Deux objectifs centraux sont au cœur de cette thèse menée sur la compréhension de récits chez des enfants d'école élémentaire (i.e., de 6 ans à 10 ans). S'agissant du premier objectif, la compréhension des différentes facettes de la dimension émotionnelle d'une histoire (i.e., émotion désignée, expression comportementale de l'émotion et émotion à inférer) est examinée ainsi que le type d'informations émotionnelles que les enfants privilégient pour produire des inférences prédictives (i.e., c'est-à-dire la capacité à anticiper sur ce qu'il va se passer dans la suite d'une l'histoire). Deux supports de présentation des histoires de littérature jeunesse ont été comparés (i.e., auditif vs. audiovisuel). Trois principaux résultats sont à considérer. Premièrement les enfants de 6 ans ont le plus de difficulté à se représenter la dimension émotionnelle ainsi qu'à produire des inférences prédictives. Deuxièmement, les émotions à inférer sont difficilement représentées par rapport aux émotions explicitées dans l'histoire (i.e., émotions désignées et comportementales). Troisièmement, le caractère généralisable des habiletés de compréhension de la dimension émotionnelle a été confirmé. S'agissant du deuxième objectif, il consiste en l'étude de l'appréciation (i.e., c'est drôle/c'est non drôle) et de la compréhension (i.e., niveau d'interprétation de l'information humoristique) des informations humoristiques et non humoristiques des histoires de littérature jeunesse. Deux types d'informations humoristiques ont été considérés : l'humour de situation (i.e., comique de situation) et un humour plus complexe qui nécessite la production d'une inférence (i.e., interpréter un jeu de mots). Les principaux résultats montrent que les enfants discriminent mieux les évènements non humoristiques que les événements humoristiques. Pour les évènements humoristiques, ils apprécient mieux l'humour de situation que l'humour qui requiert la production d'une inférence et ce d'autant plus qu'ils sont jeunes. Aussi, la situation audiovisuelle favorise l'appréciation de l'humour alors que la situation auditive favorise la représentation des informations non humoristiques. Enfin, pour interpréter l'humour, les jeunes enfants favorisent des explications de haut niveau alors que les plus grands n'ont pas de préférence. Les résultats seront interprétés à la lumière de la littérature existante sur ces deux domaines d'investigation. / The aim of this thesis was double. First, we explored how children aged 6 to 10 years monitor and represent the emotional dimension of stories. Three types of emotional information were distinguished: emotional label, emotional behavior and emotion requiring an inference. The two first studies examined the representation of these types of emotional information usually encountered in natural stories both in auditory and audiovisual context. The third study focused on children's ability to use emotional information to make predictive inferences (i.e., children had to anticipate what would happened next in a story). The main results indicated that young children (i.e., 6 years old) encountered more difficulties to make emotional inferences and predictive inferences than the olders. Moreover, results showed that children more accurately represented emotional label and emotional behavior than emotional inference. Finally, the results revealed that the ability to understand the emotion was generalizable across different media. The second purpose of this thesis was to study how children aged 6 to 10 years identify, appreciate and understand humorous and nonhumorous passages in auditory and audiovisual natural stories. Two types of humorous information were considered: protagonist's humorous behaviors (i.e., explicit humor) and implicit humorous information that required the ability to make an inference. The main results revealed that children more easily identified nonhumorous passages compared to humorous ones. Furthermore, the audiovisual situation favored the identification of humorous passages and auditory situation promoted the identification of nonhumorous passages. Finally, to interpret humorous situations, young children use more often high explication level and old children use similarly high and low explication levels. These findings were discussed regarding literature.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015MON30094 |
Date | 24 September 2015 |
Creators | Creissen, Sara |
Contributors | Montpellier 3, Tule-Blanc, Nathalie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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