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L’art de (ne pas) fabriquer : Évolution des modes de conception et de production de la sculpture, a l’ère de l’objet produit en masse, entre le milieu des années 1950 et le début des annees 1970, aux États-Unis / The Art of (not) making : Evolution of the ways of conceiving and manufacturing sculpture, in the era of the mass-production object, between the mid-sixties and the early seventies, in the United States

L’analyse de la réception critique des nouvelles formes d’art apparaissant dès la fin des années 1950 et se développant au cours des années 1960, en particulier dans le champ de la sculpture et des œuvres en trois dimensions, constitue le socle de notre réflexion. Celle-ci vise à mettre en lumière les profondes évolutions que connaissent les processus de conception et de production des œuvres en trois dimensions, chez des artistes que la réception critique « à chaud » puis l’histoire de l’art ont séparés en fonction de critères stylistiques : néo-dada, pop, minimal… L’observation de ces déplacements de la pratique, intégrant des matériaux et des modes de production industriels (ou résistant à ces derniers) offre une autre approche des enjeux de l’art de cette période, qui voit s’éloigner la figure archétypale et héroïque du sculpteur moderniste incarnée par David Smith, et s’élaborer la figure nouvelle de l’artiste « post-studio ». Parallèlement, apparaissent de nouveaux soutiens, institutionnels, financiers et surtout techniques, pour les artistes produisant des œuvres en trois dimensions et délégant tout ou partie de la fabrication à des sociétés industrielles. Un nouveau type d’entreprise voit le jour, spécialisé dans la fabrication d’œuvres en trois dimensions et de sculptures monumentales. Au début des années 1970, les nouveaux modes de fabrication expérimentés durant la décennie précédente sont parfaitement intégrés à l’économie générale de l’art. En proposer une forme d’archéologie afin d’en comprendre les motivations initiales vise à mieux penser les enjeux actuels des pratiques artistiques ayant recours à la fabrication déléguée / The analysis of the critical reception of the new forms of art appearing from the end of the 1950s and developing during the 1960s, especially in the field of sculpture and tridimensional works, constitutes the foundation of our thought. It aims at bringing to light the profound shifts in the conception and production processes of the works in three dimensions, made by artists separated by the critical reception then the art history according to stylistic criteria : Neo-Dada, Pop, Minimal, and so on. To observe these displacements of the art practice, integrating industrials materials and means of production (or resisting them) offers another approach of the art stakes in this period, which sees the archetypal and heroic figure of the modernist sculptor (embodied by David Smith) fading, and elaborating the new figure of the post-studio artist. At the same time, new supports (institutional, financial and especially technical) appear for the artists producing works in three dimensions and delegating all or any of the manufacturing to industrial companies. A new type of company, specialized in the manufacturing of works in three dimensions and monumental sculptures, is born. In the early 1970s, the new means of manufacturing experienced during the previous decade are perfectly integrated into the general economy of art. To propose a kind of archeology of these means in order to understand the initial motivations aims at a better thinking of the current stakes in the artistic practices turning to delegated manufacturing processes

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012TOUR2035
Date31 March 2012
CreatorsLoire, Cédric
ContributorsTours, Chassey, Éric de
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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