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Traduction et imitation dans les Iles Britanniques aux XVIe et XVIIe siècles : les métamorphoses du livre IV de l'Énéide de Virgile [1513-1697] / Translation and Imitation in XVIth- and XVIIth-century Britain : The Metamorphoses of Virgil’s Aeneid IV

Cette thèse présente une étude historique des traductions et imitations britanniques du livre IV de l’Énéide de Virgile aux XVIe et XVIIe siècles, depuis l’Eneados de Gavin Douglas [1513] jusqu’au Dryden’s Virgil de 1697. À travers une étude comparative des traductions successives de l’épisode, on y dégage les transformations de la notion d’ imitation comme modèle de la traduction littéraire au cours de la période. À une conception de la traduction dominée au XVIe siècle par le modèle rhétorique antique de l’imitatio, et par le souci de développer l’épopée vernaculaire sur le modèle virgilien, succède dans la première moitié du XVIIe siècle une définition spécifique de l’imitation comme modalité de la traduction libre. Dans un contexte de crise politique et de compétition entre les différentes versions de l’épisode, les “imitations” deviennent le lieu de prises de position idéologiques et esthétiques, dans des interprétations contrastées du modèle épique virgilien. Les réécritures du livre IV de l’Énéide qui marquent le second XVIIe siècle témoignent d’un certain éclatement de la notion d’ imitation, qui désigne à la fois les réécritures satiriques et parodiques de l’épisode, et l’entreprise de fondation culturelle et esthétique de l’âge “augustéen”. Au modèle herméneutique hérité des traducteurs humanistes se substitue alors avec Dryden une conception esthétique de la traduction littéraire comme mimesis artistique. L’étude associe l’analyse des stratégies formelles et interprétatives propres à chaque traduction à une réflexion sur la réception britannique de l’Énéide et offre des éléments de méthode pour l’analyse historique des traductions sur la longue durée. / This thesis consists in a historical study of the translations and imitations of Virgil’s Aeneid IV in XVIth- and XVIIth century Britain. Through a comparative analysis of the many translations of the episode between Douglas’s Eneados [1513] and Dryden’s 1697 Virgil, this study highlights the main transformations of the notion of imitation as a central concept in Early Modern translation theory and practice. First dominated by the Classical model of rhetorical imitatio and by the Humanist fashioning of the vernacular epic after Virgil’s Aeneid, the concept of imitation is reinterpreted in the first half of the XVIIth century as an form of free translation. In a context of political crisis, of competing translations of the episode, and of clashing interpretations of the virgilian epic model, the practice of imitation reads as an assertion of the translators’ aesthetic and political agendas. In the second half of the XVIIth century, the rewritings of Aeneid IV reveal a paradoxical reappropriation of the notion of imitation, which is used at once to define the satirical parodies of Virgil’s epic, and to establish the political and cultural foundations of the “Augustan age”. With Dryden’s Virgil, the hermeneutic model of translation inherited from the Humanists is replaced by a specifically aesthetic theory of literary translation modelled on the neoclassical discourse on mimesis. The aim of this study is to combine a detailed analysis of the literary and interpretive strategies at work in each translation with a broader discussion of the reception of Virgil’s Aeneid, and to develop a method for the historical analysis of the translations of a given text over a long period of time.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA030087
Date18 September 2010
CreatorsBelle, Marie-Alice
ContributorsParis 3, Cottegnies, Line
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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