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Entre la terreur et l’espoir : la construction de l’image du Mongol aux XIIIe et XIVe siècles / Between Horror and Hope : The construction of Image of the Mongol in Western Medieval Art

L’apparition de l’image du Mongol dans les peintures italiennes est un phénomène particulier et marginal aux XIIIe et XIVe siècles. Notre thèse s’interroge et analyse comment les artistes représentent cette nouvelle image de l’autre, si étrangère et siimpensable, et considère la formation et la transformation des images dans différents contextes. L’image du Mongol s’inscrit dans l’histoire transculturelle qui correspond à la période de la Pax Mongolica s’étendant entre 1250 et 1350. Après la conquête mongole, l’Empire mongol construisit une période de paix dans le vaste territoire de l’Eurasie. L’autorité mongole fit un grand effort pour faciliter les routes commerciales, elle construisit un réseau de routes qui permit aux marchands, ambassadeurs et missionnaires de circuler facilement entre l’Europe et l’Asie. A partir de ce moment, les figures mongoles, comme image d’altérité, pénètrent, d’une manière anachronique, dans les narrations évangéliques, comme l’Adoration des mages, la Crucifixion, la Pentecôte et la Résurrection. Elles ne jouent pas toujours un rôle péjoratif, mais changent leur image selon les contextes et les moments : elles ont été représentées comme Gog et Magog à la fin des temps, soldat partageant la tunique du Christ, spectateur et témoin devant le martyr et la Crucifixion, et rois orientaux adorant l’enfant Jésus. Tout cela constitue, dans une certaine mesure, une image oscillatoire qui crée une tension entre la terreur et l’espoir. Notre thèse tente de penser cette complexité du contexte dans la représentation de la figure mongole et dans ce processus, de démontrer comment l’image donne, à son tour, une visibilité des mentalités de la fin du Moyen Âge. / The appearance of Mongol images in Italian paintings is a particular and marginal phenomenon in the late 13th and 14th centuries. My thesis examines and analyses how artists represent this new image of the Other, so foreign and so unthinkable, and considers the formation and transformation of images in different contexts. The Mongol image inscribed in a transcultural history corresponds to the period of the Pax Mongolica between 1250 and 1350. After the Mongol conquest, the Mongol Empire built a period of peace in the vast territory of the Eurasia. The Mongolian authority made a great effort to facilitate the trade routes, and built a network of roads that allowed merchants, ambassadors and missionaries to circulate easily between Europe and Asia. From this moment, the Mongol image, as an image of otherness, penetrates into evangelical narrations in an anachronistic way, such as the Adoration of the Magi, the Crucifixion, Pentecost and the Resurrection. The role of Mongol is not univocally negative. It changes according to the moments and contexts: they were represented as Gog and Magog at the end of time; as soldier dividing the tunic of Christ; as spectator and witness watching the crucifixion or martyrdom scenes; as oriental kings worshiping the newborn Christ-child. All of this constitute, to some extent, an oscillating image that creates a tension between terror and hope. My thesis aims to consider the complexity of the context in the representation of the Mongol image and to demonstrate how, in this process, the image gives, in turn, a visibility of the mentalities of the end of the Middle Ages.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018PSLEH108
Date29 October 2018
CreatorsZheng, Yikan
ContributorsParis Sciences et Lettres, Careri, Giovanni
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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