La transgression discursive que constitue le street art peut s’exprimer dans divers espaces. Si les œuvres apparaissent tout d’abord dans la rue, leurs reprises sur les réseaux socionumériques leur octroient de nouvelles spatialité et temporalité ; elles sont alors non seulement inscrites dans la durée, mais également intégrées dans un nouvel « effet de sens ». Passant d’un mur urbain à un mur socionumérique, cet acte subversif engage à la constitution d’une communauté autour d’une thématique ou un centre d’intérêt plus ou moins politisé. L’Egypte voit le street art soudainement apparaître dans ses rues et se répandre comme une traînée de poudre sur les réseaux socionumériques dès le soulèvement insurrectionnel de janvier-février 2011. A partir de ce constat, il s’agit d’étudier la contribution de la médiation socionumérique du street art, prise en charge par des communautés activistes, à un agir des collectifs politiques. Ce travail de thèse a pour principal objectif de vérifier dans quelle mesure ces collectifs s’instituent en un public politique revendiquant la chute d’un régime ainsi que la mise en place d’un pouvoir civil et démocratique. Une approche pragmatiste, associant une « théorie de l’action » deweyienne à une sémiotique peircienne, est mise à l’œuvre afin d’observer les actions d’un public. Celles-ci sont suscitées par des dispositifs médiatiques, dont les auteurs insèrent dans leur discours des images street artivistes, générant des récits mythographiques victimaires et martyrologiques. / The discursive transgression of street art can be expressed in various spaces. In the street for a first appearance, but the coverings on the social networks give new spatiality and temporality to a work, they now inscribe it in duration as well as in a new "effect of meaning". Moving from an urban wall to a sociodigital wall, subversion commits to the constitution of a community around a thematic or a more or less politicized center of interest. Egypt in 2010 sees street art suddenly appearing in its streets and spreading like wildfire on the sociodigital networks from the insurrectional uprising of January-February 2011.From this observation, it will be necessary to study the contribution of the social media mediation of street art, taken over by activist communities, to incite political collectives to an action. This work of thesis will try to verify to what extent these collectives are instituted in a political public demanding the fall of a political regime as well as the establishment of a civil and democratic power. A pragmatist approach will combine a deweyian "theory of action" with a Peircian semiotics in order to observe the actions of a political public. These are aroused by media devices, which include street artivist images in their speeches, generating victimary and martyrological mythographic narratives.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCA024 |
Date | 26 January 2017 |
Creators | Abdel Hamid, Mohammad |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Arquembourg, Jocelyne |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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