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Jean-Baptiste de Lagoy (1764-1829). Un amateur de dessins provençal entre deux siècles / Jean-Baptiste de Lagoy (1764-1829), a Provence collector of drawings, a life spanning two centuries

Jean-Baptiste de Lagoy fut membre de la riche noblesse provençale. Dans l’hôtel familial d’Arles, il s’adonna au loisir lettré de la bibliophilie, et constitua la carte de ses savoirs. La Révolution le poussa hors de Provence. Il se réfugia à Paris, où il installa son cabinet rue Caumartin. En une vingtaine d’années, il acquit environ deux-mille cinq cents dessins. Dans un espace privé de sociabilité, Il revendiqua ses savoirs, et mit en place des critères, découlant d’une réflexion sur l’art, permettant de faire des attributions, et décider qui pouvait être admis dans leur cénacle. Il recherchait médailles, « beaux livres », et la possession de dessins. Au sein de ce cercle restreint, Lagoy rencontra ceux qui lui cédèrent des dessins de toutes les écoles, ceux qui vinrent lui rendre visite pour lui acheter des feuilles. Clarac, ami proche de Lagoy, critique d’art, s’appliqua, au travers de deux collections visitées à Paris, à définir, en cette fin du XVIIIe et début du XIXe siècle, la figure sociale du connaisseur. Ses collections devaient être classées, s’opposant à l’entassement, à la confusion de celles du curieux. Exprimer son goût, en terme de laid ou de beau, expérience esthétique, spontanée et subjective, de plaisir ou de déplaisir, fut la façon pour le connaisseur de livrer son expérience visuelle, face aux collections visitées. Lagoy, dans un Inventaire manuscrit, classa sa collection sur un mode historique et évolutif, mettant en exergue, son goût grâce à ses choix, le concept de « progrès des arts » cher aux théoriciens de l’époque, montrant qu’il participait à la recherche historique. / Jean-Baptiste de Lagoy (1764-1829), came from the rich Provence aristocracy. In his family manor at Arles, he devoted himself to the literary pastime of bibliophilia and built up his knowledge. He was forced out of Provence by the Revolution. He took refuge in Paris and organised his cabinet rue Caumartin. He acquired around 2,500 drawings in the space of twenty years. In a private sociable space, he demonstrated his expertise, and implements criteria, based on reflections on art which enabled attributions to be made, by way of comparison, and deciding who could be admitted into this circle. He bought medallions, "fine books", and drawings. Within this inner circle, Lagoy met people who sold him sheets of drawings from all the different schools and visitors who came to buy drawings from him. Clarac, one of Lagoy's close friends and an art critic, set out to establish the social figure of the connoisseur through two visited collections in Paris. His works had to be organised as opposed to the crowding together and confusion of the mere amateur collector. Expressing his taste, in terms of beauty and ugliness, the aesthetic, spontaneous, and subjective experience of pleasure or displeasure, was the way in which Clarac could express his visual experience when visiting the collections. Lagoy, in a handwritten inventory, classified his collection in terms of history and evolution, his taste informing his choices, and he highlighted the notion of "progress of the arts", a concept that was popular with theorists of the period, demonstrating how he was in tune with historical research.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2019SORUL019
Date08 January 2019
CreatorsMoustier, Béatrice de
ContributorsSorbonne université, Grivel, Marianne
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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