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L'interaction entre le corps et l'espace dans Ni fleurs ni couronnes de Souad Bahéchar et Cérémonie de Yasmine Chami-Kettani

Le mémoire étudie l'interaction entre espace et le corps dans Cérémonie de Yasmine Chami-Kettani et Ni fleurs ni couronnes de Souad Bahéchar. Dans ces deux oeuvres écrites par des femmes, l'espace et le corps ne subissent pas le traitement habituel. Le cadre spatial n'est plus un simple décor et le corps n'est plus un accessoire secondaire. Au contraire, ils sont des éléments de composition principaux, au même titre que l'intrigue. Notre travail est réparti en deux chapitres, ce qui permet de montrer la place déterminante qu'occupent le cadre spatial et le corps féminin dans ces deux oeuvres marocaines. Le premier chapitre aborde la poétique de la maison familiale. Nous étudions ses différentes fonctions en tant qu'abri originel, siège de la mémoire familiale et espace à la fois public et intime dans Cérémonie. Cet espace habituellement considéré comme un refuge, tel que l'a démontré Bachelard, s'avère hostile dans le cas de Ni fleurs ni couronnes. Suite a l'exclusion de la maison familIale, les espaces naturels comme la forêt, la mer et le désert constituent une maison de substitution pour le personnage principal qui vit
l'expérience de l'immensité intime au coeur du desert. Les personnages vivent profondément l'espace à tel point qu'ils s'attribuent ses caractéristiques ou en deviennent carrément un élément. Une certaine fusion s'établit entre le corps et l'espace, tandis qu'une osmose s'effectue entre les êtres et les matières. Dans le second chapitre, il est question d'abord de l'empreinte religieuse et culturelle sur le corps en général et sur celui de la femme en particulier. Le corps représente dans les écrits féminins un thème majeur; il est traité d'une manière particulière qui nous conduit à conclure que malgré plusieurs pas franchis, le corps reste un sujet tabou dans cette littérature émergente qui ne peut se libérer que dans l'espace du hammam. Cet espace de la sensualité et de la fête du corps féminin reste privilégié dans la littérature maghrébine pour souligner le rapport d'amour et de soin qu'entretient la femme avec son corps. Les auteures le mettent en scène sous différents aspects: le corps abordé sous l'angle de la blessure et de la souffrance, le corps épanoui et célèbre ou le corps de la femme comme réceptacle d'une tradition parfois avilissante qui le transforme en territoire collectif. Dans un autre volet, nous accordons une grande attention à la peau non seulement comme moyen de communication et de mémoire mais aussi et surtout comme frontière entre le corps et l'espace traversé. La notion de MOI-peau developpée par Anzieu et exploitée par Gontard nous permet d'analyser les différentes situations de dégradation et d'amélioration par lesquelles passe le personnage principal dans Ni fleurs ni couronnes. Les métaphores spatiales attribuées au corps de la femme en tant que demeure en ruines constituent le dernier volet de ce chapitre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Souad Bahéchar, Yasmine Chami-Kettani, Cérémonie, Ni fleurs ni couronnes, Littérature féminine marocaine, Maison, Désert, Forêt, Espace, Corps, Peau, Fusion, Interaction.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.1928
Date January 2008
CreatorsAmrouche, Sabah
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/1928/

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