Cette thèse est une étude transversale fondée sur la réactivation de gestes anciens comme ressource esthétique qui émaille l’expression du spectacle vivant. L’épure expressive des œuvres rupestres de la Serra da Capivara constitue le dispositif lumineux d’enquête chorégraphique qui s’articule entre continents. Pratique et théorie se juxtaposent et mettent en cause les impacts sensoriels de l’espace exploré,sollicitant l’éveil de la perception vers les énergies fondatrices pour retisser les figures de danse et de théâtralisation de la vie. Les épisodes de recherche sur le terrain circonscrivent un parcours de réactivation et réincorporation de gestes au commencement de l’art. La chercheuse se met à l’épreuve elle-même et sur la scène problématise le sujet de l’expression par le biais d’une archéologie incarnée, tandis que la recherche s’étend vers le corps-collectif de la nouvelle génération des habitants de la Serra da Capivara. La pensée archéologique invite à creuser, sous un autre angle, le phénomène esthétique lié à la corporéité en amplifiant la conscience du corps, celle qui est éprouvée par l’acteur-danseur. L’analyse de milliers de figures révèle l’originalité de la trace préservée dans les innombrables sites, avec des peintures étonnantes et propose un nouveau point de vue sur la fonction de l’art rupestre dans le temps actuel. Elle montre une voie pédagogique mêlée avec la création,rompant avec la vision conformiste stéréotypée du sertão brésilien. Ce lieu de débat sur l’origine de l’homme est attendu comme un réseau d’innovation artistique. Corps, environnement et mémoire peuvent se fondre, se décaler du temps, en considérant ce qui vibre au-delà de la trace. / This thesis is a cross-disciplinary study based on the reactivation of ancient gestures as an aesthetic resource that enamels the expression of performing arts. The expressive outline of the rock art of the Serrada Capivara constitutes the radiant methodological device for a choreographic research bridging continents. Practice and theory interface and question the sensory impacts of the investigated space, calling for the perception of the primordial energies to recreate dance figures, and the the atricalizing of life. The episodes of field research circumscribe a journey of reactivating and reincorporating gestures at the beginning of Art. The researcher is exposed for testing herself. On stage she problematizes the subject’s expression through embodied archeology, while the research extends to the collective body of the new generation of inhabitants of the Serra da Capivara. The archaeological thought invites to dig, from another angle, aesthetic phenomenon connected to corporeality by amplifying the consciousness of the body, the one that is experienced by the actor-dancer. The analysis of thousands of figures reveals the originality of the trace preserved in the countless sites with astonishing paintings. It proposes a new point of view on the function of rock art in our time and it shows a pedagogical way of using creativity to break with the stereotyped conformist vision of the northeast Brazil. This place of debate on the origin of man is expected to be a network of artistic innovation. Body, environment and memory can melt, shift from time, considering what vibrates beyond the trace.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018UBFCC005 |
Date | 14 June 2018 |
Creators | Freitas de Carvalho Melo, Lina do Carmo |
Contributors | Bourgogne Franche-Comté, Freixe, Guy |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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