L’exposition aux impacts commotionnels et sous-commotionnels est une préoccupation majeure dans les sports de contact en raison de leurs effets néfastes sur la santé cérébrale. Des changements physiopathologiques et neurocognitifs ont été constatés après une seule saison de football chez des athlètes exposés à des coups sous-commotionnels. Vu l'absence d'outils sur les lignes de côtés permettant d'identifier les coups sous-commotionnels potentiellement dangereux, il est crucial de mettre au point des mesures objectives pour évaluer les perturbations neuropsychologiques aiguës associées aux chocs à la tête dans les sports de contact. Cette étude a pour but de documenter l'association entre l'exposition aux impacts à la tête pendant un match de football universitaire et les changements à court terme de l’excitabilité du cortex moteur primaire (M1) à l'aide de la stimulation magnétique transcrânienne (SMT). À cette fin, vingt-neuf athlètes masculins de niveau universitaire ont porté des protège-dents instrumentés (iMG) pendant un match de football afin de mesurer l'exposition aux impacts à la tête. Les mesures SMT ont été effectuées 24 heures avant et 1 à 2 heures après le match. De plus, vingt athlètes de football assigné au groupe contrôle ont participé à une séance d'entraînement physique sans contact et ont effectué les mêmes mesures de SMT. Les résultats suggèrent que, par rapport au groupe contrôle, le groupe d'athlètes ayant joué un match de football présentait une désinhibition intracorticale significative (p=0,028) sur l'inhibition intracorticale à intervalle court (SICI 3-ms) après le match. Par ailleurs, les joueurs de football exposés à un plus grand nombre de coups de 40g+ et à des forces cumulées plus importantes dues à des chocs de 40g+ présentaient une désinhibition intracorticale plus importante après le match. Compte tenu les effets délétères d'une diminution de l'inhibition sur le contrôle moteur et l'équilibre, suivre de manière systématique l'exposition aux impacts à la tête des athlètes tout au long de la saison pourrait s'avérer avantageux pour la gestion clinique des risques de blessure. Ces changements observés renforcent la conviction qu’il est nécessaire d’investiguer davantage les effets à long terme de l’exposition aux impacts sous-commotionnels. / Repetitive head impacts and sport-related concussions are significant concerns in contact sports
due to their adverse effects on brain health. Pathophysiological and neurocognitive changes have
been found after a single season of football in athletes exposed to subconcussive hits. Considering
the lack of sideline tools to identify potentially dangerous subconcussive hits, coming up with
objective measures to evaluate acute neurologic impairments associated with head impacts in
contact sports is crucial from a clinical standpoint. The current project aimed to investigate the
association between head impact exposure (HIE) during a varsity football game and short-term
changes in cortical excitability of the primary motor cortex (M1) using transcranial magnetic
stimulation (TMS). To this end, we conducted a study, in which twenty-nine university-level male
athletes wore instrumented mouthguards (iMGs) during a football game to measure HIE. TMS
measurements were conducted 24 hours before and 1-2 hours after the game. Additionally, twenty
control football athletes submitted to a non-contact physical training session and underwent
identical TMS assessments. Results suggest that relative to controls, the group of athletes who had
played a full contact football game exhibited a significant intracortical disinhibition (p=.028) on
short-interval intracortical inhibition (SICI 3-ms) within hours following the game. Moreover,
football players exposed to more 40g+ hits and greater cumulative forces from 40g+ head impacts
exhibited greater post-game SICI disinhibition. Given the deleterious effects of decreased
inhibition on motor control and balance, systematically tracking head impact forces throughout the
course of contact sport season could reveal essential for sideline clinical management of head
injury risk. These observed changes add to the concern that more research into the lasting
consequences of HIE is needed.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33450 |
Date | 08 1900 |
Creators | Vinet, Sophie-Andrée |
Contributors | De Beaumont, Louis |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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