Au tournant du XXe siècle, la tuberculose est un fléau qui touche de nombreux Montréalais. Puisqu'ils vivent souvent dans un environnement malsain et propice à la propagation de la maladie, la situation est particulièrement sévère chez les citoyens les plus pauvres. Afin de répondre adéquatement à ce problème de santé publique, les médecins montréalais choisissent majoritairement le modèle du dispensaire antituberculeux pour lutter contre la maladie. Cette étude dresse le portrait des soins à domicile des tuberculeux de la classe ouvrière à Montréal entre 1900 et 1950, et propose d'analyser le vécu des familles et le système de soins mis en place dans les communautés protestante, catholique et juive. Par l'analyse de nombreuses sources provenant principalement du Royal Edward Institute, de l'Institut Bruchési, de l'Institut Baron de Hirsch et du dispensaire Herzl, une étude comparative des groupes de Montréalais et des discours de leurs institutions a été réalisée dans le but de répondre à une série de questionnements : Comment les malades vivaient la maladie à domicile? Quelles étaient les méthodes préventives mises de l'avant par les médecins et les réformistes? Quelles étaient les actions ciblant spécifiquement l'enfance? L'analyse du développement des dispensaires antituberculeux montréalais a fait ressortir que ce système de soins se distingue par l'ampleur des soins se faisant à domicile, quoique la communauté juive privilégie la cure sanatoriale. Nous avons constaté que la pauvreté et l'environnement hygiénique, cheval de bataille des réformistes, incitent les familles touchées par la tuberculose à aller chercher de l'assistance médicale gratuite dans les dispensaires. L'analyse des prescriptions faites aux tuberculeux, et plus particulièrement aux femmes, confirme que les conseils qui sont prodigués sont la plupart du temps inapplicables du point de vue des familles, faute de moyens. Nous avons également fait ressortir plusieurs mesures des dispensaires antituberculeux visant l'enfance, la plus importante étant l'école en plein air mise sur pied par le Royal Edward Institute. Nous notons de plus que les écoles de la Commission des écoles catholiques de Montréal se sont avérées être des protagonistes importants dans la prévention de la tuberculose chez les enfants. À la lumière des analyses effectuées, nous notons l'existence d'une spécificité montréalaise dans le traitement de la tuberculose face au reste du Canada, idée qui va à l'encontre de l'historiographie la plus récente. De plus, l'analyse du discours des institutions antituberculeuses fait ressortir l'influence dominante de l'idéologie réformiste chez les acteurs de la lutte antituberculeuse montréalaise, ainsi que la présence d'une dimension compassionnelle importante.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, XXe siècle, Québec, Montréal, Tuberculose, Santé, Soins à domicile.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4445 |
Date | 12 1900 |
Creators | Vanier, Marie-Hélène |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/4445/ |
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