Les médias sociaux augmentent-ils les niveaux de polarisation affective en renforçant l'animosité envers les partisans opposés ? Les recherches montrent que la polarisation affective est influencée par les niveaux croissants de polarisation idéologique des élites, mais également par l'évolution des systèmes médiatiques. Les plateformes de réseaux sociaux, où les utilisateurs sont plus enclins à être exposés à des informations conformes à leur prédisposition, pourraient agir différemment en fonction des caractéristiques architecturales telles que les algorithmes, les sections de commentaires et la présentation. Je présente une étude expérimentale dans laquelle environ 425 répondants du Québec ont été invités à suivre des comptes politiques préidentifiés en accord avec leur idéologie déclarée entre deux plateformes médiatiques – Facebook et Instagram. Les résultats révèlent que les traitements ont influencé la polarisation affective, mais que leurs effets sont modestes. Alors que les répondants assignés au traitement Facebook sont devenus légèrement plus polarisés affectivement, j'ai observé l'effet inverse pour ceux assignés au traitement Instagram. Ces résultats indiquent donc un modèle intéressant selon lequel différentes plateformes de médias sociaux pourraient avoir des effets distincts. Cette étude d'un mois, au cours de laquelle j'ai recréé des chambres d'écho administrées dans un environnement naturel, permet d’approfondir le fonctionnement des différentes plateformes médiatiques et la manière dont l'obtention d’information politique sur les réseaux sociaux pourrait affecter les sentiments des gens à l'égard de partisans opposés, mais également ceux qu’ils considèrent de leur in-group. / Do social media raise levels of affective polarization by increasing animosity towards opposing partisans? Research shows that affective polarization is influenced by the growing levels of elite ideological polarization and most importantly, the changing media systems Social media platforms, where users are more inclined to be exposed with information consistent with their predisposition, such as what they believe in regard of their likes, comments and follows, might act differently based on configuration characteristics like algorithms, comments sections and presentation. I present a two-wave experimental study where around 425 respondents from Québec were asked to follow pre-identified political accounts in line with their self-reported ideology between two social-media platforms – Facebook and Instagram. Results reveal that social media conditions influenced affective polarization, but their effect was modest. While respondents assigned to the Facebook treatment became slightly more affectively polarized, I observed the opposite effect for the ones assigned to the Instagram treatment. These results thus point to an interesting pattern whereby different social media platforms might have different media effect. This month-long study where I recreated echo chambers administered in a natural environment, allowed me to shed light on how different social media platforms operate and how the habit of getting political information on social media could alter people’s feelings towards opposing partisans.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/32270 |
Date | 09 1900 |
Creators | Leblanc, Juliette |
Contributors | Dassonneville, Ruth, Bastien, Frédérick |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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