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L'État québécois et les autochtones : la construction d'une politique, 1960-1970Ducharme, Émilie January 2009 (has links) (PDF)
Les années 1960 ont été négligées dans l'histoire des relations entre l'État québécois et les Autochtones au profit d'études sur la Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ). Pourtant, cette période a vu survenir d'importantes transformations: alors que le Québec était en pleine Révolution tranquille, le Fédéral tentait de redéfinir sa politique indienne et les Autochtones se mobilisaient. Ce mémoire porte donc sur les relations entre l'État québécois et les Autochtones du début de la Révolution tranquille, fixée ici à l'élection des Libéraux en 1960, jusqu'à l'annonce du projet de la Baie James, au début de 1971. L'approche retenue est centrée sur l'État et vise à montrer que Québec avait commencé à élaborer une première politique à l'égard des Indiens et des Esquimaux bien avant la CBJNQ. Ce processus s'inscrivait dans le cadre plus large de l'extension de l'intervention de l'État et des transformations sociétales caractéristiques de la Révolution tranquille, et a contribué à une certaine configuration des relations politiques entre les différents acteurs en présence, en amenant le gouvernement provincial et les Autochtones à la même table de discussions et en favorisant l'émergence du cadre dans lequel la province a envisagé son implication dans les affaires indiennes et esquimaudes. Bien que cette étude ne rende pas compte du point de vue autochtone sur cette question, elle permet tout de même de conclure que cette période a été déterminante pour la suite des choses et que l'étude du contexte administratif est essentielle pour comprendre le processus de construction d'une politique gouvernementale, malgré son caractère rébarbatif. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, Autochtones, Relations avec l'État, Révolution tranquille.
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Les intellectuels, l'État et la résurgence du nationalisme en Chine populaire (1989-1999)Brassard, Jean-Philippe January 2010 (has links) (PDF)
Nous examinons, dans ce mémoire, les discours sur la nation et le nationalisme chez les intellectuels au cours des années 1990 en République populaire de Chine en les mettant en relation avec le discours nationaliste officiel. L'objectif principal de cet essai critique est de réévaluer la validité de deux interprétations contradictoires puisées dans la littérature sur la « résurgence du nationalisme » en Chine dans la période qui nous intéresse: l'une attribuant à l'État toute manifestation de nationalisme durant cette période et l'autre, postulant de l'existence d'un mouvement nationaliste indépendant du contrôle de l'État qui, non seulement constitue un défi au monopole discursif de ce dernier sur la question de la nation, mais place également le gouvernement central dans une position délicate dans l'élaboration de sa politique étrangère. En procédant à une telle analyse, nous cherchons à démontrer que, comme au début du XXe siècle, l'apparente saillance du nationalisme en Chine au cours des années 1990, tant dans les milieux officiels que dans les cercles intellectuels, est d'abord et avant tout une réaction à une crise d'autorité de l'État. En réponse à cette crise d'autorité, les appels à la nation ont principalement pour fonction de légitimer des ordres du jour politiques et économiques de nature et d'envergure variables. Cette analyse montrera également que les conceptions de la nation ainsi que les objectifs politiques, économiques et culturels contenus dans les différents discours nationalistes articulés par les intellectuels transcendent la frontière conceptuelle entre ce qui est officiel et ce qui ne l'est pas, ce qui explique sans doute en partie l'existence d'interprétations contradictoires de cette « résurgence du nationalisme ». Ce mémoire est divisé en trois chapitres. Le premier tente de situer notre objet d'étude dans le champ théorique sur la nation et le nationalisme. Le second trace la formation des discours nationalistes chinois de 1895 à 1976. Enfin, le troisième chapitre contient une description du contenu du discours nationaliste officiel depuis le début des années 1990 et une analyse des différents discours des intellectuels identifiés dans la littérature secondaire, en rapport avec le discours officiel et leur contexte d'énonciation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nation, Nationalisme, République populaire de Chine, Relations État-société, Intellectuels, Autoritarisme.
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L'écotourisme autochtone au Mexique face au droit internationalCastillo, Joaquin Alfonso 01 1900 (has links) (PDF)
L'écotourisme autochtone au Mexique est devenu de plus en plus important pour le développement économique et social des communautés et des peuples autochtones. Depuis 2007, le gouvernement mexicain a établi un programme de tourisme alternatif pour les autochtones de différentes régions du Mexique telle la province du Yucatan où se trouve un nombre important d'autochtones Mayas et une grande diversité de ressources naturelles. L'État mexicain a contracté des obligations internationales en ce qui a trait au respect des droits fondamentaux des communautés et des peuples autochtones : l'autodétermination et l'autonomie, l'égalité homme/femme et la non-discrimination dans la jouissance d'un niveau de vie suffisant. Ce mémoire se base sur les principaux instruments internationaux, reconnus par le Mexique, qui traitent des droits humains et des droits des peuples autochtones en droit international ainsi que sur la Constitution mexicaine. Des changements importants ont été effectués durant les dix dernières années dans cette Constitution tel que celui effectué par décret en 2001 qui reconnaît le droit à l'autodétermination des peuples autochtones et le plus récent, en 2011, un des grands changements de la réforme constitutionnelle qu'on retrouve à l'article 1 de la Constitution mexicaine et qui a été bonifié, passant de « garanties individuelles » à « droits humains et leurs garanties ». Ce changement est très significatif car bien que les deux expressions mettent l'accent sur l'accès aux garanties individuelles, dans la modification, les droits humains viennent en première place. Il renforce les droits individuels fondamentaux existants et permet l'extension des droits collectifs. Ce changement pourrait également mettre plus en valeur et en priorité l'application des instruments internationaux au Mexique tels la Convention no 169 relative aux peuples indigènes et tribaux (1989) et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (1976) qui sont reconnus comme des instruments de droits humains par le système interaméricain. Nous étudions donc le dilemme du respect ou non des obligations internationales par l'État mexicain ainsi que le respect des droits mentionnés ci-haut dans le cadre des programmes d'écotourisme autochtone dans la province du Yucatan.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : écotourisme autochtone, droit international, autodétermination, autonomie, égalité homme/femme, niveau de vie suffisant, province du Yucatan.
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Le mouvement de jeunes « Nachi » ou une progéniture de la démocratie dirigée russe (2005-2009)Lasnier, Virginie January 2009 (has links) (PDF)
Afin de mieux comprendre le régime postsoviétique russe et ses rapports avec la société civile, en particulier avec la jeunesse, ce mémoire propose d'étudier le mouvement de jeunes pro-Kremlin Nachi (« Les nôtres »), mis sur pied au printemps 2005 par l'administration présidentielle russe (le Kremlin). L'intérêt de se pencher sur Nachi réside dans le fait que ce mouvement représente un excellent exemple des politiques mises en place sous le régime de Vladimir Poutine (2000-2008), qualifié par plusieurs analystes de démocratie dirigée. En effet, les nombreuses mesures de contrôle instaurées au cours de sa présidence, visant à bloquer l'apparition d'une quelconque opposition pouvant se développer au sein de la société, ont grandement confirmé le caractère dirigé des libertés laissées à la population. Mais plus encore, le Kremlin s'est employé à élaborer des structures dépendantes de son pouvoir pour étouffer dans l'oeuf l'apparition de mouvements sociaux indépendants. Ces progénitures du régime russe, telles que Nachi, servent aussi plus subtilement à tracer une ligne de démarcation claire entre ce qui doit être vu, par la nation russe, comme la société civile légitime versus la société civile illégitime. Cette étude de Nachi sert donc à éclairer les intentions, les moyens, le contenu idéologico-politique, le degré de succès et les limites de ces politiques implantées par le haut, et par le fait même, tente de mettre en lumière les réactions des groupes sociaux visés, soit dans le cadre de ce travail, la jeunesse. Après tous les bouleversements survenus à la suite de l'effondrement de l'URSS et la disparition soudaine du Komsomol (l'aile jeunesse du Parti communiste de l'Union soviétique), les rapports entre l'État et la jeunesse ont inévitablement dû se redéfinir. Ainsi, bien que les raisons de la création de Nachi ne semblent correspondre qu'au désir du pouvoir de renforcer son contrôle sur la société, le régime justifie sa création avec des arguments étatistes, prétextant vouloir reprendre son rôle de mentor auprès de la jeunesse, un rôle qu'il avait délaissé pendant la période eltsinienne. D'une façon ou d'une autre, il faut comprendre que les effets et les conséquences des actions quotidiennes du mouvement sur les activistes et sur la société peuvent parfois ne pas correspondre à ce qu'avaient imaginé ses auteurs. La complexité structurelle et l'évolution de cette organisation doivent également être prises en compte dans l'analyse. Il importe donc de mieux cerner les motivations de ces jeunes activistes, afortiori lorsqu'une sérieuse remise en question a rendu l'avenir du mouvement bien incertain après les élections 2007-2008. Ce mémoire essaie ainsi de mieux comprendre, dans le contexte postsoviétique; (a) comment l'État russe cherche à construire ses rapports avec la société, en particulier avec la jeunesse; (b) l'idéologie sur laquelle il cherche à appuyer sa légitimité; (c) les attitudes des jeunes face à ces efforts du régime, au régime lui-même, et à son idéologie.
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L'autonomie gouvernementale du Nunavik : une redéfinition des relations de pouvoirCloutier, Carl 10 1900 (has links) (PDF)
Le concept du droit des peuples autochtones à disposer d'eux-mêmes demeure abstrait tant que les États, forts de leur monopole juridique et politique, n'ouvrent pas la voie des négociations afin de redéfinir leurs relations de pouvoir avec leurs minorités autochtones. La communauté inuit occupant l'espace septentrional du Québec revendique depuis plus d'une trentaine d'années l'obtention d'un pouvoir décisionnel effectif sur le territoire du Nunavik. Dans les années soixante-dix, la communauté inuit et les Cris se sont opposés au développement du colossal projet hydroélectrique de la Baie-James. La confrontation juridique et politique qui a suivi va se conclure en 1975 par la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ) entre l'Association des Inuit du Nouveau-Québec, le Grand conseil des Cris, le gouvernement du Québec et du Canada. Ce traité définit les modalités d'un dédommagement financier et annonce la mise en place d'organismes régionaux à partir desquels les Inuit pourront exercer un certain pouvoir sur leur territoire. Dans la réalité, les Inuit du Nunavik hériteront d'un pouvoir limité essentiellement administratif. Encore aujourd'hui, les revendications et les négociations entourant une autonomie gouvernementale au Nunavik sont évolutives et progressent entre le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada et les représentants inuits. Selon l'échéancier des négociations, en 2013 le projet autonomiste inuit devrait faire partie de la réalité politique québécoise et canadienne. L'histoire et les transformations politiques à venir au sein de cette région manifestent un processus de redéfinition des relations de pouvoir entre ces acteurs. À partir d'une approche théorique de la structuration du pouvoir, nous analysons la modification de la relation de pouvoir entre ces acteurs, c'est-à-dire le passage d'une structure de pouvoir hiérarchique singulièrement défini par la CBJNQ à une structure de pouvoir stratarchique signalée principalement par l'élection de l'Assemblée du Nunavik.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Autonomie gouvernementale, Nunavik, relation de pouvoir, Inuit, structure de pouvoir.
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Les facteurs expérientiels de la relation personnelle lors d'une rencontre de service tels que perçus par les citoyens et les employés de première ligne dans un service publicBoivin, Maryse 06 1900 (has links) (PDF)
L'industrie des services a fait l'objet de maintes recherches au cours des vingt-cinq dernières années. De la définition des services et ses caractéristiques, l'étude des services est passée à la qualité des services. En 2006, on parle maintenant de l'expérience des services. Les services sont devenus un domaine d'étude en soi, faisant partie de la grande famille des sciences de la gestion. Parmi les composantes de la qualité de service, la prestation de l'employé d'une organisation constitue la base du processus de livraison et elle devrait être effectuée dans une perspective expérientielle. Le champ d'intérêt de cette étude exploratoire est donc la relation personnelle entre le personnel en contact et le client d'une entreprise de service intégré lors d'une rencontre de service. L'objectif de la recherche est de modéliser l'expérience d'interaction entre les deux agents, selon leur point de vue respectif, dans le but de rendre l'expérience de service mémorable pour le client et l'employé. À partir de la revue de littérature, un modèle comprenant cinq dimensions de la relation personnelle de service a été repris. Une collecte de données a été effectuée auprès de la clientèle d'une organisation de service publique à guichet unique et des employés de première ligne en contact avec les citoyens. L'analyse des résultats a permis de distinguer trois composantes de la relation personnelle de service, autant pour les employés que pour les citoyens. Ces trois composantes seraient reliées au contact, à la transaction et à la prestation. Malgré cette similarité, certaines différences semblent exister dans la hiérarchie de la valeur explicative des composantes de l'analyse factorielles de chacun. Les citoyens décèleraient principalement l'expérience du contact avec l'employé de première ligne. L'expérience de transaction et celle de prestation seraient également distinctes mais, selon les énoncés sélectionnés, détiendraient moins de poids dans l'évaluation de l'expérience de la rencontre de service face-à-face. Pour leur part, les employés discerneraient davantage le leadership de la transaction avec le citoyen. Le leadership du contact et le leadership de la prestation seraient aussi reconnus par l'employé, mais toujours selon les énoncés utilisés, auraient moins d'influence dans le succès de l'interaction. L'étude nous mène donc à constater que les citoyens accorderaient plus de poids à l'expérience du contact lors d'une rencontre de services avec les employés de première ligne d'une organisation. Toutefois, comme les employés de première ligne apparaissent plutôt orientés vers le leadership de la transaction, nous comprenons qu'un travail est nécessaire pour améliorer l'expérience de service vécue par les citoyens et offerte par le personnel en contact.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rencontre de service, expérience, relation, personnel en contact, client.
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L'évolution des arrangements institutionnels entre l'État québécois et l'économie sociale : quelques enjeux de la politique de soutien à domicile entre 2003 et 2007Leclerc, Philippe 01 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire constitue une analyse politique exploratoire, à partir de l'empirie, de l'évolution des arrangements institutionnels entre l'État et les entreprises d'économie sociale œuvrant dans le secteur du soutien à domicile. Dédié aux personnes en perte d'autonomie (personnes âgées et handicapées), le soutien à domicile est un champ d'action régulé par l'État depuis 30 ans, très vivace et très actuel, particulièrement intéressant pour les recherches portant sur les politiques sociales en transformation et qui mettent en scène une panoplie d'acteurs, dont ceux de l'économie sociale. Nous avons voulu soulever les enjeux qui se dessinent dans l'analyse descriptive et la vision des acteurs à propos des changements importants qui se sont déroulés depuis 2003 dans ce domaine. Nous avons posé l'hypothèse que cinq arrangements institutionnels ont donné lieu à une régulation néolibérale. Ainsi, le Consensus convenu en 1996 à propos de l'économie sociale dans les services à domicile n'est pas perçu par les acteurs comme étant encore d'actualité : ses quatre objectifs sont mis à mal, particulièrement au chapitre de la création d'emplois durables et de qualité ainsi que de la non-substitution d'emplois. L'approche gouvernementale de soutien aux EESAD a rétréci. L'élargissement du panier de services octroyés par les EESAD est perçu comme étant légitime et nécessaire par les acteurs et l'analyse des documents démontre que la Réforme Couillard ainsi que les nouvelles politiques du MSSS le permettent. Tous ces nouveaux arrangements institutionnels constituent une sixième période de déploiement de la politique de soutien à domicile, mais qui ne s'avère pas complètement sous l'égide d'une régulation néolibérale : des orientations vont certes en ce sens, mais s'accompagnent d'orientations fortement social-étatistes et de pratiques locales, entre acteurs, d'orientation solidaire.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Économie sociale, soutien à domicile, régulation, arrangements institutionnels
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Se plaindre et dénoncer : l'État stalinien et la paysannerie kolkhozienne d'après le fonds Andreev, 1946-1953Samson-Paquet, Roxane 09 1900 (has links) (PDF)
Entre mai 1946 et mars 1953, le secrétariat du vice-président Andreï A. Andreev au Conseil des Ministres de l'URSS reçut nombre de plaintes et dénonciations de la paysannerie soviétique. Dans le contexte de la reconstruction de l'agriculture, les kolkhoziens et kolkhoziennes (membres des fermes collectives) choisirent en effet de s'adresser aux organes centraux du pouvoir d'État. Accessibles aux chercheurs depuis l'ouverture partielle des archives soviétiques en 1991, les pétitions de la population soviétique intéressent de plus en plus les historiens, qui se sont toutefois concentrés sur les lettres des années trente. Très peu d'études ont étendu le questionnement aux années d'après-guerre. Pourtant, le régime est à ce moment aussi répressif que dans les années trente, tâchant entre autres de restaurer le système kolkhozien. Se pourrait-il de fait que la Deuxième Guerre mondiale ait eu un impact sur la façon de s'adresser au pouvoir, sur les modalités et les stratégies des acteurs - elles-mêmes symptomatiques d'un changement de rapports entre l'État et la population? C'est ce que ce mémoire tente d'étudier, proposant une analyse des lettres encore largement inédites conservées dans les archives d'Andreï A. Andreev au Conseil des Ministres. Utilisant également une vaste sélection de sources primaires et secondaires afin de replacer ces pétitions dans leur contexte de production et enfin comparer, confronter nos résultats, le présent mémoire offre ainsi un regard original, bien que circonscrit et limité, sur les relations entre l'État stalinien et la paysannerie kolkhozienne dans les années d'immédiat après-guerre jusqu'à la mort de Staline, en mars 1953. Après avoir, dans l'introduction, présenté la pratique de la pétition dans le contexte du régime stalinien et défini le sujet en regard des questions qu'il soulève et des approches qu'il reçues dans l'historiographie, le premier chapitre revient sur le contexte pratique : l'après-guerre en URSS et la reconstruction de l'agriculture. Il souligne ainsi le caractère coercitif de la reconstruction, l'état désastreux de l'agriculture et le mandat d'Andreev dans l'après-guerre, chargé entre autres de voir à la restauration du contrôle étatique dans les campagnes. À la lumière de ce contexte, le chapitre deux se penche alors sur les auteurs de lettres et à leur(s) destinataire(s), la façon de s'adresser au pouvoir et les motivations exprimées. Le chapitre trois s'intéresse ensuite au contenu des lettres : les demandes formulées, le propos des auteurs et la façon dont ils l'expliquent et le justifient. Enfin, le dernier chapitre étudie le traitement et la réponse des autorités, l'intérêt manifesté et les résultats des pétitions. De nombreux changements dans la pratique populaire de rédaction au pouvoir sont ainsi mis en lumière dans notre analyse, mais ceux-ci sont cependant, pour conclure, finalement mesurés. En effet, notre analyse illumine de nouvelles normes d'identification et pratiques d'écriture. Néanmoins, l'impact du conflit mondial est nuancé. Si les pétitions de l'après-guerre ne sont pas que continuité de l'avant-guerre et présentent plusieurs innovations, elles insinuent aussi des problèmes persistants dans les campagnes. Enfin, le mémoire suggère que le conflit n'a pas réussi à intégrer la paysannerie soviétique, à rapprocher l'État et les kolkhoziens. Notre analyse éclaire en définitive les difficultés et la résistance rencontrées par l'État dans sa tentative d'augmenter la productivité et la discipline dans les kolkhozes; elle suggère la faillite de la reconstruction de l'agriculture.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : URSS, régime stalinien, paysannerie kolkhozienne, après-guerre, relations État-citoyens, pétition au pouvoir, dénonciation, opinion populaire.
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« Nous retardons sur [...] la population canadienne en matière de santé » : enquête du comité mixte de 1946-1948 chargé de la révision de la Loi sur les IndiensRacicot-Lanoue, Marylène January 2006 (has links) (PDF)
La politique indienne du Canada a longtemps eu pour objectif l'intégration des Amérindiens dans la société dominante. Même si la résistance des Premières Nations est plus manifeste depuis les années 1960 et 1970, elle a des racines beaucoup plus anciennes. Dans la première moitié du XXe siècle, elle s'exprime pour la première fois publiquement lors des audiences du Comité mixte spécial du Sénat et de la Chambre des communes institué pour étudier la Loi des Indiens, de 1946-1948. Les Amérindiens ont signifié leur opposition à l'assimilation de manière on ne peut plus claire pendant que les témoins euro-canadiens se montraient tout disposés à défendre une politique indienne beaucoup plus respectueuse de l'identité culturelle des Premières Nations, sans toutefois remettre en question la pertinence de l'assimilation. Les témoignages et les mémoires recueillis par le Comité et conservés dans ses Procès-verbaux et témoignages rendent compte des divergences d'opinions qui divisaient les partisans de l'assimilation et leurs opposants. Ces désaccords peuvent être examinés par le biais d'une question étudiée par le Comité comme la dégradation de la santé de la population indienne. Quoique les témoins aient été unanimes pour reconnaître le besoin d'intervenir, ils se déchiraient sur l'objectif sous-tendant l'amélioration du bien-être physique des bandes indiennes. Pour les non-Autochtones, une bonne forme physique constituait une condition sine qua non à l'assimilation alors que les Autochtones, non contents de réitérer leur résistance, ont avant tout défendu leur droit à la santé. Cette recherche se propose d'analyser la position des différents groupes d'intérêt concernant l'assimilation à partir des recommandations qu'ils ont fait parvenir au Comité concernant la santé des Amérindiens. Les suggestions proposées par les représentants autochtones en matière de bien-être physique confortaient leur opposition à l'assimilation pendant que les témoins euro-canadiens proposaient des solutions qui allaient dans le sens du renforcement de la politique indienne assimilationniste. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Amérindiens, Histoire, Parlement, Santé, Assimilation, Enquête publique.
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Les Iroquois et les terres du Sault-Saint-Louis : étude d'une revendication territoriale (1760-1850)Pepin, Karol January 2007 (has links) (PDF)
Après la Conquête de la Nouvelle-France, la couronne britannique devient la seule puissance européenne et, par le fait même, le seul interlocuteur des nations amérindiennes de l'Amérique du Nord. Avec les transformations que connaissent les colonies de l'Est du Canada au XIXe siècle, dont l'augmentation de la population d'origine européenne, les autorités britanniques se voient confronter à diverses revendications des Autochtones concernant leurs territoires de chasse, mais aussi à pour des portions de terres plus restreintes, concédées sous le Régime français. Les communautés amérindiennes installées dans la vallée du Saint-Laurent subissent aussi les pressions des colons sur les terres qui leur avaient été réservées avant la Conquête et protestent auprès des autorités coloniales, demandant soit une meilleure protection de leurs terres soit la rétrocession de certaines portions, dont elles avaient été dépossédées injustement. Les Iroquois de Kahnawake sont des acteurs actifs dans ce processus accusant les Jésuites de les avoir dépossédés d'une portion de la concession qui leur avait été accordée, en 1680, sous le Régime français: les terres du Sault-Saint-Louis. Les premières plaintes des Iroquois contre les Jésuites remontent à la fin du Régime français. Elles vont se poursuivre sous le Régime anglais et donner lieu à de nombreuses pétitions et requêtes. Après le jugement Gage, en 1762, qui reconnaît à eux seuls les droits de jouir de la terre du Sault-Saint-Louis, les Iroquois de Kahnawake présentent à chaque gouverneur au cours de la période étudiée une plainte concernant cette même terre. Ils considèrent qu'ils sont privés d'une partie de leur concession par l'empiètement de la seigneurie de Laprairie-de-Ia-Magdeleine, appartenant aux pères de la Compagnie de Jésus. C'est l'objet de la revendication des Iroquois du Sault-Saint-Louis que nous avons choisi d'étudier sous l'aspect tant des motivations, des stratégies et des arguments des Iroquois de Kahnawake que des autorités coloniales britanniques, entre la Conquête de la Nouvelle-France et le milieu du XIXe siècle. Cette recherche permet notamment de comprendre le processus des revendications territoriales que les Amérindiens domiciliés de la vallée du Saint-Laurent
entreprennent auprès des autorités coloniales britanniques. La revendication des Iroquois de Kahnawake concernant les terres du Sault-Saint-Louis a permis à ces derniers de manifester avec vigueur leur volonté de protéger leurs particularités et leurs droits afin de demeurer des acteurs importants dans un contexte politique qui leur était défavorable. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Kahnawake, Jugement Gage (1762), Amérindiens domiciliés (relations avec), Politique indienne (Canada, XIXe siècle), Biens des Jésuites.
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