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Transition et processus démocratique au Paraguay : la société civile dans une impasse

Naville, David January 2008 (has links) (PDF)
Le présent texte est un aperçu du processus démocratique du Paraguay depuis la perspective de la société civile et à partir de la fin des années 80. Le cadre théorique est celui des études de la transition et un bref rappel historique du pays en question est apporté pour mieux saisir les enjeux locaux de la démocratisation. L'hypothèse émise est celle d'une société civile faible malgré son fort développement et son incapacité à influencer l'Etat vers des changements nécessaires pour l'enracinement de la démocratie. L'analyse de la société civile paraguayenne permet de mettre en évidence un certain nombre d'éléments et de caractéristiques de cette démocratisation. En effet, le fait que la transition se soit effectuée sans une alternance politique au pouvoir et que le parti colorado soit ainsi demeuré à la direction du gouvernement après 35 ans de dictature, a permis de conserver des aspects « hérités » du régime dictatorial de Stroessner. Nous avons tenté de comprendre pourquoi la société civile ne réussit pas à influencer les gouvernements successifs pour qu'ils prennent des initiatives qui renforceraient la démocratie. Ainsi, nous nous sommes retrouvés face à un Etat opaque, défendu par une classe politique accrochée au pouvoir et déterminée à défendre des intérêts particuliers. Nos conclusions vont donc dans le sens de l'hypothèse émise, tout en précisant certaines nuances, car cette faiblesse de la société civile est relative face à l'imperméabilité de l'Etat. Par ailleurs, les mobilisations dont la société civile paraguayenne a été protagoniste lors des crises des années 90 ont montré un fort engagement en faveur des valeurs démocratiques et un signe clair pour un non retour vers l'autoritarisme. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Paraguay, Transition, Démocratisation, Société civile, État.
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Pluralisme socio-ethnique et démocratie : cas du Bénin

Somé, Constantin January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire a pour objet l'étude de la problématique identitaire dans le processus démocratique au Bénin, un État souvent cité comme un modèle de démocratie en Afrique depuis le changement pacifique de régime politique en 1990. En effet, la polarisation identitaire dont l'ethnicisme et le régionalisme semblaient jusqu'alors des éléments structurants de l'action socio-politique dans cet État. Conceptualisée et connue sous l'expression de «logique de terroir», cette logique a longtemps été présentée par certains analystes du champ politique béninois comme un obstacle à l'avènement d'un système politique stable fondé sur le pluralisme. La constitution béninoise du 11 décembre 1990 en réaffirmant la nature unitaire de l'État impose une intégration de la société dans sa triple identité de fait (ethnique, régionale, nationale) dans le processus politique en cours. C'est une conciliation de deux logiques qui ont souvent été présentées comme asymétriques au Bénin, la diversité socio-ethnique et régionale et ses identités particularistes d'une part et d'autre part, leur intégration dans un État national. Près de deux décennies se sont écoulées depuis le début de la transition politique et la question se pose de savoir si les principes institutionnels proclamés sont effectivement respectés et appliqués. Le Bénin étant couramment apprécié par de nombreux rapports des Nations unies et d'organisations non gouvernementales comme un pays désormais résolu à appliquer et à respecter les normes de la démocratie pluraliste par la gouvernance, la régulation politique et la participation du corps social au processus politique sur fond de transformation de l'État. La démocratie demeure cependant une construction susceptible de revers, les conditionnalités de son adaptation et de son enracinement paraissent nombreuses et complexes dans toute société. C'est pourquoi au sujet du processus de démocratisation au Bénin, ce mémoire tout en relevant des facteurs favorables, retient également des limites qui resteront pour longtemps des défis à l'encrage de la démocratie pluraliste dans ce pays. Il nous a donc paru logique de revenir sur certains de ces défis et contraintes outre la question identitaire, étant donné la conjonction des dynamiques tant internes qu'externes qui ont conduit à la transition politique de 1990 au Bénin. Au plan interne de l'État béninois, l'étude pose la problématique de la construction de l'État de droit à travers la promotion et la protection des droits dans le cadre de la constitution du 11 décembre 1990 et des institutions connexes, l'organisation de la communication plurielle en démocratie, le rôle des médias, la place de la société civile et des acteurs socio-politiques, le rôle des forces armées, la gouvernance administrative et financière. L'étude aborde enfin quelques contingences au plan international que sont l'extraversion du financement de la démocratie, la dépendance et l'assujettissement de l'État béninois à l'assistance extérieure, autant de ressources dont a besoin la démocratie. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bénin, Ethnie, Démocratie.
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Transition vers la démocratie : le cas de l'Égypte en 2005 : échec ou réussite?

Sayed Omar, Riham 03 1900 (has links) (PDF)
Cette étude se propose d'analyser, à la lumière de l'amendement de l'article 76 de la Constitution égyptienne de 1971, le poids de l'élection présidentielle de 2005 dans le processus de transition vers la démocratie en Égypte. Entamé sur les traces des innombrables inégalités sociales et du verrouillage politique dominant l'histoire de ce pays, ce processus s'est orienté vers la sacralisation d'une nouvelle réforme de quelques articles de la constitution : élection du Président de la République selon le système du scrutin secret libre et direct. Certains faits tels que l'avortement des premières joutes électorales de septembre 2005 pour des raisons de fraude électorale, la non-participation de la majorité des acteurs de la scène politique en Égypte, l'existence du couple « violence/impunité » et la permanence des crises politiques découlant des élections de 1987,1993,1999 et 2005, conditionnent la transition vers la démocratie. L'analyse du poids de l'histoire dans la construction du binôme « État/Nation » et l'étude des faits sociaux et politiques qui ont marqué le pays au cours de la période de 1986 à 2000, laissent croire que la transition démocratique égyptienne se heurte à de grandes difficultés. Elle n'a pas encore trouvé les voies et les moyens pour l'apparition de normes, de valeurs et d'attitudes indispensables à la constitution d'un État démocratique. Évidemment, la situation politique en Égypte n'est plus aussi stagnante et face aux mutations politiques diverses que connaît le pays « autoritarisme - démocratie à tâtons », l'étude suggère la mise en œuvre du modèle transitologique de la politique pour repenser l'implantation de la démocratie en Égypte. Par conséquent, cette démocratie s'instaurerait dans un État civil moderne dans le cadre d'un contrat sociopolitique moderne garantissant la protection des libertés et des droits politiques, civils et socio-économiques des citoyens, la révision de l'équilibre des pouvoirs, de la performance du comité responsable des affaires partisans et de la jurisprudence. Cette transition doit donner plus de liberté à la fondation des partis pour remédier au vide politique, à l'établissement d'un système électoral qui serait capable de garantir la transparence et l'honnêteté du processus électoral et enfin être en mesure de garantir une presse libre et indépendante. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Égypte, élections, transition, démocratie, constitution, Président Moubarak, système ploutocratique, blocage politique, déficiences, régime autoritaire, crise politique, centralisation politique, pressions internationales, pressions régionales, État nation, mobilisation, lois restrictives, partis d'opposition, mouvements informels, transition politique, démocratie représentative, revendications, réforme politique, contestation du pouvoir, pouvoirs équilibrés, responsabilité politique, justice indépendante.
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Le Maroc à la lumière de l'enjeu démocratique

Boujrada, Karim January 2008 (has links) (PDF)
Cette étude part du constat que la référence à la Démocratie s'est multipliée au Maroc depuis le début des années 1990 tant du côté des autorités que des contestataires et critiques du régime marocain. Elle vise à évaluer le régime politique marocain à la lumière de la Démocratie entendue comme système politique fondé à la fois sur des valeurs et des institutions. Ce travail vise donc à éclairer ce qui dans les réalités du passé et dans les tendances et orientations actuelles du régime politique et de la société marocaine constituent des facteurs favorables ou défavorables à la démocratisation du régime politique marocain. Cette étude se base sur une conception ouverte de la Démocratie qui est d'abord fondée sur des valeurs et des principes. Ce travail se fonde aussi sur le postulat que la forme politique de l'État-nation moderne possède des exigences particulières en matière de Démocratie. Autrement dit, pour être effectifs, les valeurs et principes de la Démocratie doivent trouver une traduction institutionnelle minimale. À partir de cette définition, seront successivement examinées la constitution et les principales institutions politiques du Maroc, l'économie et les relations internationales du Royaume alaouite ainsi que la société et les cultures marocaines. Les conclusions tirées sont que les maigres avancées réalisées en matière de Démocratie sont contrecarrées par une Monarchie et une oligarchie marocaines peu désireuses d'approfondir la démocratisation du régime et de la société. L'insertion et l'institutionnalisation de l'opposition partisane « historique » au régime auront consacré la cooptation de ces derniers. Enfin, la fragmentation idéologique des opposants entre gauchistes laïcisants et islamistes empêche la mise en place d'un réel pouvoir d'opposition et de revendication face au régime. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Démocratie, Démocratisation, Valeurs, Institutions, Makhzen.
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Voyage au fond d'une reconstruction : tendances et contradictions au sein de différentes perspectives haïtiennes de Port-au-Prince et d'Arcahaie face aux programmes de reconstruction sociale et aux problèmes de transition

André, Marie-Kettlie January 1998 (has links) (PDF)
Dans le cadre de la reconstruction sociale, nous avons effectué une enquête sur le terrain en Haïti, au printemps de 1998 et partagé l'expérience avec la société civile. Nos objectifs principaux, pendant ce voyage, se distribuaient ainsi: -observer les réactions des différents groupes sociaux dans cette difficile période de transition et de reconstruction; -dégager les différents types de discours, les différentes perspectives et réactions face à la reconstruction et aux problèmes de transition; -interpréter comment ces groupes sociaux conçoivent leur propre projet de reconstruction et de développement durable. Nous avons réalisé cette enquête ethnographique sur le terrain avec des entrevues de type semi-dirigé auprès de quatre groupes-cible, des paysans, des citadins, des policiers ayant participé à un programme de coopération/sécurité internationale et des journalistes. Notre cadre de référence théorique: celui de l'approche ethnographique de Geertz, en particulier avec son essai, "Local Knowledge": l'objectif de l'analyse et de l'interprétation ici consiste alors à dégager les différentes perspectives en présence, au sein du savoir local, des débats locaux au sein de l'opinion publique. Quant à la dynamique de communication et développement à l'étude, nous l'abordons avec comme porte d'entrée, le travail de reconstruction sociale et le processus de démocratisation tels que vécus par différents groupes au sein de la société civile en émergence. Pour les paysans que nous avons interrogés, la démocratie se résume au droit de vote et leur système judiciaire c'est la justice pour soi. Car, d'après eux, il n'y a pas de respect de droit en Haïti et il n'y a pas de reconstruction en Haïti parce que les programmes n'arrivent pas jusqu'à eux. Certains citadins eux vivent dans la splendeur du capitalisme. Ils ont accès à presque tous les biens, seul le pouvoir d'achat fait défaut à certains. D'après eux, ils sont en pleine reconstruction sociale, tout va bien. Pour d'autres, les stratégies employées par les différents forces en présence pour faire face aux problèmes de transition sont fragmentaires et sans l'intervention d'un gouvernement fort pour encadrer ces désirs de changement par des politiques et des aides financières, Haïti court vers une profonde catastrophe. Les policiers sont persuadés qu'ils ont un rôle important à jouer dans le processus de reconstruction en faisant la chasse aux criminels, en faisant aussi du travail communautaire dans la mesure du possible. Leur croyance est que chaque Haïtien a un rôle à jouer dans la reconstruction du pays. Les perspectives des journalistes concernant les problèmes de transition et reconstruction divergent, mais ils sont tous d'accord sur un point: Il faut changer la mentalité des Haïtiens pour s'en sortir. Ils croient que la presse est fondamentale au progrès social parce que c'est à travers ses lentilles que beaucoup de gens voient leur monde. Ces discours convergent vers un constat d'ensemble: la transition perdure en Haïti, parce que la reconstruction semble "bloquée". L'aide publique au développement sert surtout à enrichir les différentes forces en présence car la plupart des programmes de développement n'adoptent pas une approche participative. De plus, ils sont concentrés dans des zones privilégiées alors que la majorité des villages sont laissés à eux-mêmes, ce qui contribue à faire durer la crise et à maintenir le pays dans le sous-développement. Entre temps, la société civile en émergence a de plus en plus de la difficulté à accepter la misère et la pauvreté. Un nouveau degré de violence interne émerge. Et l'État haïtien est en train de vivre une crise de légitimation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Haïti, Reconstruction sociale, Transition, Réaction, Perspective, Stabilité structurelle, Crise de légitimation, Sous-développement.
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L'évolution du caractère autoritaire du régime russe postsoviétique : analyse critique des principales explications

Carpentier, Marie-Ève 04 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire cherche à atteindre une meilleure compréhension du tournant autoritaire du régime de la Russie postsoviétique (1991 à aujourd'hui) au moyen d'une lecture critique des principales explications développées suite au rejet du « paradigme de la transition » (transitologie) par les spécialistes de la Russie. Nous avons regroupé les explications principales - celles qui sont les plus présentes dans la littérature sur la Russie - selon trois grandes approches : culturelle, néo-institutionnaliste et marxiste (analyse de classe). Nous avons d'abord dégagé leurs principaux éléments pour ensuite les soumettre à une analyse critique selon leur cohérence interne et leur capacité à offrir une explication cohérente de l'évolution du régime en Russie qui tient compte des faits connus. Cette analyse critique a révélé le caractère fortement réducteur des deux premières approches. Ces approches - fort différentes l'une de l'autre - ont toutes les deux tendance à souligner un seul facteur explicatif en l'isolant du reste de la réalité sociale. Le résultat est une analyse très partielle, marquée souvent par un argumentaire circulaire et arbitraire ou encore un caractère réductionniste. Par contre, l'analyse de classe marxiste, et notamment son approche dialectique, permet de saisir le caractère complexe et contingent de la réalité politique. Son analyse intègre les éléments valables des autres approches, tout en évitant leurs écueils. ______________________________________________________________________________
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L'UNASUR : modèle de démocratisation et d'intégration en Amérique du Sud

Conilh de Beyssac, Marie 11 1900 (has links) (PDF)
À une époque où l'internationalisation des échanges est primordiale, l'Union sud-américaine de Nations (UNASUR) semble déployer une certaine capacité de négociation collective et peser davantage sur les processus de décision au sein des institutions internationales. À travers les dynamiques d'intégration régionale, l'UNASUR développe une nouvelle forme « d'interdépendance » à un niveau sud-américain. Les gouvernements s'engagent à faire face aux conflits associés aux intérêts de chacun des pays. L'intégration continentale de l'UNASUR ne peut se maintenir que si les gouvernements assument leurs divergences et se dirigent vers une coalition « post nationale » et démocratique. Ces acteurs sont témoins de la crise de la représentation politique et évoquent une nouvelle dynamique démocratique encadrant les mouvements sociaux et les gouvernements dans un rapport coopératifs. L'UNASUR s'inscrit dans un contexte particulier, dans la construction inédite d'une nouvelle Amérique du Sud, à un moment où la plupart des pays prennent un tournant démocratique, un virage à gauche. Alors que la communauté internationale assiste à l'impulsion et l'intégration politique, économique et infrastructurelle d'une grande partie sud-américaine, comment expliquer ce tournant « démocratique »? Quels sont les espoirs que ces différents pays suscitent? Le sous-continent est aux prises avec de multiples défis. La construction d'une démocratie capable de palier aux inégalités criantes, aux violences, aux frustrations sociales, culturelles et identitaires dans un milieu aussi vulnérable est de mise. Le virage à gauche de la plupart des pays est certes un basculement politique important dans l'histoire sud-américaine; cependant, il reflète le poids de la précarité sociale, politique et institutionnelle du sous-continent. Nous étudierons tout au long de ce mémoire les gouvernements sud-américains qui tendent à réunir la puissance productive des différents peuples et réinventent les institutions au-delà de l'État. L'UNASUR exige des gouvernements le maintien des relations ouvertes et démocratiques. Les institutions naissantes matérialisent les relations diplomatiques entre les gouvernements, mais aussi des relations sociales et culturelles avec les peuples. La démocratisation en Amérique latine et la création de l'UNASUR sont l'affirmation d'une nouvelle politique. Les acteurs politiques sont témoins de la crise de la représentation politique et évoquent une nouvelle dynamique démocratique encadrant les mouvements sociaux et les gouvernements dans un rapport capital. La réussite de cette union laisserait penser que le rêve d'une alternative démocratique est possible dans la reconstruction politique, sociale et économique de l'Amérique du Sud. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : intégration sud-américaine, mondialisation, impérialisme, néolibéralisme, socialisme, mouvements sociaux, reconnaissance des identités, populisme.
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Citoyenneté et identités comme enjeux d'une « démocratisation ancrée » en Afrique noire : illustration par les trois villes autonomes du Bénin

Davakan, Brice Armand January 2009 (has links) (PDF)
Le concept de « démocratisation ancrée » qui est ici examiné comme enjeu d'une tension entre citoyenneté et identités en Afrique, pose d'emblée deux défis majeurs: un défi épistémique touchant au statut de la démocratie, entre idéologie et concept sociopolitique, et un défi théorique touchant à la nécessité de la démocratie dans des espaces culturels non occidentaux. Ces deux défis ont été confrontés dans le cadre de cette recherche, à travers une démarche qualitative, approchant l'identité en général et l'ethnicité en particulier comme des constructions sociales susceptibles d'instrumentalisation, mais aussi de transformations potentiellement aptes à favoriser le « vivre ensemble ». Cette hypothèse déclinée en une grille d'entrevue ouverte, a guidé deux séries d'entrevues menées à travers trois municipalités béninoises, trois villes dotées de statuts particuliers dans le cadre d'un processus de décentralisation. Cette enquête de terrain menée entre 2006 et 2008 a été la charnière de notre recherche, qui s'est néanmoins voulue plus théorique qu'empirique. En effet, par une démarche « en forme de sablier », une première partie de la recherche nous avait d'abord permis de faire le point sur les thèses et théories antérieures, mais surtout de fixer les concepts qui sont sollicités dans cette analyse de la démocratie en Afrique noire. La troisième partie de la recherche, venant après une enquête triangulant observation, discours d'acteurs et théories, va servir de cadre à une réinterprétation du concept de citoyenneté. Cette partie propose une réouverture de ce concept qui aurait pris, au tournant des Révolutions du XVIIIe siècle en Europe, un ton républicaniste frappant toute entité anthropologique (dont les groupes identitaires) de subjectivité et donc d'une certaine péjoration au profit de gouvernements centraux forts. Il semble dès lors que, les élites africaines sorties de plusieurs décennies de domination occidentale et de préjugés racistes aient été plus préoccupées à démontrer leur capacité de construire des « États-nations » comparables à ceux d'Occident, qu'à considérer et intégrer les représentations du politique chez les communautés ethniques composant ces jeunes États. Ainsi, sur la base de cette recherche menée à Cotonou, Porto-Novo et Parakou, nous avons pu explorer -au moins partiellement la capacité des Africains à intégrer identité et démocratie, aussi bien dans le sens du « vivre ensemble » que dans celui du « vivre mieux ». Ces trois « communes à statut particulier » du Bénin offrent le spectacle d'une fierté ethnique retrouvée à travers la décentralisation administrative, d'une politisation accélérée de la vie municipale, mais aussi d'une transformation rapide des représentations de l'autorité politique. Cette transformation est à l'image des « leaders charismatiques » qui ne sont plus seulement associés à l'héritage culturel ou patrimonial du groupe ethnique, mais aussi et désormais à leur capacité d'assurer le progrès de leur ville. L'exercice d'une sanction de la gouvernance municipale au bout d'un quinquennat semble avoir favorisé, dans ce coin d'Afrique, une appropriation de la démocratie sans que l'ethnicité, de plus en plus assumée ne mène -du moins, pas encore -à la guerre civile. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Afrique, Démocratie, Citoyenneté, Identités, Bénin, Décentralisation, Démocratisation, Analyse qualitative, Interactionnisme symbolique.
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Political attitudes in the Sudanese diaspora and the influence of region of origin

Baird, Stephen 04 1900 (has links) (PDF)
Les attitudes politiques des membres des diasporas ont été peu étudiées à ce jour; ce constat s'applique tout particulièrement à la diaspora soudanaise (connue avant 2011 en tant que diaspora « nord-soudanaise »). Ce mémoire présente un portrait des perceptions de la diaspora soudanaise au Canada en lien avec les conflits armés au Soudan, l'implication du gouvernement soudanais et des pays occidentaux, de même que la démocratisation du pays, réelle et envisagée. Le mémoire analyse également les liens entre la région d'origine des membres de la diaspora et les opinions politiques, posant l'hypothèse que l'affiliation régionale est un point d'ancrage important pour un clivage attitudinal. L'hypothèse est testée grâce à des données d'entrevues recueillies auprès de quinze membres de la diaspora soudanaise au Canada à l'automne 2011 et à l'hiver 2012. Les résultats confirment que l'origine régionale, définie en termes de territoires marginalisés et non-marginalisés, est associée aux attitudes à l'égard des conflits au Soudan et de certains des acteurs qui y sont impliqués. La plupart de ceux qui proviennent de régions marginalisées croient qu'un génocide a eu lieu au Darfour. Ils sont aussi plus nombreux à soutenir une intervention étrangère au Soudan sous une forme ou une autre en 2011-2012. Ceux qui proviennent de régions non-marginalisées rejettent pour leur part la notion de génocide et sont généralement opposés à une intervention extérieure. La région d'origine est également liée à la vision du changement politique au Soudan. La majorité des répondants originaires de territoires non-marginalisés invoquent la possibilité d'un soulèvement populaire menant à une transition démocratique; certains mettent l'accent sur le rôle de la société civile soudanaise dans un éventuel changement de régime, par opposition à toute intervention extérieure. Au contraire, les interviewés de régions marginalisés envisagent une intervention étrangère comme un instrument d'un éventuel changement et ne font pas mention de la société civile. Les opinions recueillies ne sont pas toujours distinctes en fonction de la région d'origine. C'est le cas des perceptions (négatives) à l'égard du rôle du gouvernement du Soudan dans les récents conflits et élections. La nature de l'échantillon colore incontestablement ces perceptions; en effet, la plupart des Soudanais vivant au Canada s'y sont réfugiés pour fuir la répression; il s'agit également d'individus particulièrement informés et engagés politiquement. En dépit de cette limite, cette étude nous permet de jeter un éclairage inédit sur les attitudes des Soudanais au Canada. Elle montre également qu'il est fructueux de mettre en œuvre le concept de clivage dans un contexte de diaspora, notamment lorsqu'elle est issue d'une immigration récente. Enfin, ses résultats vont dans le sens des études qui remettent en cause l'ethnicité comme principal, voire l'unique facteur pouvant expliquer les attitudes politiques des Africains. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Soudan, diaspora, attitudes politiques, opinions politiques, clivages

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