Cette thèse explore les reconfigurations contemporaines du féminisme en Italie, et en particulier les pratiques, les représentations et les narrations de femmes engagées contre l’homophobie et le racisme à partir des relations postcoloniales et d’un sens libre de la différence sexuelle.Ces femmes composent des ensembles de résistances où sont en train d’émerger des positionnements politiques nouveaux, dont les « devenirs engagées » excédent ou resignifient de façon inédite des catégories occidentales telles que « lesbienne », « féministe », « migrante », « culture » etc. Il s’agit de sujets excentriques qui travaillent les séparatismes dans les mouvements sociaux, et mettent en échec les polarisations idéologiques à partir d’expériences des différences agissant comme des instances conflictuelles vitales : elles inaugurent des formes de participation fondées sur un besoin de coalitions et de transversalité.De l’analyse des itinéraires corporels, des pratiques et des cartographies des mouvements il ressort que les vecteurs de connexion principaux entre les actrices sociales marquées par la multiplicité sont les généalogies et les origines ainsi que les dimensions de l’in/visible et de la représentation.Cette ethnographie terrona s’inscrit dans une généalogie d’anthropologie postexotique qui se fondant sur une implication autoethnographique de la chercheuse, propose une révision des relations entre les participantes à la recherche, et de l’idée de terrain.Cette thèse relie des expériences de recherche à Paris, à Palerme et à Vérone, respectivement dans le Sud et dans le Nord-est de l’Italie, et thématise les formes de compétition culturelle et les représentations du Sud et du Nord italiens par une perspective postcoloniale. / This thesis explores the current reconfiguration of feminism in Italy, particularly the practices and self-representations of women who struggle against racism and homophobia from a postcolonial standpoint and with a freely interpreted sense of sexual difference. These women create spaces of resistance that allow the emergence of new political positionalities, which go beyond western categories of ‘lesbian’, ‘feminist’ and ‘migrant’ by re-signifying them in novel ways. These “eccentric subjects” (de Lauretis 1999) work on the separatisms inside social movements, confounding their ideological polarizations by living difference as instances of vital conflict. They thus open up forms of participation based on the need for transversality. The analysis of the activists’ bodily itineraries and of the movements’ practices and cartographies shows that two main elements of connection exist between these women, who are characterized by multiplicity: on the one hand, their genealogies and origins; on the other, the dimensions of visibility, invisibility and representation.This terrona ethnography draws on a post-exotic anthropological tradition predicated on the researcher’s auto-ethnographic implication, and on a revision of the relation between research participants and the notion of the field. The thesis connects experiences in Paris, Palermo (southern Italy) and Verona (northeast Italy), problematizing forms of cultural competition and the representation of (different parts of) Italy from a postcolonial perspective.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA080151 |
Date | 05 December 2015 |
Creators | Alga, Maria Livia |
Contributors | Paris 8, Setti, Nadia, Cima, Rosanna |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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