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Effets de pairs et consommation intertemporelle

Dans la théorie économique standard, on suppose que les préférences des individus sont indépendantes de leur environnement social. Cependant, cette hypothèse de base semble en partie irréaliste, car l’utilité individuelle peut être affectée par une variété d’interactions sociales. Les effets de pairs sont une forme bien connue d’interaction sociale qui se définissent comme l’influence du comportement ou des caractéristiques des individus d’un groupe de référence sur les préférences et les décisions d’un individu de ce même groupe. L’objectif de la présente étude est d’estimer les effets de pairs sur la croissance du niveau de consommation des ménages. Il est pertinent de se pencher sur cette question puisque les effets de pairs peuvent engendrer un multiplicateur social. Si les effets de pairs ne sont pas pris en compte dans la prévision des politiques sur la consommation agrégée, les impacts attendus peuvent être différents des impacts réels. Dans ce mémoire, les effets de pairs sur la croissance du niveau de consommation des ménages ont été estimés à l’aide des données panel recueillies via l’enquête longitudinale annuelle (2008-2013) du UK DATA Service. Cette base de données permet l’observation du nombre de voitures dans le ménage, un bien durable et hautement visible. Étant donné que nous ne possédons pas d’informations sur les réseaux sociaux des ménages, nous posons comme hypothèse que ceux-ci interagissent en groupes. Nous créons les groupes de référence grâce aux caractéristiques exogènes des ménages. D’abord, un modèle linéaire est estimé par moindres carrés ordinaires. Ce modèle est simple à estimer, mais il est peu approprié, car il ne nous permet pas de distinguer un véritable effet de pairs de simples effets corrélés communs pour tous les ménages du groupe. Ensuite, nous estimons notre modèle grâce à la méthode des moindres carrés en deux étapes qui résout le problème de variables explicatives endogènes. De plus, nous présentons un modèle avec effets fixes de groupe pour tenir compte des effets corrélés. Enfin, un modèle en déviation par rapport à la moyenne est estimé par la méthode des variables instrumentales. Ce dernier modèle est le plus approprié, car il permet l’obtention d’estimateurs asymptotiquement efficaces. Les résultats obtenus des effets de pairs endogènes se sont avérés quelque peu inattendus. Lorsqu’ils sont significatifs, les paramètres associés à ces effets sont négatifs. Un tel résultat est expliqué par un comportement d’anticonformité entre pairs.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/26395
Date23 April 2018
CreatorsBrunet, Stéphanie Isabelle
ContributorsFortin, Bernard, Boucher, Vincent
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xiii, 41 pages), application/pdf
CoverageGrande-Bretagne
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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