Return to search

La « religion civile » chez Rousseau comme art de faire penser / Rousseau's "Civil Religion" as an art of stimulating thought

L'avant-dernier chapitre du Contrat social, intitulé « De la Religion civile », est un texte qui suscite encore de nombreuses polémiques. Jean-Jacques Rousseau semble avoir inventé la notion de « religion civile » pour trouver un moyen de garantir au Souverain la fidélité de chaque citoyen. Mais qu'est-ce précisément que cette « religion civile » ? Par quel moyen peut-elle garantir la fidélité des citoyens ? Pour répondre à ces questions, notre étude a choisi de se concentrer sur les termes employés par Rousseau et qui nous semblent résumer le mieux, d'une manière concrète, l'essentiel de la « religion civile » : les « sentiments de sociabilité ». Pour ce faire, cette étude s'articulera en quatre parties : La Partie I consacrée à la notion de « sentiment » chez Rousseau relève d'une étude « psychologique ». La Partie II relève d'une étude historique : à travers la lecture des œuvres écrites juste avant et après la publication du Contrat social, nous préciserons le contexte historique de la rédaction du chapitre « De la Religion civile ». La Partie III sera consacrée à l'idée de « sociabilité » : nous mesurons la portée de cette idée employée par Rousseau dans un contexte à la fois théorique et polémique. La Partie IV sera consacrée à la lecture du Contrat social lui-même. Nous expliquerons finalement ce que signifient les termes « sentiments de sociabilité » dans cet ouvrage. À travers l'ensemble de ce travail, nous vérifierons la pertinence de la thèse suivante : la « religion civile » chez Rousseau est un dispositif qui déclenche et renforce l'auto-contradiction chez le citoyen. Notre projet précisera donc le point de confluence de la pensée morale, politique et religieuse de Rousseau, qui se trouve dans le Contrat social. / The eighth chapter of the Book IV of the Social Contract, entitled “On the Civil Religion”, still remains problematic. Jean-Jacques Rousseau seems to have invented the concept of “civil religion” to find a way to guarantee the fidelity of each citizen to the Sovereign. But what is this “civil religion” precisely? By what kind of means can this religion guarantee the citizens' fidelity? To solve these problems, we will examine the expression used by Rousseau which seems to summarize precisely the essence of the “civil religion”: the “sentiments of sociability [sentiments de sociabilité].” We will be able to show the importance of this expression only after a detailed exploration of its historical and philosophical context, which can be divided into four Parts: Part I will offer an analysis of the concept of “sentiment” used by Rousseau in the late 1750s. This Part will also show the philosophical background of this concept. Part II will describe the historical background of the writing and the publication of the Social Contract, focusing on the chapter “On the Civil Religion.” Part III will offer a detailed examination of the concept of “sociability:” we will verify the theoretical and polemical aspect of this concept, as it is used by Rousseau. Part IV will offer a detailed analysis and commentary of the chapter “On the Civil Religion” of the Social Contract, weaving together the various threads of the explanations provided in the previous parts. As a whole, this dissertation asserts that religion was a necessary component of Rousseau's political system, insofar as it provided a tool to generate self-contradiction and, as its consequence, moral thought and moral choice in the citizens' conscience.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015GREAL003
Date09 October 2015
CreatorsIida, Yoshiho
ContributorsGrenoble Alpes, Citton, Yves
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0029 seconds