Le mode de scrutin au Québec favorise le bipartisme, laissant généralement peu de place aux tiers partis. Or, en ce début de 21e siècle, ces partis occupent une place de plus en plus importante dans l’arène politique. Même que l’Assemblée nationale, le symbole du pouvoir québécois, reconnait désormais officiellement un troisième groupe parlementaire, soit le deuxième groupe d’opposition. Ainsi, le système partisan québécois est en pleine mutation, du moins en apparence.
Ce mémoire s’intéresse à cet accroissement de l’espace occupé par les tiers partis au Québec. Il a pour objectif d’établir s’il existe des mouvements dans le système partisan actuel qui entrainent une diminution de la loyauté envers les deux grands partis traditionnels, soit le PLQ et le PQ. Il s’attarde plus particulièrement au concept de volatilité électorale, qui consiste à la variation du choix individuel des électeurs vis-à-vis de l’offre en matière de partis politiques. L’approche proposée consiste en trois étapes distinctes. D’abord, une étude historique et comparative de la volatilité électorale collective depuis 1867. Ensuite, l’examen de la volatilité au niveau individuel. Et enfin, l’étude des trajectoires de vote dans sa dimension microsociologique.
L’analyse historique atteste qu’il existe trois grands cycles, ou périodes, qui caractérisent le système partisan québécois depuis sa genèse. Les périodes de grande volatilité coïncident avec la fin et/ou le début d’un cycle. Ainsi, chaque cycle est ponctué d’une courte période de bouleversement, et il est soutenu que la volatilité électorale est plus prononcée depuis 1970. La prémisse de base est également confirmée : la part occupée par les tiers partis dans la sous-période 2007-2014 a quelque chose de particulier. Bien que la période actuelle soit marquée par une succession de scrutins où l’on observe une grande volatilité électorale, il n’en demeure pas moins que plus de deux électeurs sur trois sont encore fidèles à leur parti. Les tiers partis d’aujourd’hui, à l’opposé des deux grands partis, comptent sur une part minime d’électeurs indéfectibles. Ils pigent ainsi dans un bassin d’électeurs qui changent continuellement d’opinion. Enfin, de toutes les caractéristiques sociodémographiques, l’âge est actuellement celle qui définit le mieux le comportement des électeurs stables et mouvants.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/8830 |
Date | January 2016 |
Creators | Paris, Jonathan |
Contributors | Guay, Jean-Herman |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Jonathan Paris |
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