À travers le monde, des juridictions ont cherché — certaines avec plus de succès que d’autres — à implanter des systèmes de tarification du carbone. Même si ce système est appuyé par les experts comme étant le moyen le plus efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre, ce type de politique peine à recueillir l’appui du public. Or, dans la mesure où l’opinion publique est influencée par le discours des élites, la façon dont les politiciens parlent de la tarification carbone peut modifier les perceptions de l’électorat à son endroit. Grâce à l’étude des stratégies de cadrage et à une méthode quantitative, on identifie les cadres utilisés par l’élite politique australienne (sous le gouvernement de Julia Gillard) et l’élite politique canadienne (sous le 1er gouvernement de Justin Trudeau) pour dépeindre cette politique. Dans cette étude, on analyse les allocutions en chambre des premiers ministres Julia Gillard et Justin Trudeau, ainsi que celles des chefs d’opposition Tony Abbott et Andrew Scheer. À la lumière des résultats obtenus dans notre étude, on s'aperçoit que les stratégies de cadrage de l’élite politique peuvent varier selon le contexte national d’implantation. On remarque toutefois plusieurs tendances qui se dégagent des allocutions des promoteurs (Gillard et Trudeau) et de celles des opposants (Abbott et Scheer). Les promoteurs de cette politique privilégient les étiquettes « tarification carbone » ou « prix sur le carbone » tandis que les opposants la décrivent comme une « taxe ». Les promoteurs de cette politique font plus souvent appel à des cadres environnementaux que leurs opposants — même s’ils utilisent principalement des cadres économiques. On remarque également que lorsqu’ils utilisent des cadres économiques, les promoteurs utilisent plus souvent que les opposants des cadres qui touchent l’économie nationale, les entreprises et l’industrie. De leur côté, les opposants privilégient largement les cadres économiques reliés aux individus, aux emplois et aux prix. / Jurisdictions around the world have sought — some more successfully than others — to implement carbon pricing systems. While this system is supported by experts as the most effective way to reduce greenhouse gas emissions, this type of policy is struggling to garner public support. Considering the fact that public opinion is influenced by elite discourse, the way politicians talk about carbon pricing can change the way people perceive this system. Through the study of framing strategies and a quantitative method, we identify the frames used by the Australian political elite (under the government of Julia Gillard) and the Canadian political elite (under the 1st government of Justin Trudeau) to portray this policy. In this study, we analyse the speeches pronounced in parliament by prime ministers Julia Gillard and Justin Trudeau, as well as those of the leaders of opposition Tony Abbott and Andrew Scheer. In light of the results obtained in our study, we realize that the framing strategies of the political elite can vary depending on the national context. However, we have identified several trends in the framing strategies of promoters (Gillard and Trudeau) and those of opponents (Abbott and Scheer). The promoters of this policy use the labels "carbon pricing" or "price on carbon" while opponents describe it as a "tax". The promoters of this policy more often use environmental frames than their opponents — even though they mainly use economic frames. When they use economic frames, promoters use more often than opponents frames related to the national economy, businesses and industry — and when opponents use economic frames, they widely use frames linked to individuals, jobs and prices.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25046 |
Date | 08 1900 |
Creators | Pavic, Clémence |
Contributors | Lachapelle, Erick |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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