Return to search

Le Triomphe de la Folie sur la scène de l’Académie Royale de Musique, portrait d’une figure entre 1697 et 1718 / The Triumph of Folly on the stage of the Académie Royale de Musique, portrait of an allegorical figure between 1697 and 1718

Ce travail est consacré à l’étude du personnage allégorique de la Folie sur la scène de l’Académie Royale de Musique entre 1697 et 1718. Qu’il soit suggéré ou personnifié, ce caractère féminin est abondamment présent dans les spectacles de cette période. A la fin du règne de Louis XIV, la Folie fait peu à peu son entrée à l’Opéra. Entourée de Momus, du Carnaval, de Bacchus, de l’Amour et des personnages de la commedia dell’arte, la Folie « ramène les tendres Jeux », « chasse la Raison cruelle » et invite sans cesse à « goûter les charmes de la vie ». En accédant à l’Opéra, cette figure extravagante et enjouée signale une évolution de ton qui préfigure le changement de mœurs associé à la Régence. Mais au-delà de la philosophie hédoniste qu’elle dispense, quel est le sens caché des paroles de la Folie ? Faut-il voir dans la présence de ce personnage une remise en cause de l’ordre établi, de la politique sociale et de l’austérité marquant la fin du règne ? Son utilisation permet-elle, sous la couverture d’une « maladie de l’âme », de critiquer la politique et les mœurs de Louis XIV ? Qui se cachent derrière le discours subversif de la Folie ? Quel est le rôle de cette figure dans les débats esthétiques de l’époque ? Cette recherche explore le rôle, ainsi que le traitement musical, dramatique et scénique d’une telle figure à travers l’étude d’ouvrages créés à l’Opéra. Nous proposons ici un portrait physique, moral et social de la Folie, à la lumière de multiples documents musicaux, textuels et iconographiques de l’époque, et présentons différents traits de caractère du personnage et plusieurs thèmes qui lui sont liés afin de comprendre les raisons de sa présence à cette époque. / This work is devoted to the study of the allegorical figure of Folly on the stage of the Académie Royale de Musique between 1697 and 1718. Suggested or personified, this female character is abundantly present in the spectacles of this period. At the end of the reign of Louis XIV, Folly appears little by little at the Opera. Surrounded by Momus, Carnival, Bacchus, the god of love and the characters of the commedia dell'arte, Folly "brings back the soft Games", "banishes the cruel Reason" and continually invites to "taste the charms of life”. By accessing the Opera, this extravagant and playful figure indicates a change of tone that foreshadows the changing attitudes of the Regency. But beyond the hedonistic philosophy that she provides, what is the hidden meaning of Folly’s words? Should we see a calling into question of the established order, the social policy and the austerity marking the end of the reign? Does its use allow, under the cover of a “disease of the soul”, to criticize the policy and manners of Louis XIV? Who hides behind the subversive speech of Folly? What is the role of this figure in the aesthetic debates of the period? This research explores the role, as well as musical, dramatic and scenic treatments of such a figure through the study of works created at the Opera. We propose here a physical, moral and social portrait of Folly, in the light of multiple musical, textual and iconographic documents of the time, and present different character traits and several themes that are related to it in order to understand the reasons for its presence at this time

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA040006
Date27 January 2014
CreatorsTanguy, Camille
ContributorsParis 4, Legrand, Raphaëlle
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0199 seconds