Les projets d'aide publique au développement (PAPD) restent le mode d'administration privilégié et principal de l'aide internationale dans les pays en développement. Mais les environnements dans lesquels ils se réalisent sont souvent complexes: conditions (climatiques, géologiques, socioéconomiques, politiques, etc.) difficiles et imprévisibles; parties prenantes provenant de cultures et de secteurs différents, etc. Les facteurs de risque influençant le succès sont nombreux.
Notre étude exploratoire, et empirique, s'intéresse à la perception de l'acteur clef des PAPD collectée à l'aide d'un questionnaire diffusé via Internet. C'est donc à travers le « prisme » de la cognition du coordonnateur de projet et à l'aide d'analyses en composantes principales et de régressions logistiques multinomiales sur un échantillon de cent soixante-treize chefs, directeurs et coordonnateurs de projet provenant de tous les continents dans lesquels se réalisent des PAPD, que nous dégageons trois critères de succès (GESTION, IMPACT et AGENCE), une typologie des facteurs de risque en six classes et apprécions l'influence de ces dernières sur les critères et les perceptions de succès de celui-ci et sur ceux d'autres parties prenantes. Les résultats empiriques montrent que la riche littérature sur le succès et les risques des projets « classiques » et de développement international ne peut remplir les « cruels » manques de celle des PAPD. Ils montrent aussi que les répondants semblent avoir la vision d'ensemble et le recul nécessaires pour
« neutraliser » la plupart des facteurs de risques exogènes (guerre, désastre naturel ou climatique, instabilité politique (abandon du projet), suspension des fonds, etc.) dans la structuration de leur perception du succès. Toutefois, les contentieux contractuels, les poursuites juduciaires et les modifications de la composition de l'équipe de projet affectent significativement les succès de celui-ci. De plus, probablement dû à la distance culturelle et au choc culturel, il semble que l'assistance technique expatriée nuise au succès du PAPD. La participation des parties prenantes et le modus operandi institutionnel sont les facteurs de risque les plus significatifs sur la perception du succès du coordonnateur et du chargé de projet. Mais il semble que les préoccupations ne soient pas les mêmes pour ces acteurs. Le chargé de projet s'intéresse au respect des termes du contrat du prêt tandis que le coordonnateur fait tout pour assurer que le projet atteigne son but. Ce qui implique parfois le « financement » d'activités non prévues au plan initial de travail. Mais, et c'est là l'enseignement essentiel que nous tirons de cette recherche, c'est le facteur humain qui constitue finalement le « risque » prépondérant et sa gestion relève essentiellement de la gestion des parties prenantes et des interfaces: communication et négociation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Développement international, Gestion de projet, Aide publique au développement, Succès, Critères de succès, Risque, Facteurs de risque.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.1199 |
Date | January 2008 |
Creators | Bouchard, Martin |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, PeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/1199/ |
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