Au lendemain de la seconde guerre mondiale, avec le retour à la souveraineté, le Japon commença aussitôt à planifier la reconstruction de son économie et la création de nouveaux liens en Asie. C'est ainsi qu'il déclencha son « avancée vers le sud », à la recherche de matières premières et de marchés pour ses produits. Cependant le processus de pénétration de l'Asie du Sud-est ne fut pas seulement de nature économique mais aussi politique, et la valeur de la région dans la recherche d'une nouvelle position stratégique fut claire dans l'approche au problème indochinois, surtout après l'intensification de la guerre du Vietnam. Le Japon, désireux de contribuer de manière significative à une reconstruction régionale « après-Vietnam », à la fin des années soixante lança une première série d'initiatives diplomatiques et de coopération dans la région entière. Ensuite les « tournants » de l'ordre bipolaire des années soixante-dix, surtout le « Nixon choc » et la chute de Saigon, ainsi qu'une majeure sensibilité vers le pays de la région, amenèrent de Tokyo à la systématisation de son approche et donc à la planification de la doctrine Fukuda. Cette première codification de la politique japonaise vers l'Asie du Sud-est est basée sur la fonction intra-régionale du Japon visant à lutter contre les tentatives hégémoniques de Pékin et Moscou et à profiter du désengagement militaire occidentale, afin de remodeler les relations avec les grandes puissances et assumer un rôle international de premier plan. / In the aftermath of World War II, after Japan had regained its sovereignty, the government started immediately planning the economic recovery and the creation of new ties in Asia. Thus it launched its "southern expansion", focused on the search of raw materials and markets for Japanese products. However, the penetration in Southeast Asia was not only an economic process, but also a political one. In the search of a new strategic role, the importance of the region became evident for Tokyo when facing the Indochinese problem, especially after the intensification of the Vietnam War. With the aim to provide a significant contribution to the regional reconstruction, even more important in the perspective of a "post-Vietnam", in the late l960s Japan launched a first set of diplomatic and economic initiatives in the whole region. The "turning points" of the Cold War in the 1970s, i.e. the "Nixon shock" and the fall of Saigon, combined to a closer attention to the expectations of Southeast Asian countries, eventually led Tokyo to the systematization of its regional approach and to the definition of the Fukuda Doctrine. In this first attempt to codify its policy towards Southeast Asia, Japan conceived its intra-regional role in opposition to the hegemonic moves of Beijing and Moscow and in connection to the Western military withdraw from the region, with the ambition to reshape its relations with the Great Powers and enhance its political standing in world affairs.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA010625 |
Date | 19 May 2015 |
Creators | Chiapponi, Chiara |
Contributors | Paris 1, Università degli studi La Sapienza (Rome), Tertrais, Hugues, Ferretti, Valdo |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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