L'appropriation des mécanismes de production et de distribution de l'eau constitue un enjeu de pouvoir pour le contrôle des conditions de la vie, tant individuelle que collective. Suite à l'appropriation publique nationale puis privée transnationale des services de l'eau, des mouvements contestataires et révolutionnaires ont milité pour une organisation démocratique de l'exercice du pouvoir. Quels sont les acteurs et les mécanismes responsables des inégalités d'accès à l'eau ? A quelle(s) échelle(s) doivent être réparties les ressources et les compétences en matière de services de l'eau ? Plus globalement, dans quel projet politique de transformation sociale s'insèrent ces revendications sectorielles ? Afin de répondre à ces questions, la recherche a été organisée en deux grands moments, l'un théorique et l'autre empirique. Il s'est avéré tout d'abord nécessaire de construire un cadre d'analyse des échelles de la domination et de l'émancipation, à l'aide d'une articulation des systèmes de pensée marxien et foucaldien. Il s'est agi ensuite d'analyser la dimension scalaire du mouvement altermondialiste et des révolutions socialistes en Bolivie et au Venezuela, processus qui défendent une démocratisation de la prestation des services pour l'universalisation de l'accès à l'eau. " Prendre au mot " ces mouvements contestataires et révolutionnaires a impliqué de s'intéresser à la production discursive et juridique (analyse critique du discours) ainsi qu'aux effets de l'action collective sur la réalité sociale (observations et entretiens) des acteurs engagés dans ces processus sociopolitiques.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00952142 |
Date | 09 December 2013 |
Creators | Uhel, Mathieu |
Publisher | Université de Caen |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.002 seconds