L’intégration d’une réflexion entourant la « nature des sciences » (NOS) tend à accompagner de plus en plus explicitement l’effort de renouvellement de l’enseignement des sciences. Toutefois, la conception de la NOS la plus largement adoptée par les enseignants porte flanc à une importante critique. Cette thèse se penche sur les conceptions la « nature des sciences » (NOS) entretenues par des chercheurs en sciences de la vie dans le but d’enrichir et d’actualiser une conception courante de la nature des sciences destinée à l’enseignement des sciences. Pour ce faire, nous adoptons une posture épistémologique dite « socioconstructiviste », largement inspirés des écrits de Gérard Fourez. Cette posture nous permet de proposer l’élaboration d’esquisses épistémologiques quant à conception de la NOS de chercheurs. Sur le plan de la méthode, une de nos principales préoccupations est de « donner la parole » aux sujets, tant à l’étape de la collecte qu’à l’étape de l’analyse des données, afin de rendre compte avec nuance de leur conception de la NOS. De type « étude de cas », notre démarche de recherche s’articule autour d’entretiens semi-dirigés. Une première analyse thématique nous permet d’« esquisser » des conceptions de la NOS originales, riches et nuancées. Dans un deuxième niveau d’analyse, nous dégageons de ces portraits épistémologiques cinq éléments pouvant, selon nous, contribuer à enrichir et à actualiser l’image scolaire des sciences. Conformément à notre cadre théorique, cette relecture des esquisses épistémologiques nous permet de retenir 1) l’importance des projets qui guident le processus d’interprétation des données, 2) la considération des « contextes » où sont élaborées les connaissances scientifiques, 3) le rôle de la spéculation et 4) de la publication dans la démarche scientifique et finalement, 5) l’engagement moral qui sous-tend la pratique scientifique. / Plain considerations for the "nature of science" (NOS) tend to support more and more explicitly the effort to renew science teaching. However, the teacher’s most widely adopted definition of NOS lays itself open to criticism. This thesis focuses on life science researchers’ conceptions of the "nature of science" (NOS) and seeks to enrich and update a common conception of NOS in science education. To do this, we adopt an epistemological perspective largely inspired by Gérard Fourez’s writings - and that we called "social constructivist". This perspective brings us to sketch out what we understand to be some of the main aspects of the researchers’ understanding of NOS. In terms of method, one of our main concerns is to “give a say” to the subjects, both at the stage of data collection and analysis, in order to qualify the way we account for their understanding of NOS. Our "case study" approach relies on semi-structured interviews. A first thematic analysis allows us to "sketch out" original, rich and nuanced conceptions of NOS. At a second level of analysis, we identify five epistemological elements that, according to us, would contribute to enrich and update the common conception of NOS in science education. These are all related to the scientific method: 1) the importance of projects that guide the process of interpreting the data, 2) the consideration of different "contexts" in which is developed scientific knowledge, 3) the role of speculation and 4) publication in relation to the scientific method and, finally, 5) the moral commitment that underlies scientific practices.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/23893 |
Date | 19 April 2018 |
Creators | Richard, Vincent |
Contributors | Bader, Barbara |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 251 p., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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