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Le petit monde du développement porté par les migrants : une sociologie de la reconnaissance des « associations de migrants » dans les arènes françaises de la coopération au développement (1981-2014) / The small world of migrant-led development : a sociology of "migrant associations" recognition process in the french cooperation for development arenas (1981–2014)

En croisant analyses d’archives, entretiens et observations ethnographiques, cette thèse fait le récit du processus de reconnaissance des associations de développement auto ou hétéro-désignées comme « de migrants » depuis 1981. Elle retrace dans un premier temps les étapes de l’élaboration, de l’expression, puis de l’audition d’une demande de reconnaissance et de participation aux arènes de la coopération française. Elle examine ensuite les conditions de la prise en main par une alliance institutionnelle et militante d’un nouveau problème public. Un cadre nouveau, celui du « développement porté par les migrants » prend place dans les arènes de la coopération dès 2002. Il se traduit par la fixation d’une grammaire de reconnaissance, de dispositifs d’appui, l’invention d’une nouvelle catégorie d’acteurs - les « OSIM » - et la création d’acteurs collectifs dédiés à leur représentation. Les luttes pour l’institutionnalisation de ce nouveau cadre sont analysées. Face à des logiques globales, nationales et locales hétéronomes, il négocie son autonomie en misant sur la décentralisation et l’adoption des normes technicienne et apolitiques dominantes. Enfin, ce travail analyse les conditions d’une parité de participation des associations de migrants aux arènes translocales de la coopération. En déconstruisant deux évidences politiques, militantes et savantes du « développement porté par les migrants » de l’action « locale » et du « lien communautaire », ce travail explore les rapports inégalitaires et ethnicisants dans les arènes de la coopération française et rend compte d’un « petit monde » caractérisé par un ordre de reconnaissance ambiguë et peu visible. / Drawing on interviews, archives and ethnographic studies in Lyon, Lille, Paris and in Benin, this work studies the recognition process of organisations self-identified or assigned as migrant since 1981. First, it retraces the steps of the building, expressing and hearing of a request for recognition and participation in French cooperation arenas. Then it examines how an alliance of public officers and activists take charge of what is considered as a new public problem. A new frame promoting the ‘Migrant-led Development’ is elaborated in 2002. It if composed of a new recognition grammar, new public programmes, the invention of a new institutional category – the Migrant Organisations for International Solidarity ‘OSIM’ – and collectives dedicated to their representation. After that, the struggling process for the institutionalisation of this new frame is considered. It faces strong global, national and local heteronomous forces and tries to negotiate its autonomy and its stability through decentralisation and adoption of global technical and apolitical development norms. Finally, this work studies the conditions for participation parity for migrant associations into translocal arenas. Deconstructing the political, activistic and academic commonplace of ‘local’ and ‘community’ action for migrant associations, this work explores the unequal and ethnicised relations in cooperation for development arenas and reveals a ‘small world’ characterised by an ambiguous and almost invisible recognition order.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018PA100052
Date03 July 2018
CreatorsVincent, Claire
ContributorsParis 10, Dufoix, Stéphane
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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