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Piti, piti, zwazo fè niche li (Petit à petit, l’oiseau fait son nid) : le développement d’une compétence interculturelle et antiraciste de neuf leaders éducatifs et systémiques d’expression française de l’Ontario, formateurs bénévoles en Ayiti

Villella, Mélissa 23 September 2021 (has links)
Cette thèse porte sur le développement d’une compétence interculturelle et antiraciste de neuf leaders éducatifs et systémiques d’expression française de l’Ontario, formateurs bénévoles en Ayiti, ce qui est le mot « Haïti » écrit en créole haïtien. Pour ce faire, j’élabore ma réflexion en regard de l’histoire de la (dé)colonisation d’Ayiti et celle de la colonisation au Canada. Je privilégie le pragmatisme deweyien, et plus particulièrement, la théorie de la réflexion sur l’expérience de Dewey (1964), l’étude de cas narrative (Ramiller, 2020) et l’autoethnographie évocatrice (Bochner et Ellis, 2016). J’utilise l’entrevue, le questionnaire, le journal de bord, l’analyse documentaire et l’observation pour recueillir des données. Mes résultats indiquent que les participant.e.s sont des leaders expérimentés ayant reçu peu de formation sur l’interculturel et les antiracismes ; pour certain.e.s, le bénévolat en Ayiti sert de formation. Elles et ils autoévaluent leur compétence interculturelle comme élevée. Mais, j’ai découvert que leurs incidents critiques de leadership concernent plus souvent des garçons et des hommes noirs. Pour certain.e.s, ces incidents sont plus souvent associés à un statut de citoyenneté (Ibrahim, 2016) : par naturalisation, une forme caractérisée de néo-racisme culturaliste, selon lequel on (re)produit le concept de la pseudo-supériorité occidentale pour justifier la plus grande réussite des immigrant.e.s nord-américain.e.s et européen.ne.s de facto blanc.he.s (Ducharme et Eid, 2005). Quand certains leaders abordent le sujet du racisme, ils le font en réponse à des incidents critiques. Pour ce groupe, l’interculturel et les antiracismes sont imbriqués, ce que mon modèle des 4P (paroles/perceptions, politiques/programmes, processus/procédures et pays/province) met en exergue. Je présente un continuum du discours des participant.e.s vis-à-vis de la race, des racismes et des antiracismes. Peu de recherches ont été effectuées sur ces sujets abordés dans cette thèse. L’importance de ma recherche repose sur la transférabilité de mes résultats à des contextes éducatifs similaires pour l’inclusion des communautés noires.
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La diversité ethnoculturelle dans les manuels de sciences du secondaire de l’Ontario

Eddy, Kamali Kageruka January 2015 (has links)
Menée en Ontario, la présente étude porte sur la prise en compte de la diversité ethnoculturelle dans l'enseignement des sciences en milieu minoritaire francophone. Dans le champ de recherche sur la prise en compte de la diversité ethnoculturelle dans l’enseignement des sciences de la province, aucune attention n’a été accordée à l’analyse du contenu des manuels scolaires, et ce, en dépit du rôle central que le manuel joue dans la détermination et la structuration des savoirs enseignés et dans la représentation que les élèves ont des sciences. Notre étude vise tout d’abord à dresser une première évaluation de la place réservée à la diversité ethnoculturelle dans les manuels scolaires de sciences de l’Ontario. Elle permet aussi d’incorporer, dans la littérature scientifique, une recherche sur la diversité ethnoculturelle des manuels scolaires qui, contrairement aux études semblables menées à l'extérieur de la province, ne se limite pas aux perspectives autochtones et à l’analyse d’images. C’est ainsi que notre étude a pour fondement la question de recherche suivante : de quelle manière est-ce que la diversité ethnoculturelle est prise en compte dans les manuels de sciences de langue française du secondaire de l’Ontario? Afin de répondre à cette question, nous avons mené une analyse de contenu qualitative de deux manuels de sciences de langue française de 9e et de 10e approuvés par le ministère de l’Éducation de l’Ontario. Cette analyse s’appuie sur la typologie des approches de l’éducation multiculturelle de Banks (1999) qui encourage l’intégration de diverses perspectives culturelles et préconise la sensibilisation aux réalités auxquelles sont confrontés les peuples minoritaires. Les résultats de la présente étude révèlent que les manuels renferment de nombreux contenus ethniques. En revanche, une place négligeable serait réservée aux connaissances scientifiques actuelles des pays non occidentaux et aux contributions des peuples non occidentaux au savoir scientifique contemporain.
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Ethnographie terrona de sujets excentriques : pratiques, narrations et représentations pour contrer le racisme et l’homophobie en Italie / A terrona ethnography of excentric subjects : practices, narrations et representations against racism and homophobia in Italy

Alga, Maria Livia 05 December 2015 (has links)
Cette thèse explore les reconfigurations contemporaines du féminisme en Italie, et en particulier les pratiques, les représentations et les narrations de femmes engagées contre l’homophobie et le racisme à partir des relations postcoloniales et d’un sens libre de la différence sexuelle.Ces femmes composent des ensembles de résistances où sont en train d’émerger des positionnements politiques nouveaux, dont les « devenirs engagées » excédent ou resignifient de façon inédite des catégories occidentales telles que « lesbienne », « féministe », « migrante », « culture » etc. Il s’agit de sujets excentriques qui travaillent les séparatismes dans les mouvements sociaux, et mettent en échec les polarisations idéologiques à partir d’expériences des différences agissant comme des instances conflictuelles vitales : elles inaugurent des formes de participation fondées sur un besoin de coalitions et de transversalité.De l’analyse des itinéraires corporels, des pratiques et des cartographies des mouvements il ressort que les vecteurs de connexion principaux entre les actrices sociales marquées par la multiplicité sont les généalogies et les origines ainsi que les dimensions de l’in/visible et de la représentation.Cette ethnographie terrona s’inscrit dans une généalogie d’anthropologie postexotique qui se fondant sur une implication autoethnographique de la chercheuse, propose une révision des relations entre les participantes à la recherche, et de l’idée de terrain.Cette thèse relie des expériences de recherche à Paris, à Palerme et à Vérone, respectivement dans le Sud et dans le Nord-est de l’Italie, et thématise les formes de compétition culturelle et les représentations du Sud et du Nord italiens par une perspective postcoloniale. / This thesis explores the current reconfiguration of feminism in Italy, particularly the practices and self-representations of women who struggle against racism and homophobia from a postcolonial standpoint and with a freely interpreted sense of sexual difference. These women create spaces of resistance that allow the emergence of new political positionalities, which go beyond western categories of ‘lesbian’, ‘feminist’ and ‘migrant’ by re-signifying them in novel ways. These “eccentric subjects” (de Lauretis 1999) work on the separatisms inside social movements, confounding their ideological polarizations by living difference as instances of vital conflict. They thus open up forms of participation based on the need for transversality. The analysis of the activists’ bodily itineraries and of the movements’ practices and cartographies shows that two main elements of connection exist between these women, who are characterized by multiplicity: on the one hand, their genealogies and origins; on the other, the dimensions of visibility, invisibility and representation.This terrona ethnography draws on a post-exotic anthropological tradition predicated on the researcher’s auto-ethnographic implication, and on a revision of the relation between research participants and the notion of the field. The thesis connects experiences in Paris, Palermo (southern Italy) and Verona (northeast Italy), problematizing forms of cultural competition and the representation of (different parts of) Italy from a postcolonial perspective.
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Citoyenneté et identité nationale au Brésil : une remise en question du mythe de la démocratie raciale

Séguin, François 12 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche est une étude de cas qui cherche à comprendre le rôle des mythes nationaux dans la définition du nationalisme brésilien dans la période allant de l'élection du président Fernando Henrique Cardoso, en 1994, à la fin du premier mandat de Luis Inácio Lula da Silva en 2006. En partant de concepts théoriques tels les droits juridiques, la citoyenneté, le nationalisme et l'identité nationale, entre autres, ce travail cherche à analyser l'expérience brésilienne. Par le biais d'une recherche bibliographique multidisciplinaire, cette recherche analyse la citoyenneté brésilienne afin de démontrer comment les transformations produites au cours des dernières décennies ont transformé un des mythes fondateurs du nationalisme brésilien, le mythe de la démocratie raciale. L'hypothèse de ce mémoire suppose que durant le développement de l'espace citoyen dans les années 1980-1990, les acteurs au Brésil forgèrent un nouveau lien d'attachement à la nation et à son identité, tous deux en pleine transformation. L'analyse trouve que l'articulation d'une nouvelle citoyenneté qui reconnait l'identité des acteurs a mis en doute le mythe de la démocratie raciale sur lequel l'identité du pays s'appuie. Plus encore, la citoyenneté brésilienne a avancé au point d'être plus ouverte à des discussions plus profondes ayant un lien avec la participation à l'espace national et ont pu mettre de la pression sur le mythe de la démocratie raciale. Bien que le mythe n'existe plus comme idéologie officielle de l'État, elle existe encore sous une forme de « gros bon sens » dans l'esprit de la population, malgré le développement du pluralisme au Brésil. Cela a mis les représentations nationales au grand jour : comment réconcilier pluralisme malgré un retour du nationalisme brésilien? Le pluralisme social fait qu'il est difficile de définir l'identité nationale du Brésil précisément, puisqu'il n'y a pas un seul Brésil, mais plusieurs. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Brésil, démocratie raciale, droits, citoyenneté, identité nationale
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Les antécédents de la réponse empathique : le cas des publicités sociales antidiscrimination

Janezic, Isidora 25 February 2021 (has links)
À l’heure actuelle, la discrimination ethnique cause une variété de malaises dans différentes sphères de la vie sociale. Dans le contexte de lutte contre les préjugés et la discrimination ethniques, il existe un éventail de techniques et de méthodes qui s’attaquent à ces phénomènes. Parmi celles-ci, la publicité sociale – l’outil communicationnel du marketing social – est celle qui a retenu notre intérêt. Par ailleurs, les recherches relatives à la lutte contre la discrimination et à l’amélioration des relations intergroupes mettent en exergue que l’empathie non seulement peut atténuer la discrimination, mais qu’elle permet d’harmoniser, de manière durable, les relations intergroupes. Nonobstant, dans le contexte de réception des publicités sociales anti-discrimination, les antécédents pouvant déclencher l’empathie n’ont jamais été étudiés. Dans le but de pallier cette lacune empirique, la présente thèse par articles se penche précisément sur les antécédents de la réponse empathique dans le contexte de réception des publicités sociales antidiscrimination. Plus précisément, elle vise à approfondir les connaissances et la compréhension sur les antécédents propres à l’individu (p. ex. : l’empathie dispositionnelle et le sexe) et inhérents à la production publicitaire (p. ex. : le ton publicitaire et le format médiatique) qui peuvent favoriser l’émergence du processus d’empathisation. Dans l’article intitulé The interplay of trait-related antecedents and state empathy: Empathic responding to anti-discrimination public service announcements, nous examinons les antécédents de la réponse empathique (cognitive et affective) inhérents à l’individu (c.-à-d. l’empathie dispositionnelle et le sexe). L’association entre les antécédents individuels a été examinée par une série d’analyses de régression multiple pour chacune des dimensions de l’empathie (affective et cognitive) et le score global d’empathie. L’article Emotion framing and empathy in anti-discrimination public service announcements, quant à lui, s’intéresse aux antécédents inhérents à la production publicitaire et, à cet effet, examine les effets du cadrage des émotions (c.-à-d. le ton publicitaire) et du format de la publicité (c.-à-d. publicité audiovisuelle ou affiche) sur l’intensité des réponses empathiques aux messages anti-discrimination. Nous avons effectué une analyse de variance par modèle mixte (ANOVA) pour examiner les différences entre les 16 publicités sociales anti-discrimination et pour tenir compte des mesures répétées pour chaque participant – les participants et les publicités étant les effets aléatoires. iii Enfin, l’article How to foster empathy in anti-discrimination initiatives? An implication for social interventions - A qualitative approach se penche également sur les antécédents intrinsèques à la production publicitaire, mais cette fois-ci de manière qualitative en permettant de faire émerger les antécédents inconnus. Nous avons effectué un codage mixte des données et nous avons analysé les entretiens selon les principes de l’analyse thématique. La thèse fournit un apport tant aux chercheurs qu’aux praticiens intéressés par l’intervention en contexte intergroupe, mettant en lumière la pertinence de s’y intéresser de même que les manières de susciter de l’empathie envers les membres des groupes discriminés. / Ethnic discrimination causes a variety of problems on the individual as well as the societal levels. Thereis a myriad of techniques and methods used to tackle discrimination. Of particular interest here arepublic service announcements (PSAs) – which are part of a broader field of social marketing. Researchon the fight against discrimination and improving intergroup relations highlights the fact that empathynot only considerably reduces discrimination, but has a lasting effect on intergroup relations. However,in the anti-discrimination media reception context, antecedents of empathic responding have neverbeen studied before. To address this shortcoming, in this thesis we focus on the antecedents ofempathic responding in this particular context. More precisely, our aim was to explore and deepen theknowledge on trait-related antecedents (i.e. trait empathy and gender) and stimuli-related antecedents(i.e. emotion framing and the media format).In the article entitled The interplay of trait-related antecedents and state empathy: Empathic respondingto anti-discrimination public service announcements we examine trait-related (i.e. trait empathy andgender) antecedents of state empathy (affective and cognitive). The association between theantecedents of empathy (gender and trait empathy) was examined using a series of multiple regressionanalyses for each of the dimensions and the global score of empathy.In the study presented in the article Emotion framing and empathy in anti-discrimination public serviceannouncements, we investigated the effects of emotion framing (i.e. advertising tone) and the mediaformat (i.e. dynamic or static) on the intensity of the empathic responses to anti-discrimination PSAs.We performed a mixed model analysis of variance (ANOVA) to examine the differences between the16 anti-discrimination PSAs and to account for repeated measures for each participant - bothparticipants and PSAs being the random effects.Finally, in the article How to foster empathy in anti-discrimination initiatives? An implication for socialinterventions - A qualitative approach, we sought to qualitatively examine stimuli-related antecedents,and allow space for unknown antecedents of empathic responding to emerge. We transcribed the audiorecordings and analyzed data with NVivo software using an iterative process of thematic analysis.This thesis provides a significant contribution for both researchers and practitioners interested ininterventions in an intergroup context. On the one hand, results from the current study highlight the vrelevance of investigating empathy in an intergroup context and, on the other, they emphasize theimportance of investigating ways of arousing empathy toward discriminated groups.
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Intersectionality in Practice : The Politics of Inclusion in the Québécois Women's Movement

Laperrière, Marie 08 1900 (has links)
En tant qu'acteur important de la vie politique québécoise, le mouvement des femmes a réussi à garantir de nouveaux droits pour les femmes et a fortement contribué à améliorer leurs conditions de vie. Cependant, son incapacité à reconnaître et à prendre en compte les expériences particulières des femmes qui vivent de multiple discriminations a été critiquée entre autres par les femmes autochtones, les femmes de couleur, les femmes immigrantes, les lesbiennes et les femmes handicapées. Par exemple, dans les 40 dernières années, un nombre croissant de femmes immigrantes et racisées se sont organisées en parallèle au mouvement pour défendre leurs intérêts spécifiques. Dans ce mémoire, je me penche sur la façon dont le mouvement des femmes québécois a répondu à leurs demandes de reconnaissance et adapté ses pratiques pour inclure les femmes de groupes ethniques et raciaux minoritaires. Bien que la littérature sur l'intersectionalité ait fourni de nombreuses critiques des tentatives des mouvements sociaux d'inclure la diversité, seulement quelques recherches se sont penchées sur la façon dont les organisations tiennent compte, dans leurs pratiques et discours, des identités et intérêts particuliers des groupes qui sont intersectionnellement marginalisés. En me basant sur la littérature sur l'instersectionnalité et les mouvements sociaux, j'analyse un corpus de 24 entretiens effectués auprès d'activistes travaillant dans des associations de femmes au Québec afin d'observer comment elles comprennent et conceptualisent les différences ethniques et raciales et comment cela influence en retour leurs stratégies d'inclusion. Je constate que la façon dont les activistes conceptualisent l'interconnexion des rapports de genre et de race/ethnicité en tant qu'axes d'oppression des femmes a un impact sur les plateformes politiques des organisations, sur les stratégies qu'elles mettent de l'avant pour favoriser l'inclusion et l'intégration des femmes immigrantes et racisées et sur leur capacité à travailler en coalition. / As an important actor in Québécois political life, the women's movement has been successful at obtaining new rights for women and ameliorating their life conditions. However, its inability to recognize and take into account the particular experiences of women who are discriminated on more than one basis has been criticized by Aboriginal women, women of color, immigrant women, lesbians and women with disabilities, among others. For instance, in the last decades, an increasing number of immigrant and racialized women have organized separately to defend their specific interests. In this thesis, I explore the way in which the Québécois women's movement has responded to their struggles for recognition and adapted its practices to include women from ethnic and racial minority groups. Although intersectionality theory has provided numerous critiques of social movements' attempts at being inclusive of diversity, only a few researches have examined how organizations take into account the specific identities and interests of intersectionally marginalized groups in their practices and discourses. Drawing on intersectionality theory and social movements literature, I analyze a set of 24 interviews conducted with activists working in women's organizations in Quebec to look at how they understand and conceptualize ethnic and racial differences and how this shapes their strategies for inclusion. I find that the way in which activists conceptualize the interconnected character of gender and race/ethnicity as axes that create women's experiences of oppression shapes organizations' political platforms, the strategies they put forth to foster the inclusion and integration of immigrant and racialized women and their capacity to engage in coalition work.
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Politique du logement social et construction des frontières ethniques. Une comparaison franco-britannique

Sala Pala, Valérie 04 November 2005 (has links) (PDF)
Cette recherche analyse la façon dont la politique du logement social contribue à la construction des frontières ethniques en Grande-Bretagne et en France à partir d'études de cas menées à Birmingham et à Marseille. La thèse défendue est celle selon laquelle la politique du logement social participe de façon décisive à la production des frontières ethniques dans les deux pays et que l'on ne peut, en conséquence, opposer un modèle français universaliste, qui serait aveugle à l'ethnicité, à un modèle britannique multiculturaliste, qui reconnaîtrait les différences ethniques et mobiliserait des catégories ethniques. Des deux côtés de la Manche, un racisme institutionnel peut être mis en évidence dans la gestion locale du logement social et notamment des attributions de logements sociaux. Les institutions de la politique du logement social construisent et mobilisent de façon routinière des principes de classification ethniques et développent des logiques d'ethnicisation et d'exclusion (ou de ségrégation) de certains groupes. Le racisme ne se réduit ni à une idéologie, ni à des actes individuels et intentionnels ; l'ethnicisation et l'exclusion de certains groupes du logement social (ou de certains logements sociaux) relèvent du fonctionnement banal, routinier, des institutions. La comparaison franco-britannique conduit à mettre à jour des conditions structurelles et culturelles de production des frontières ethniques. Elle éclaire aussi les apories des politiques locales antiracistes. En Grande-Bretagne, l'antiracisme multiculturaliste, fondé sur la reconnaissance de la « différence culturelle » et des communautés ethniques, favorise l'euphémisation des discriminations ethniques en simples « différences culturelles ». En France, l'antiracisme universaliste, sous-tendu par le mythe républicain de l'indifférenciation ethnique, favorise le déni des discriminations ethniques, euphémisées en inégalités socio-économiques ou attribuées à l'« inadaptation » de certains groupes.
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SOS-Racisme, histoire d'une mobilisation "apolitique". Contribution à une analyse des transformations des représentations politiques après 1981

Juhem, Philippe 09 December 1998 (has links) (PDF)
L'émergence d'organisations militantes ou de mouvements politiques nouveaux présente toujours un caractère d'étrangeté et de contingence : pourquoi certains mouvements suscitent-ils un engagement particulièrement fort et rencontrent-ils des soutiens multiples alors que d'autres éprouvent des difficultés à faire parler d'eux et à élargir leur audience au-delà du cercle initial de leurs fondateurs ? Cette thèse portant sur SOS-Racisme – mouvement antiraciste français fondé en 1984 – a donc pour origine une interrogation sur le succès en politique. Pourquoi un groupe de militants syndicaux étudiants relativement marginaux réunis autour de Julien Dray a-t-il souhaité fonder une nouvelle organisation antiraciste, domaine dont ils ignoraient tout ? Comment ont-ils pu rencontrer un succès aussi rapide et quelles ont été les causes de leur déclin relatif ? Comment en outre expliquer que cette mobilisation ait revêtu la forme, discréditée quelques années auparavant, d'un mouvement « apolitique » ? Cette thèse s'efforce de répondre à ces questions en cherchant à lier une interrogation sur les caractéristiques et les motivations des entrepreneurs politiques et un effort pour comprendre les conditions objectives du succès de leur entreprise.<br /> <br />Ce travail s'est d'abord intéressé aux conditions de la fondation de SOS. Il s'agissait de comprendre comment d'anciens militants étudiants d'extrême gauche qui se situaient alors à l'aile gauche du PS avaient pu envisager de constituer une organisation se présentant comme « apolitique ». Il s'agissait aussi d'expliquer pourquoi les fondateurs de SOS avaient choisi de constituer leur nouvelle association à ce moment précis alors qu'ils appartenaient déjà à plusieurs organisations partisanes (PS, MJS, Unef-Id). Mené à partir d'entretiens biographiques avec les membres fondateurs (environ une vingtaine, complétés par une cinquantaine d'entretiens de cadres et de militants de l'association), ce travail tend à montrer que les raisons qui ont déterminé la création de SOS provenaient davantage de la position minoritaire qu'occupaient ses fondateurs au sein des organisations dans lesquelles ils militaient et des chances de reclassement qui étaient alors les leurs au sein du PS, que d'une stratégie antiraciste qu'ils auraient poursuivie. La fondation de la nouvelle association répond donc notamment aux contraintes militantes et professionnelles propres à ses futurs dirigeants. Elle a constitué un moyen déterminant de l'accumulation des ressources politiques de ses fondateurs, ressources qui seront ultérieurement reconverties au sein du PS dans la construction d'un nouveau courant, celui de la Nouvelle Ecole Socialiste (NES).<br />Pourtant, l'analyse des logiques particulières ayant conduit à la formation d'une nouvelle organisation antiraciste ne nous renseignait pas sur les causes de son succès.Ce travail s'attache donc à comprendre les raisons pour lesquelles certaines rédactions avaient initialement consacré autant d'articles et de reportages à une association dont les effectifs et la capacité d'action étaient alors aussi faibles. Il s'agissait de déterminer si la forme adoptée initialement par SOS-Racisme et en particulier l'effort de neutralisation politique mené par sa direction, mais aussi la mise en scène de la spontanéité et de la jeunesse de ses militants, avait pu constituer un élément favorisant l'intérêt surprenant que les journalistes lui ont rapidement manifesté. La constitution d'une base de données des articles ayant été publiés sur l'association dans la presse nationale et la réalisation d'une trentaine d'entretiens auprès des journalistes ayant écrit sur SOS, a permis de déterminer les logiques de la fluctuation des jugements journalistiques portés sur SOS. C'est l'adaptation de la forme adoptée par la nouvelle organisation aux besoins nouveaux de la presse qui va être à l'origine de son succès. En effet, une association antiraciste « apolitique » permet alors à la presse associée à la gauche (Libération, le Matin de Paris, le Nouvel Observateur) de maintenir un positionnement idéologique d'allure progressiste tout en adoptant des stratégies de prise de distance avec leur ancien engagement militant et notamment en rompant avec les pratiques de soutien au gouvernement alors réputées être à l'origine de la baisse des tirages que connaît la presse de gauche. Au contraire, lorsque l'image publique de SOS-Racisme sera de façon croissante associée au PS, à travers la figure de son fondateur Julien Dray, l'appui des journalistes envers SOS s'affaiblira avant que sa mise en cause ne devienne profitable. Le déclin relatif de SOS aura pour origine un retournement de l'attitude de la presse de gauche à son égard lorsque le soutien à l'association ne servira plus les intérêts professionnels des rédactions.<br />Mais pour rendre compte des conditions structurelles d'émergence d'une entreprise de mobilisation «apolitique» sur la question du racisme, il nous restait à expliquer comment cette mise en forme particulière, difficilement envisageable en 1979 ou en 1980 lorsque l'ensemble des organisations antiracistes s'opposait à la politique d'aide au retour des immigrés du gouvernement de Raymond Barre, devient en 1985 la condition même du succès de la nouvelle association. Il fallait comprendre par quels processus politiques et sociaux, l'accession de la gauche au gouvernement en 1981 avait pu transformer la nature et le contenu de l'offre politique des partis de gauche mais aussi entraîner la « neutralisation » des lignes rédactionnelles des journaux qui en étaient proches et le rétrécissement de l'éventail des thématiques politiques disponibles pour les acteurs sociaux. La baisse de la popularité de tout ce qui apparaît lié au gouvernement et à la gauche va ainsi contraindre les fondateurs de SOS-Racisme à mettre en œuvre une mise en forme « apolitique » de leur nouvelle organisation. <br />Ce travail entend donc être une contribution à l'analyse des mouvements sociaux et politiques mais aussi à celle du fonctionnement de la presse. Plus généralement, et au-delà du cas historique étudié, cette étude permet de comprendre les relations qui, au tournant des années 80, unissent différents acteurs de la sphère publique : acteurs politiques, journalistes, experts économiques, intellectuels, etc. En montrant comment les transformations de l'offre politique de la gauche avaient pu modifier « l'ambiance » idéologique de la décennie quatre-vingt – c'est-à-dire la fréquence objective d'utilisation des thématiques politiques en raison de leur inégal rendement social – ce travail représente une contribution à l'analyse des conditions de structuration du débat public en France.
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Intersectionality in Practice : The Politics of Inclusion in the Québécois Women's Movement

Laperrière, Marie 08 1900 (has links)
En tant qu'acteur important de la vie politique québécoise, le mouvement des femmes a réussi à garantir de nouveaux droits pour les femmes et a fortement contribué à améliorer leurs conditions de vie. Cependant, son incapacité à reconnaître et à prendre en compte les expériences particulières des femmes qui vivent de multiple discriminations a été critiquée entre autres par les femmes autochtones, les femmes de couleur, les femmes immigrantes, les lesbiennes et les femmes handicapées. Par exemple, dans les 40 dernières années, un nombre croissant de femmes immigrantes et racisées se sont organisées en parallèle au mouvement pour défendre leurs intérêts spécifiques. Dans ce mémoire, je me penche sur la façon dont le mouvement des femmes québécois a répondu à leurs demandes de reconnaissance et adapté ses pratiques pour inclure les femmes de groupes ethniques et raciaux minoritaires. Bien que la littérature sur l'intersectionalité ait fourni de nombreuses critiques des tentatives des mouvements sociaux d'inclure la diversité, seulement quelques recherches se sont penchées sur la façon dont les organisations tiennent compte, dans leurs pratiques et discours, des identités et intérêts particuliers des groupes qui sont intersectionnellement marginalisés. En me basant sur la littérature sur l'instersectionnalité et les mouvements sociaux, j'analyse un corpus de 24 entretiens effectués auprès d'activistes travaillant dans des associations de femmes au Québec afin d'observer comment elles comprennent et conceptualisent les différences ethniques et raciales et comment cela influence en retour leurs stratégies d'inclusion. Je constate que la façon dont les activistes conceptualisent l'interconnexion des rapports de genre et de race/ethnicité en tant qu'axes d'oppression des femmes a un impact sur les plateformes politiques des organisations, sur les stratégies qu'elles mettent de l'avant pour favoriser l'inclusion et l'intégration des femmes immigrantes et racisées et sur leur capacité à travailler en coalition. / As an important actor in Québécois political life, the women's movement has been successful at obtaining new rights for women and ameliorating their life conditions. However, its inability to recognize and take into account the particular experiences of women who are discriminated on more than one basis has been criticized by Aboriginal women, women of color, immigrant women, lesbians and women with disabilities, among others. For instance, in the last decades, an increasing number of immigrant and racialized women have organized separately to defend their specific interests. In this thesis, I explore the way in which the Québécois women's movement has responded to their struggles for recognition and adapted its practices to include women from ethnic and racial minority groups. Although intersectionality theory has provided numerous critiques of social movements' attempts at being inclusive of diversity, only a few researches have examined how organizations take into account the specific identities and interests of intersectionally marginalized groups in their practices and discourses. Drawing on intersectionality theory and social movements literature, I analyze a set of 24 interviews conducted with activists working in women's organizations in Quebec to look at how they understand and conceptualize ethnic and racial differences and how this shapes their strategies for inclusion. I find that the way in which activists conceptualize the interconnected character of gender and race/ethnicity as axes that create women's experiences of oppression shapes organizations' political platforms, the strategies they put forth to foster the inclusion and integration of immigrant and racialized women and their capacity to engage in coalition work.
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Les "relations interculturelles" : trajectoire sociale d'une catégorie réformatrice / "Intercultural relations" : social trajectory of reforming category

Keyhani, Narguesse 17 November 2014 (has links)
Cette recherche suit la trajectoire de la catégorie savante et d’action publique des « relations interculturelles » en scrutant ses premières formulations dès la fin des années 1960, ses différentes formes d’institutionnalisation tout au long des années 1980 et en décrivant, jusqu’au tournant des années 2000, le processus d’invisibilisation dont elle fait l’objet. Elle analyse ses investissements savants, administratifs et politiques par divers acteurs, amenés dans le cadre de leurs activités respectives, à repenser la présence des immigrants dans la société française. Parce qu’ils logent la question des cultures des travailleurs immigrés au cœur de l’analyse, ces sociologues, pédagogues et agents administratifs reformulent la question de l’immigration en s’écartant à la fois d’une lecture en termes de classes sociales et d’une approche assimilationniste. Sont identifiées les conditions d’émergence d’une catégorie savante forgée par la mise en forme de savoirs critiques et celles d’une catégorie d’intervention publique réformatrice qui cible les représentations et mentalités pour éduquer une « opinion publique raciste ». L’enquête s’inscrit à la croisée de la socio-histoire des catégories et de l’étude de la construction des problèmes publics et s’appuie sur l’exploitation d’archives (en partie inédites) d’organisations publiques chargées, sous l’égide du ministère des Affaires sociales, de la mise en œuvre des politiques d’insertion et de promotion des relations interculturelles. Elle s’appuie aussi sur la littérature savante produites par les principaux promoteurs de cette cause, la littérature grise émanant de diverses instances de l’État et enfin des entretiens avec les promoteurs de la cause et des agents d’organisations publiques chargés de la mise en œuvre de la politique d’insertion. Ce matériau est exploité à partir de deux approches : l’analyse des rapports entre savoirs et action publique d’une part et celle des rapports entre organisations et action publique d’autre part. Ce faisant, la thèse démontre que si l’idéal de structuration de la société par des relations interculturelles harmonieuses, n’est pas resté inscrit durablement à l’agenda, la catégorie se cristallise de façon plus pérenne comme mode de régulation des interactions entre agents de guichet des services publics et administrés immigrés. Elle montre que l’institutionnalisation de ces savoirs dans une organisation aux marges de l’État et les modalités discursives et pratiques de mise à distance d’une « opinion publique raciste » contribuent à forger et à nourrir un antiracisme dépolitisé. En enquêtant sur une catégorie peu visible, la thèse donne à voir les processus de redéfinition de la frontière entre État et société au cœur desquels se trouve l’affirmation d’un rôle pédagogique de l’État. / This study follows the trajectory of the category of “intercultural relations”, both an academic and a public policy category. It analyses, in the French context, its first formulations in the beginnings of the 1960’s, its various forms of institutionalization along the 1980’s and describes its progressive invisibilization until the 2000’s. This study investigates the way different actors use this category in a scientific, administrative or political way in order to consider the presence of immigrants in the French society. The mobilization of this category led these sociologists, educationalists and civil servants to rethink the immigration phenomenon. Instead of looking at the dynamics of social classes or with an assimilationist view, they put the cultural dimension of immigrant workers’ presence in France at the heart of the analysis. At the centre of this study lies the analysis of the emergence of this scientific category coined via critical knowledge and used as a reforming public policy category which targets representations of a so-called “racist French public opinion”. The investigation is carried out at the crossroads of socio-historical analysis of a category and the study of the construction of policy problems. It is based on (partly unreleased) archives of public organizations, depending from the Ministry of social affairs, in charge of implementing insertion policies and promoting intercultural relations. This study also relies on the grey literature produced both by the main promoters of this cause, and various State agencies as well as interviews with both kinds of actors. These empirical data are examined through two approaches: first the analysis of the relations between knowledge and public policy; and second, the relations between organisations and public policy. The thesis shows that the idealistic dimension of this category promoting a harmonious management of intercultural relations has not been present very long in the government’’ agenda. However, this category has been used as a long-lasting regulation device for the interactions between street-level civil servants and immigrants constituents. It also shows that the institutionalization of this knowledge in an organization at the margin of the State and the strategies developed to fight a “racist public opinion” contributed to forge and feed a depoliticized antiracism. Investigating on a barely visible category, the thesis aims at giving an account of the process of the redefinition of the boundary between State and society which is at the heart of the pedagogical role of the State.

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