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Analyse du mouvement environnemental dans la transformation post-communiste : entre héritage et innovation : regard sur la société tchèqueLaurence, Marie-Hélène 05 1900 (has links) (PDF)
Notre étude se veut une analyse documentaire du mouvement environnemental en Europe centrale et sud-orientale, de façon à identifier les effets de l'héritage environnemental du passé communiste sur la manière dont les associations environnementales se réorganisent après 1990. Le mouvement environnemental comme angle d'approche des sociétés post-communistes permet de comprendre les dynamiques qui sous-tendent certains collectifs qui s'organisent dans un contexte de crise, comme celui de la sortie des régimes de type soviétique. Selon nous, les trajectoires empruntées par les associations du mouvement environnemental dans la transformation post-communiste sont faites à la fois de continuité et de créativité par rapport au passé en effectuant un travail de bricolage avec le passé, et en réalisant une adaptation innovatrice à travers l'introduction délibérée de nouvelles stratégies d'organisation et d'actions. Dans ce cas-ci, une approche en termes de path dependence (dépendance du sentier tracé) peut s'avérer utile dans la mesure où une attention particulière est mise sur les pratiques et les logiques d'actions à la fois influencées par l'héritage du passé et réinventées par l'existence de nouvelles opportunités ou contraintes politiques dans la transformation post-communiste. Afin de mieux saisir la dialectique entre héritage et innovation, nous proposons de conjuguer l'approche de la path dependence développée par David Stark et celle de la path shaping, approche qui analyse la capacité des agents à produire du changement. Nos objectifs sont de répertorier les formes de continuité dans l'engagement des associations depuis 1980 et de voir comment ces associations se sont bâties une nouvelle identité collective adaptée à la période de transformation. Dans l'atteinte de ces objectifs, nous utiliserons la méthode empirique de l'étude de cas qui permet de mettre en lumière les acteurs à l'origine du changement ainsi que leurs stratégies. Il s'agit donc de dresser la chronologie des événements vécus par deux associations environnementales tchèques, soit Hnuti Duha (Mouvement Arc-en-ciel) porteur des idées d'une partie de la jeune génération des années 80 et le groupe Deti Zeme (Enfants de la Terre) créé en octobre 1989 (le groupe sur lequel le mouvement reposait date de 1970). Les sources documentaires utilisées dans cette analyse reposent en majorité sur des enquêtes empiriques faites de plusieurs entretiens semi-directifs effectués par quelques auteurs auprès de ces deux associations. Également, certaines sources proviennent de la documentation produite par les associations elles-mêmes, lorsqu'elle est disponible en français ou en anglais.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : association environnementale, mouvement environnemental, héritage environnemental, passé communiste, transformation post-communiste, République tchèque, bricolage avec le passé, adaptation innovatrice.
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L'évolution du caractère autoritaire du régime russe postsoviétique : analyse critique des principales explicationsCarpentier, Marie-Ève 04 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire cherche à atteindre une meilleure compréhension du tournant autoritaire du régime de la Russie postsoviétique (1991 à aujourd'hui) au moyen d'une lecture critique des principales explications développées suite au rejet du « paradigme de la transition » (transitologie) par les spécialistes de la Russie. Nous avons regroupé les explications principales - celles qui sont les plus présentes dans la littérature sur la Russie - selon trois grandes approches : culturelle, néo-institutionnaliste et marxiste (analyse de classe). Nous avons d'abord dégagé leurs principaux éléments pour ensuite les soumettre à une analyse critique selon leur cohérence interne et leur capacité à offrir une explication cohérente de l'évolution du régime en Russie qui tient compte des faits connus. Cette analyse critique a révélé le caractère fortement réducteur des deux premières approches. Ces approches - fort différentes l'une de l'autre - ont toutes les deux tendance à souligner un seul facteur explicatif en l'isolant du reste de la réalité sociale. Le résultat est une analyse très partielle, marquée souvent par un argumentaire circulaire et arbitraire ou encore un caractère réductionniste. Par contre, l'analyse de classe marxiste, et notamment son approche dialectique, permet de saisir le caractère complexe et contingent de la réalité politique. Son analyse intègre les éléments valables des autres approches, tout en évitant leurs écueils.
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Processus de redéfinition identitaire et reconfiguration des rapports interétatiques chez les Slaves de l'EstBreault, Yann 10 1900 (has links) (PDF)
Le présent travail s'intéresse aux processus de redéfinition identitaire et de reconfiguration des rapports interétatiques se manifestant au sein du groupe d'États-nations slavo-oriental depuis le démantèlement de l'URSS. Fondamentalement, son objectif est double. Il s'agit d'abord de vérifier l'hypothèse d'un groupe d'États-nations slavo-oriental distinct, ayant des propriétés particulières dont les effets s'observent sur les processus de redéfinition identitaire et de reconfiguration des rapports interétatiques entre la Russie, l'Ukraine et le Belarus. Il s'agit ensuite de trouver la clef interprétative permettant de comprendre la dynamique ou la logique interne des interactions qui s'observent au sein d'un tel groupe, à la fois frontalier de l'Europe et de l'Asie. Bien qu'il s'agisse, en réalité, d'une sorte d'anthropologie de la diplomatie postsoviétique, ce travail s'inscrit entièrement dans le champ disciplinaire des Relations internationales. Les discours des hommes politiques influents, les documents juridiques qu'ils ont fait adopter ainsi que les commentaires et les réactions qu'ils ont suscités auprès des experts et des masses forment le terrain empirique à l'étude. Reformulée dans le langage théorique de l'approche constructiviste cette thèse aspire, dans un premier temps, à mettre en relief la macrostructure (à la fois matérielle et idéelle) constitutive d'un sous-système commun aux trois (et seulement aux trois) États-nations successeurs de l'URSS à majorité slavo-orientale et orthodoxe. À cet égard, la présente étude vient confirmer que l'histoire militaire, économique, juridique, religieuse et linguistique génère une structure intersubjective commune et particulière aux Slaves de l'Est. Celle-ci se manifeste par cette croyance, constamment débattue, d'appartenir à une seule et même famille, dont le fondement est à la fois ethnolinguistique et historique. Son existence génère une tension dialectique permanente et unique entre, d'une part, le sentiment de fraternité ethnolinguistique et religieuse et, d'autre part, les rivalités liées au partage de l'héritage d'un passé commun, lequel s'étend de la Rous à l'URSS. En second lieu, ce travail propose d'identifier les microstructures (matérielles et idéelles) explicatives des particularités de chacune des unités étatiques-nationales du sous-système. Ce travail démontre, par le biais d'une analyse des facteurs militaire, économique, juridique, religieux et linguistique susceptibles d'affecter la politique étrangère de chacun des États-nations à l'étude, que les comparaisons jouent un rôle constitutif des personnalités postsoviétiques de la Russie, de l'Ukraine et du Belarus. Cette thèse fait ainsi valoir que les dirigeants tentent de définir leur État-nation d'une façon qui soit tant gratifiante que viable, mais que ce processus n'est pas linéaire et prévisible. Le développement de la personnalité simultanément étatique et nationale constitue plutôt un mécanisme d'apprentissage par essais-erreurs dans lequel chacun, à sa manière, se compare aux autres unités du sous-système. Puisqu'elle oscille entre l'optimisme d'une confédération pacifique et le pessimisme d'une prédation vorace entre ses unités, il appert que la macrostructure sous-systémique à l'étude ne saurait être classée dans l'un des idéaux-types « hobbesien », « lockéen » ou « kantien », tels que décrits par Alexander Wendt. Afin d'expliquer et de mieux comprendre ces passages rapides entre les épisodes de collaboration et les épisodes de confrontation, la présente thèse explore un autre idéal-type de structure intersubjective dont la forme, particulièrement instable, serait de type « familiale ». En dernière analyse, afin d'évaluer la valeur heuristique du prisme interprétatif que serait la métaphore de la famille, ce travail examine les séquences d'interaction triangulaire entre les États-nations slavo-orientaux au cours des années 1990-2010. Sans prétendre pouvoir surmonter la difficulté consistant à identifier des critères stricts et précis de falsifiabilité (caractéristique de tout modèle théorique parcimonieux), cette thèse fait valoir les mérites d'un cadre analytique comparatif et longitudinal fondé sur la métaphore de la famille et permettant à la fois d'expliquer et de comprendre les rapports politiques postsoviétiques chez les Slaves de l'Est. Par cette analyse sous-systémique, l'étude permet d'approfondir le débat sur les mérites et les limites de l'approche constructiviste en Relations internationales.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : relations internationales, constructivisme, analyse comparative, Russie, Ukraine, Belarus
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Le système fédéral russe sous Eltsine, un exemple de "féodalisme asymétrique" : le cas des relations entre le pouvoir fédéral et le gouvernement de l'oblast d'Oulyanovsk sous le gouverneur Iouri Goryatchev (1991-2000)Léveillée, Alexis January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire vise à définir et éclaircir la nature du système fédéral mis en place en Russie au lendemain de la transition post-soviétique. La période à l'étude est celle correspondant aux mandats de Boris Eltsine en tant que président de la Fédération de Russie. L'analyse porte plus spécifiquement sur le cas des relations entre le pouvoir fédéral et une entité fédérée, l'oblast d'Oulyanovsk, alors que Iouri Goryatchev en était le gouverneur. Nous cherchons à démontrer que les rapports centre-périphérie institués ont été la résultante de la nature des gouvernements impliqués et de l'évolution de leurs rapports de force. Le premier chapitre aborde les théories et thèses portant sur le fédéralisme et le niveau de centralisation des pouvoirs à l'intérieur d'un État. Dans un premier temps, nous y définissons ce qui doit être entendu par fédéralisme et fédération, en énumérant les conditions nécessaires pour confirmer la présence d'un État
« authentiquement » fédéral. Pour caractériser les systèmes ne répondant pas à ces critères, on y fait une présentation de typologies alternatives. Le reste du chapitre est consacré aux arguments normatifs en faveur ou en défaveur du fédéralisme et de la décentralisation des pouvoirs. L'absence de consensus observée nous mène à formuler l'hypothèse que ce ne sont pas tant les structures qui importent plutôt que la capacité et la volonté des gouvernements impliqués à promouvoir les valeurs sous-jacentes à ces arguments normatifs, soit principalement les libertés politiques et l'équité socio-économique. Le deuxième chapitre aborde de manière générale la nature et l'évolution du système fédéral russe sous la présidence de Eltsine. Les rapports centre-périphérie sont mis en parallèle avec la nature des gouvernements impliqués et l'évolution de leurs rapports de force respectifs. La description du type de relations intergouvernementales établies nous amène à privilégier le qualificatif de « féodal », tel qu'il a été défini par Elazar (Elazar, 1987), de préférence à celui de fédéral pour définir le type de rapport institué entre les régions et le pouvoir fédéral. Ce féodalisme est la conséquence et le reflet du manque de transparence des gouvernements impliqués. Il a tendu par ailleurs à accentuer la répression politique et l'inégalité socio-économique à l'intérieur de la Fédération de Russie. La suite du mémoire aborde le cas particulier des relations entre le pouvoir fédéral et l'oblast d'Oulyanovsk alors que Iouri Goryatchev en était le gouverneur. Le troisième chapitre décrit l'évolution politique et économique de la région. On y explique les spécificités du « modèle » de transition graduelle d'Oulyanovsk et de l' « autoritarisme mou » de son régime politique. Il en ressort qu'en dépit de certaines entraves aux libertés politiques, la direction régionale de l'oblast a constitué un cas exceptionnel, dans le contexte russe, d'intégrité et de sincérité dans la défense des droits socio-économiques des populations représentées. Le dernier chapitre analyse les relations entre le gouvernement de l'oblast d'Oulyanovsk et les autorités fédérales. Leurs relations furent principalement caractérisées par un non-interventionnisme réciproque en ce qui concerne les questions à proprement politiques. En raison du rapport de force existant et de l'incapacité du centre à asservir politiquement les régions, l'hostilité du centre face au « modèle » d'Oulyanovsk prit des formes principalement indirectes. Elle s'exerça notamment par l'entremise d'une politique fiscale discriminatoire envers la région. Les conclusions portant sur le cas des rapports d'Oulyanovsk avec le pouvoir fédéral concordent généralement avec celles portant sur l'ensemble du système fédéral russe. Les rapports « féodaux » mis en place ont principalement eu comme objectif la consolidation de l'autorité politique respective des dirigeants avant toute autre considération d'ordre éthique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Fédéralisme, Russie, Transition, Oblast d'Oulyanovsk, Économie politique.
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Post-totalitarisme, antipolitique et anarchismeDouët, Gaëlle January 2007 (has links) (PDF)
La mort de Staline marque une césure indéniable dans l'évolution du totalitarisme soviétique. S'ensuit une transformation du système totalitaire en système « post-totalitaire » dans les pays satellites de l'Union soviétique, prélude à l'émergence de l'antipolitique et ce, malgré un durcissement idéologique suite à l'effervescence sociale réprimée en Hongrie, en Tchécoslovaquie et en Pologne. Projet de régénérescence sociale, l'antipolitique se développe tout d'abord sous une forme « pré-politique » puis devient à proprement parler une nouvelle culture intellectuelle et sociale, cherchant à dissocier la société civile de la culture totalitaire. Cependant, l'antipolitique est aussi porteuse d'un projet politique dans la mesure où elle cherche à circonscrire le pouvoir post-totalitaire, devenu tentaculaire, en se posant comme « polis parallèle ». Le projet antipolitique, comparé à l'anarchisme sur la base de leur projet commun d'émancipation de l'individu vis-à-vis du pouvoir politique, ne se situe pas dans la continuité de la pensée anarchiste. Plus qu'un simple projet réformateur, l'antipolitique repense la philosophie politique à travers une nouvelle dialectique entre une société politique qui revêt la forme d'un État de droit minimal et une société civile dont le rôle de contrepouvoir est renforcé. L'antipolitique, en tant qu'instance médiatrice et le droit, en tant qu'instance conciliatrice, servent de garde-fous afin que le rapport État-société soit symétrique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Totalitarisme, Post-totalitarisme, Normalisation, Pré-politique, Antipolitique, Société civile, Anarchisme.
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