que les gens ont tendance à minimiser les incidents de coercition sexuelle dans leurs relations actuelles, mais qu'ils seraient plus objectifs et rapporteraient plus facilement de la CS dans leurs relations antérieures. Il est aussi possible que la présence de CS ait causé la rupture dans les relations antérieures. Le chapitre 3 présente les résultats de notre deuxième étude visant les modèles de prédiction de victimisation et de perpétration de coercition sexuelle chez les femmes et les hommes. Notre étude a examiné la motivation sexuelle (les raisons pour lesquelles les gens ont des relations sexuelles), ainsi que des antécédents d'agression sexuelle vécue en enfance et de CS dans les relations amoureuses antérieures comme facteurs de risque pour la victimisation et la perpétration de CS chez les couples hétérosexuels. Plus spécifiquement, cette étude a exploré si les motifs sexuels de pouvoir, la réduction du stress, la pression du partenaire, et l'imposition contribuaient à la prédiction de la CS, au-delà de l'agression sexuelle vécue en enfance et des antécédents de CS. Les résultats suggèrent que l'agression sexuelle vécue en enfance était un prédicteur significatif seulement pour prédire les comportements coercitifs chez les femmes, tandis que les antécédents de CS prédisaient la victimisation et la perpétration de CS chez les hommes seulement. La CS réciproque chez les couples, quant à elle, permet de prédire la victimisation et la perpétration de CS tant chez les femmes que chez les hommes. Les résultats démontrent aussi que la motivation sexuelle du pouvoir était un facteur prédicteur significatif pour la perpétration de la CS, tandis que la motivation d'imposition était un facteur prédicteur significatif pour la victimisation chez les femmes et les hommes. La motivation de la pression du partenaire, par contre, s'est avérée être un prédicteur significatif seulement pour la victimisation chez les femmes. Ces résultats démontrent la pertinence de la théorie des scripts sexuels pour mieux comprendre le phénomène de la CS. Le dernier chapitre résume les résultats des deux études, présente une discussion critique de leur apport théorique et clinique et propose des pistes quant à la conduite des études futures. En somme, la présente thèse démontre que les antécédents d'agression sexuelle vécue en enfance et de coercition sexuelle augmentent les risques de revictimisation et de reperpétration de CS dans le couple. Les résultats démontrent l'importance d'investiguer la coercition sexuelle du point de vue des deux partenaires dans un couple, ainsi que de considérer la motivation sexuelle en tant que facteur prédicteur, afin de mieux cerner la problématique. Puisque seulement 30% des couples sont en accord quant à l'évaluation de la présence de la CS au sein de leur relation, les résultats suggèrent aussi que les hommes et les femmes doivent être sensibilisés pour mieux reconnaître les comportements de coercition sexuelle. Par ailleurs, les programmes de prévention devraient cibler davantage les jeunes dès les premières relations amoureuses pour réduire les risques de coercition sexuelle dans leurs relations amoureuses futures, ainsi que la revictimisation et la reperpétration y étant associés.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : accord inter-partenaire, agression, coercition sexuelle, couples, motivation sexuelle, réciprocité, victimisation.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4887
Date03 1900
CreatorsBrousseau, Mélanie M.
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeThèse acceptée, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/4887/

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