La musique aujourd’hui est régulièrement accompagnée d’environnements visuels. Depuis les propositions en provenance du vidéoclip jusqu’aux œuvres installatives en passant par l’art web ou le cinéma, l’audiovisuel occupe une place considérable dans notre monde médiatisé et constitue un foyer important du développement des pratiques musicales.
L’alliage entre son et image est souvent rattachée à l’histoire du cinéma mais les prémisses entourant l’audiovisuel remontent en réalité à l’Antiquité. Les correspondances entre sons et couleurs ont pris racine en premier chez les Pythagoriciens et cet intérêt se poursuit encore aujourd’hui. L’avènement de différentes technologies est venu reformuler au fil des siècles cette recherche qui retourne du décloisonnement artistique. L’arrivée de l’électricité permet au XIXe siècle le développement d’une lutherie expérimentale avec entre autres l’orgue à couleur d’Alexander Rimington. Ces instruments audiovisuels donnent naissance plus tard au Lumia, un art de la couleur et du mouvement se voulant proche de la musique et qui ne donne pourtant rien à entendre.
Parallèlement à ces nouvelles propositions artistiques, il se développe dès les tout début du XXe siècle au sein des avant-gardes cinématographiques un corpus d’œuvres qui sera ensuite appelé musique visuelle. Les possibilités offertes par le support filmique vient offrir de nouvelles possibilités quant à l’organisation de la couleur et du mouvement. La pratique de cet art hybride est ensuite reformulée par les artistes associés à l’art vidéo avant de connaitre une vaste phase de démocratisation avec l’avènement des ordinateurs domestiques depuis les années 1990.
Je retrace le parcours historique de ces pratiques audiovisuelles qui s’inscrivent résolument sur le terrain du musical. Un parcours appuyé essentiellement sur des œuvres et des ouvrages théoriques tout en étant parsemé de réflexions personnelles. Je traite des enjeux théoriques associés à ces propositions artistiques en les différenciant d’un autre format audiovisuel majeur soit le cinéma.
Cet exposé permet de préparer le terrain afin de présenter et contextualiser mon travail de création. Je traite de deux œuvres, Trombe (2011) et Lungta (2012), des propositions qui héritent à la fois des musiques visuelles, de l’art interactif et de l’art cinétique. / Visual environments nowadays regularly accompany music. From the video clip to installations, web-art and cinema, audiovisual occupies a great part of our world and constitutes an important development pole of musical practices.
The mixing of sound and image is often attached to the history of cinema but the premises of audio-vision date back to Antiquity. The connections between sound and colors were first encountered with the Pythagoricians and the research surrounding these relationships is still pursued nowadays. Different technologies have paved the way to new formulations of this artistic decompartmentalization. In XIXth century, electricity enables the development of an experimental musical instrument fabrication research with Alexander Rimington’s color organ amongst others. These audiovisual instruments give birth later to Lumia, an art form willingly close to music and that renders nothing to hear.
In parallel to these new artistic propositions, a body of work later called Visual Music is emerging from early cinematographic avant-gardes. The possibilities offered by the filmic support opens to new ways of organizing color and movement. This hybrid art is then reformulated by video art practitioners before going through a vast phase of democratization with the advent of domestic computers in the early 1990.
I cover the different historic parts of these resolutely musical audiovisual practices. This summary is mainly made of art and theoretical works dotted with personal reflections. I comment the theoretical aspects attached to these artistic propositions by opposing another major audiovisual format: cinema.
All this in order to pave the way for a presentation and contextualization of my creative output. I propose Trombe (2011) and Lungta (2012), two propositions that inherit from visual music, interactive art and kinetic art.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/12317 |
Date | 08 1900 |
Creators | Saint-Denis, Patrick |
Contributors | Piché, Jean |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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