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Stratégie de rotation sectorielle fonction des relations de causalité entre les forces économiques et boursières

La compréhension des interactions entre les forces économiques et boursières revêt une importance fondamentale pour les gestionnaires de portefeuille ainsi que pour les autorités monétaires. Les forces économiques exercent une influence sur les valorisations boursières, voir Chen, Roll et Ross (1986). Les taux de croissance des forces économiques et boursières sont interdépendants et leurs covariances dépendent de régimes en commun, voir Guidolin et Ono (2006), Hubrich et Telow (2014). Dans une nouvelle perspective, cette thèse considère que leurs taux de croissance évoluent en fonction de la structure causale des régimes exogènes de tendance haussière et baissière spécifiques à ces forces. Les relations de causalité qui lient leurs régimes sont découvertes par l'apprentissage de la structure et des paramètres d'un réseau bayésien. Une stratégie de rotation sectorielle consiste à moduler dans le temps les poids d'un portefeuille alloués aux secteurs boursiers, voir Chong et Phillips (2015). Le phénomène d'asymétrie de la volatilité de Black (1976) veut qu'une relation négative lie la croissance de la volatilité aux rendements boursiers. Par le biais d'un réseau bayésien, cette thèse exploite le pouvoir prévisionnel qu'exerce les régimes endogènes de volatilité d'indicateurs économique et boursier sur leurs régimes exogènes de tendance courants, connus ex post. Elle soutient qu'il est possible de construire une stratégie de rotation sectorielle profitable en exploitant le phénomène d'asymétrie de volatilité et les relations de causalité entre les forces économiques et boursières dans un problème de construction de portefeuille résolu par optimisation de scénarios. Des preuves de la surperformance d'une stratégie d'investissement active au-delà d'un indice de référence, dans un contexte d'investissement réel hors échantillon de calibration, supportent la thèse formulée. Des contributions secondaires de nature économiques et techniques sont réalisées aux fils des étapes nécessaires à la démonstration de la thèse principale. Différemment de Pagan et Sossounov (2003), un nouvel indicateur de crise et de croissance boursière, exempt de biais sectoriels, est construit à partir des phases exogènes de tendance coïncidentes à des indices de secteurs boursiers. Ces derniers sont communément regroupés en fonction de leur niveau de risque et de sensibilités à l'activité économique et à l'indice global de marché, voir Denoiseux et coll. (2017). Une méthode inédite de regroupement de secteurs est développée à partir de caractéristiques communes à leurs régimes exogènes : ils présentent des profils similaires d'association avec ceux des indicateurs économiques et leurs distributions de rendement par régime exogène disposent de propriétés uniques. La méthode usuelle de détection du phénomène d'asymétrie de la volatilité (PAV) repose sur un coefficient d'asymétrie significatif, lorsqu'intégré dans une expression GARCH de la variance conditionnelle, voir Glosten, Jagannathan et Runkle (1993). Une technique novatrice d'investigation du PAV, adaptée à des données à faible fréquence, est développée à partir de mesures d'association entre les phases endogènes à forte/faible volatilité et exogènes de tendance baissière/haussière. Le régime endogène de volatilité d'un indicateur qui satisfait au PAV constitue un indicateur avancé de son régime exogène de tendance courant. Un nouveau système d'équations est développé de manière à calibrer un modèle autorégressif, dont le terme d'erreur suit une mixture de lois normales, à partir d'un algorithme « Expected Maximization ». Ce modèle est exploité de manière à représenter les spécificités de l'anormalité des taux de croissance segmentés par régime exogène. Les corrélations des actifs se resserrent en période de recul boursier (Login et Solnik (2002)). Un algorithme est construit de manière à évaluer la segmentation optimale des corrélations, entre les taux de croissance de deux variables, parmi les combinaisons d'états de leur régime exogène. Une nouvelle procédure de sélection et de paramétrisation d'un algorithme d'apprentissage de la structure d'un réseau bayésien est développée en fonction des niveaux de risque optimaux des erreurs de type I et II, dans un contexte représentatif du problème. La procédure est utilisée afin de découvrir les liens de causalité entre les régimes de tendance et de volatilité des forces économiques et boursières. L'ensemble de ces outils permettent de modéliser dans une simulation de Monte-Carlo, la dépendance de la densité de probabilité des taux de croissance des indicateurs et de leurs corrélations aux phases exogènes de tendance, régies par un réseau bayésien dynamique.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/71282
Date02 February 2024
CreatorsWalker, David
ContributorsBeaulieu, Marie-Claude
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xii, 184 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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