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Pluralisme socio-ethnique et démocratie : cas du BéninSomé, Constantin January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire a pour objet l'étude de la problématique identitaire dans le processus démocratique au Bénin, un État souvent cité comme un modèle de démocratie en Afrique depuis le changement pacifique de régime politique en 1990. En effet, la polarisation identitaire dont l'ethnicisme et le régionalisme semblaient jusqu'alors des éléments structurants de l'action socio-politique dans cet État. Conceptualisée et connue sous l'expression de «logique de terroir», cette logique a longtemps été présentée par certains analystes du champ politique béninois comme un obstacle à l'avènement d'un système politique stable fondé sur le pluralisme. La constitution béninoise du 11 décembre 1990 en réaffirmant la nature unitaire de l'État impose une intégration de la société dans sa triple identité de fait (ethnique, régionale, nationale) dans le processus politique en cours. C'est une conciliation de deux logiques qui ont souvent été présentées comme asymétriques au Bénin, la diversité socio-ethnique et régionale et ses identités particularistes d'une part et d'autre part, leur intégration dans un État national. Près de deux décennies se sont écoulées depuis le début de la transition politique et la question se pose de savoir si les principes institutionnels proclamés sont effectivement respectés et appliqués. Le Bénin étant couramment apprécié par de nombreux rapports des Nations unies et d'organisations non gouvernementales comme un pays désormais résolu à appliquer et à respecter les normes de la démocratie pluraliste par la gouvernance, la régulation politique et la participation du corps social au processus politique sur fond de transformation de l'État. La démocratie demeure cependant une construction susceptible de revers, les conditionnalités de son adaptation et de son enracinement paraissent nombreuses et complexes dans toute société. C'est pourquoi au sujet du processus de démocratisation au Bénin, ce mémoire tout en relevant des facteurs favorables, retient également des limites qui resteront pour longtemps des défis à l'encrage de la démocratie pluraliste dans ce pays. Il nous a donc paru logique de revenir sur certains de ces défis et contraintes outre la question identitaire, étant donné la conjonction des dynamiques tant internes qu'externes qui ont conduit à la transition politique de 1990 au Bénin. Au plan interne de l'État béninois, l'étude pose la problématique de la construction de l'État de droit à travers la promotion et la protection des droits dans le cadre de la constitution du 11 décembre 1990 et des institutions connexes, l'organisation de la communication plurielle en démocratie, le rôle des médias, la place de la société civile et des acteurs socio-politiques, le rôle des forces armées, la gouvernance administrative et financière. L'étude aborde enfin quelques contingences au plan international que sont l'extraversion du financement de la démocratie, la dépendance et l'assujettissement de l'État béninois à l'assistance extérieure, autant de ressources dont a besoin la démocratie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bénin, Ethnie, Démocratie.
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Citoyenneté et identité nationale au Brésil : une remise en question du mythe de la démocratie racialeSéguin, François 12 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche est une étude de cas qui cherche à comprendre le rôle des mythes nationaux dans la définition du nationalisme brésilien dans la période allant de l'élection du président Fernando Henrique Cardoso, en 1994, à la fin du premier mandat de Luis Inácio Lula da Silva en 2006. En partant de concepts théoriques tels les droits juridiques, la citoyenneté, le nationalisme et l'identité nationale, entre autres, ce travail cherche à analyser l'expérience brésilienne. Par le biais d'une recherche bibliographique multidisciplinaire, cette recherche analyse la citoyenneté brésilienne afin de démontrer comment les transformations produites au cours des dernières décennies ont transformé un des mythes fondateurs du nationalisme brésilien, le mythe de la démocratie raciale. L'hypothèse de ce mémoire suppose que durant le développement de l'espace citoyen dans les années 1980-1990, les acteurs au Brésil forgèrent un nouveau lien d'attachement à la nation et à son identité, tous deux en pleine transformation. L'analyse trouve que l'articulation d'une nouvelle citoyenneté qui reconnait l'identité des acteurs a mis en doute le mythe de la démocratie raciale sur lequel l'identité du pays s'appuie. Plus encore, la citoyenneté brésilienne a avancé au point d'être plus ouverte à des discussions plus profondes ayant un lien avec la participation à l'espace national et ont pu mettre de la pression sur le mythe de la démocratie raciale. Bien que le mythe n'existe plus comme idéologie officielle de l'État, elle existe encore sous une forme de « gros bon sens » dans l'esprit de la population, malgré le développement du pluralisme au Brésil. Cela a mis les représentations nationales au grand jour : comment réconcilier pluralisme malgré un retour du nationalisme brésilien? Le pluralisme social fait qu'il est difficile de définir l'identité nationale du Brésil précisément, puisqu'il n'y a pas un seul Brésil, mais plusieurs.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Brésil, démocratie raciale, droits, citoyenneté, identité nationale
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La cohabitation interethnique à Tel-Aviv : regard sur les jeunes, leurs trajectoires et leur sociabilité publiqueBihya, Kawtare 01 1900 (has links) (PDF)
L'immigration massive juive qu'a connu Israël a contribué à sa construction mais a aussi façonné les grandes villes israéliennes telle que Tel-Aviv. La répartition territoriale des immigrants provenant de différents continents montre que Tel-Aviv est scindée en deux : le Nord où vit une classe européenne aisée et le Sud où s'imbriquent les plus défavorisés venant des pays en émergence. Selon la littérature israélienne, ce découpage ne serait pas le résultat d'une ségrégation ethnique mais serait plutôt due aux importants écarts déjà établis entre les pays du Nord et du Sud. Certains sociologues décrivent Tel-Aviv comme une ville plurielle dépourvue de ségrégation ethnique sur le plan résidentiel, mais où subsistent tout de même de forts conflits ethniques. Nous avons donc questionné la cohabitation interethnique dans les espaces publics de Tel-Aviv. En effet, l'espace public comme espace de vie commun mais aussi comme espace démocratique et citoyen met à l'épreuve tout processus de cohabitation entre les différents groupes ethniques israéliens : Ashkénazes, Sépharades, Falashas, Russes et Palestiniens d'Israël. Nous avons donc mené une longue enquête de terrain durant laquelle nous avons réalisés des entretiens ouverts semi-directifs avec cinq acteurs communautaires, puis procédé à une observation participante du quotidien de quinze jeunes Israéliens. Enfin, à la lumière de ces entretiens, nous avons ciblé une série d'espaces publics et observé les dynamiques de cohabitation interethnique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Ethnicité, relation interethnique, cohabitation interethnique, espace public, Tel-Aviv, Israël.
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La persévérance scolaire des adultes (immigrants récents et non immigrants) dans un contexte d'éducation des adultes et de formation continueStaiculescu, Roxana 03 1900 (has links) (PDF)
Bien que les recherches sur la persévérance scolaire ne cessent de se multiplier, très peu se sont penchées sur la compréhension des difficultés de persévérance des adultes dans un contexte pluriethnique de formation continue, les recherches étant quasiment inexistantes quant aux explications transculturelles de ces difficultés. Pourtant, au Québec, les établissements scolaires ont vu leurs effectifs se « pluriculturaliser » de façon importante et le taux d'abandon d'adultes en formation continue formelle se situe entre un quart et un tiers selon le niveau d'études. En sachant que la formation des adultes représente un enjeu capital pour la société québécoise, la présente recherche a comme but de mettre en lumière les facteurs associés à la persévérance scolaire des adultes en contexte pluriethnique de formation continue. En se basant sur la théorie psychogénétique de l'identité de Bégin et sur une importante recension des écrits scientifiques, nous avons formulé deux hypothèses et trois objectifs de recherche. Les hypothèses stipulent qu'il y a une relation entre l’état de la structure identitaire des adultes en formation continue et leur persévérance dans celle-ci et que cette relation est la même pour les immigrants récents et pour les Canadiens de naissance. Les objectifs, quant à eux, visent la poursuite de la mise à l'épreuve de la théorie de Bégin en examinant si les résultats parcellaires recueillis jusqu'à maintenant concernant la relation entre la structure identitaire et la persévérance scolaire peuvent être élargis à une population adulte en formation continue et en vérifiant la validité de la dimension transculturelle de la théorie de Bégin et de l'instrument de mesure développé à partir de cette théorie (l'épreuve Groupements) en ce qui a trait à l'explication du phénomène à l'étude. Quant au dernier objectif, il consiste en l'élaboration d'un modèle explicatif des difficultés de persévérance des adultes. Pour vérifier les hypothèses de recherche posées et afin d'atteindre les objectifs de recherche fixés, l'épreuve Groupements et un questionnaire ont été administrés à 657 apprenants adultes de cinq collèges publics en formation collégiale technique dont 51,6% immigrants récents et 48,4% Canadiens de naissance, suivis d'une entrevue téléphonique auprès de décrocheurs. Les données recueillies permettent de conclure à la confirmation partielle de la première hypothèse, c'est-à-dire à la présence d'une relation positive et significative entre la structure identitaire et l'intention de persévérance et à l'absence de lien direct entre la structure identitaire et la persévérance comme telle. Cependant, bien que la complexité du phénomène à l'étude dépasse le cadre de cette relation, plusieurs facteurs, dont le statut civil, la nature du passé scolaire, l'âge et le support financier institutionnel s'interposent entre l'intention de poursuite des études et la persévérance réelle et permettent d'expliquer pourquoi certains adultes persévèrent et d'autres pas et comment les adultes assument subjectivement la responsabilisation de soi exprimée dans le choix de formation. Lorsque mis en relation avec ces variables, l'état de la structure identitaire permet de mieux saisir la nature des relations complexes entre les facteurs de persévérance en jeu et de mieux comprendre les logiques de recours au projet d'études et de persévérance des adultes en formation collégiale technique continue. Outre la validation partielle de la première hypothèse et le modèle de persévérance, les résultats confirment la deuxième hypothèse qui stipule qu'à un niveau d'organisation identitaire comparable, les immigrants récents ont autant l'intention de persévérer que les canadiens de naissance. Cette recherche montre donc que c'est une erreur que de prendre en considération les différences culturelles pour expliquer les difficultés de persévérance des immigrants, car les variables qui se sont avérées déterminantes en matière de persévérance scolaire interviennent de la même façon que l'adulte soit immigrant ou pas.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : persévérance scolaire, formation continue, immigrants récents, non immigrants, structure identitaire, transculturel, outil diagnostic, recherche quantitative
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"Nous voulons être visibles" : l'importance du problème de la reconnaissance des autochtones pour la viabilité de l'État bolivienPaniagua Humeres, Roxana 08 1900 (has links) (PDF)
Ma thèse a pour thème la lutte pour la reconnaissance menée dans le cadre d'un État multinational qui est aujourd'hui institué en Bolivie comme modèle d'organisation politique. Parler de reconnaissance m'amènera à parler également de majorités traitées comme « minorités » nationales à l'intérieur de l'État-nation, et plus particulièrement de la relation qu'ont entretenue les autochtones boliviens avec l'État et la société. Pour moi, parler de reconnaissance suppose qu'il faut réfléchir sur les asymétries créées durant la colonie et renforcées par le système libéral et sa gouvernance dans la République. Les asymétries auxquelles je fais référence se fondent entre autres sur la différenciation d'application et de distribution de droits qui a nui l'autonomie des individus et particulièrement celle des Autochtones. Le vécu des autochtones boliviens s'est passé dans un cadre de déni de justice. En ce sens, l'injustice - ou déni de justice - est un élément crucial dans la mesure où elle permet d'organiser et de structurer l'ensemble des règles (Constitution politique de l'État et diverses lois) justifiant la discrimination, l'exclusion, la disqualification et l'invisibilité des Autochtones. Par ailleurs, le mépris et le déni de justice ont été les éléments ayant mobilisé les méprisés autour de la lutte pour la reconnaissance. C'est pour cela qu'à juste titre Nancy Fraser signale que « c'est à partir de l'injustice vécue que se déploie la lutte pour la reconnaissance » (Fraser 2002) de tous ces groupes marginalisés et méprisés (femmes, minorités visibles, homosexuels, trans et autochtones). J'ai dressé une analyse sociohistorique de la relation des autochtones avec l'État (au sens large : État colonial et républicain) pour examiner la non-reconnaissance dans le contexte. Je montre que les différents rapports souvent conflictuels entre les institutions et les Autochtones le sont en raison du refus de reconnaissance des cultures autochtones. J'ai également analysé les différentes constitutions du pays - dix-sept en tout - qui montrent une répétition sinon une résistance à intégrer les Autochtones. On voit notamment très clairement à travers l'article de la citoyenneté que l'on renforce l'exclusion de l'Indien. J'analyse aussi ce que j'ai appelé l'exclusion imaginaire à travers l'actualité bolivienne où l'on voit émerger de manière frappante un racisme et une discrimination sans gêne et où l'on procède à la disqualification de l'Indien. Enfin, étant donné que les mouvements sociaux et autochtones ont modifié le statu quo, on assiste aujourd'hui à une refonte de fond en comble du cadre normatif qui a permis, entre autres, l'égalisation des droits (quoique pour certaines nations cela soit encore formel), mais qui est en train d'être révoqué par les personnes ayant souffert du déni de justice. J'affirme dans ma thèse que ce cadre normatif n'est pas le seul garant de la « vie ensemble », mais qu'il constitue néanmoins un pas important dans la « bonne direction » - d'autant plus que la société bolivienne nécessitait un cadre permettant le déploiement de ses différentes nations (au nombre de 36 selon la Nouvelle Constitution politique de l'État). C'est à la lumière de l'actualité politique que j'ai pu faire dans cette thèse une évaluation de ce que les Autochtones ont appelé la Refondation du pays, même si l'actualité dépasse aujourd'hui l'étude effectuée. Selon les Autochtones, le cadre normatif aurait permis un premier pas vers la refondation du pays. Toutefois, si la refondation suppose pour moi la reconnaissance, il s'agit d'un processus à faire, à construire, et donc d'un processus social. La reconnaissance serait en fin de compte la possibilité du « vivre bien » selon les formes traditionnelles autochtones de partage et de respect, même si les 182 années de vie en marge sont difficiles à effacer. Les relations sociales restent tendues et le gouvernement d'Evo Morales ne parvient pas toujours à respecter les principes du vivre ensemble. Plusieurs groupes autochtones critiquent farouchement sa position, ce que j'ai analysé dans le dernier chapitre de cette thèse. C'est ainsi que j'ai choisi, afin de parler de la reconnaissance, d'examiner le chapitre IV de la Phénoménologie de l'esprit de Hegel, lequel explique en fait la non-reconnaissance en montrant les rapports de domination qui en découlent. J'ai complété ce chapitre avec une discussion plus actuelle sur la reconnaissance à travers Taylor (1997), Honneth (2001), Kymlicka (2002) et Fraser (2005).
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Reconnaissance, non-reconnaissance, Bolivie, autochtones, mouvements autochtones, mouvements sociaux, déni de justice, exclusion imaginaire, exclusion juridique, refondation, décolonisation, constitution politique, plurinational, pluriethnique
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