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Une étude compréhensive des coûts d’une intervention Logement d’abord pour les individus avec consommation problématique et un historique d’itinérance, incluant une analyse des facteurs influençant la variation des coûts.

Les trois études de cette thèse documentent les coûts et les facteurs liés à la variation des coûts associée avec un programme Logement d’abord (LD). La première étude évalue les coûts du programme LD, par l’entremise d’analyses des coûts et d’évaluation économique complète selon la perspective du système de santé, du système de justice et la perspective sociétale. La deuxième étude présente des modèles prédictifs des coûts qui distinguent l’effet selon l’intervention et dans un second temps au cours de l’intervention. La troisième étude documente un modèle théorique, documentant le lien entre l’intervention, la stabilité résidentielle et les coûts des services selon leurs fonctions (urgence ou soutien).
Utilisant un devis quasi expérimental, les analyses portent sur 164 des 178 individus recrutés, 87 ayant bénéficié de l’intervention LD du programme Ottawa Supportive Housing for People with Problematic Substance Abuse (OSHPPS) et 77 participants recevant les services habituels. Les participants furent suivis aux six mois pour une période de deux ans.
Dans le premier article, à partir d’une perspective sociétale, incluant les coûts du programme, les coûts pour les deux ans de l’étude s’élèvent à 115 729 $ (IC 95%= 95 801; 135 658) pour le groupe LD et à 97 963 $ (IC 95%= 79 938; 115 989) pour le groupe de comparaison. Le coût incrémental d’une nuit de logement stable est de 177,98 $ (IC 95%= 89,03; 266,93) pour la première année, 31,74 $ (IC 95%= -21,47; 84,96) pour la deuxième année et de 106,80 $ (95 IC%= 55,20; 158,40) pour la durée de l’étude. Les modèles testés dans le deuxième article indiquent qu’un plus grand nombre de jours en institution avant l’étude est associé à des coûts plus élevés, et ce, dans chacun des deux groupes. L’augmentation de l’âge et du nombre de jours en institution avant l’étude indiquent une tendance vers une relation significative, ces deux variables sont associées à une diminution des coûts pour le groupe LD par rapport au groupe de services habituels. L’effet des symptômes psychiatriques sur les coûts est révélé uniquement lorsque l’effet est mesuré en fonction du temps au cours de l’intervention LD. Les symptômes plus aigus prédisent des coûts plus élevés, cependant cette relation tend à diminuer au cours de l’étude.
Les analyses des pistes causales du troisième article confirment que l’intervention LD est associée à une plus grande stabilité résidentielle. La stabilité de logement est associée à une diminution des coûts d’utilisation de services, indépendamment qu’il s’agisse de services d’urgence ou de services de soutien. Les coûts liés à l’utilisation des services de soutien ne sont pas liés aux coûts des services d’urgence.
L’approche LD entraine une utilisation prometteuse des fonds publics, les implications pour les recherches futures et les politiques sont discutées.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/37017
Date January 2017
CreatorsJetté, Jonathan
ContributorsAubry, Tim
PublisherUniversité d'Ottawa / University of Ottawa
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis

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