Pour les historiens de l’Iran, les XIXe et XXe siècles furent ceux du désir de modernisation après deux défaites devant l’armée russe (1813 et 1828) et le mouvement constitutionnel (1906-1911). Bien qu’en majorité musulman chiite, l’Iran a des communautés d’ethnies et religions diverses, y compris les communautés juives, chrétiennes, zoroastriennes et bahá’ies. Ces groupes avaient une identité, différente des musulmans, qui se manifestait à plusieurs niveaux : au niveau local, ces minorités religieuses habitaient dans des quartiers particuliers, avaient des vêtements, des langues, des accents et s’occupaient des métiers distincts de ceux des musulmans. Au niveau national, concernant les droits de citoyenneté, le cas des non-musulmans se référait à un bureau du ministère des Affaires étrangères. Au niveau international, l’intervention des occidentaux dans les affaires non-musulmanes iraniennes, modifiait de nouveau l’identité de ces minorités. Les affaires missionnaires amenaient également l’éducation et les hôpitaux modernes pour les Iraniens de même qu’elles causaient des troubles au sein de la société. Un changement de l’identité arrivait quand un Iranien décidait de changer de religion ; un changement non bienvenu de la part des ex-coreligionnaires et encouragé par les membres de la nouvelle religion. Les non-musulmans aidaient également aux changements politiques, sociaux et culturels de la société. Ils participaient au mouvement constitutionaliste. « L’Iran pour tous les Iraniens » était un but commun entre les musulmans et les non-musulmans. Cependant, le Parlement et la Constitution avaient un chemin long et compliqué à suivre pour gagner ce but. / Iran’s history during the 19th and 20th centuries is known for its will to modernize (after two defeats at the hands of the Russian army in 1813 and 1828) as well as the Constitutional movement (1906-1911). With a Shiʻa Muslim majority, Iran has different ethnical and religious communities, including Jewish, Christians, Zoroastrians and Baha’is. These groups had a different identity from the Muslims and this differentiation was visible at different levels: at the local level, religious minorities lived in separated quarters, wore different clothes, either spoke different languages or were distinguished by different accents, not to mention their jobs. At the national level and citizenship rights, non-Muslim cases were referred to an office in the Foreign Affairs Ministry. At the international level, the interference of western countries in Iranian non-Muslim affairs, might redefine their identity. On the other hand, missionary activities in Iran would bring modern educational and health systems, as well as troubles for both themselves and Iranians. There would also be an identity change when an Iranian decided to convert to another religion; a change which was not welcome by ex-coreligionists but encouraged by the members of the new religion. Non-Muslims, like their Muslim fellow-citizens, were helping in political, social and cultural changes in the society. Apart from their educative and cultural activities to establish modern institutions, they also played important roles in the Constitutional movement. “Iran for all Iranians” was a common goal for both Muslims and non-Muslims. However, the new Parliament and the Constitution had still a long way to go to reach this goal.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA030036 |
Date | 07 April 2014 |
Creators | Sadeghian, Saghar |
Contributors | Paris 3, Richard, Yann |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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