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Nous ne devons rien, nous ne paierons rien : Jubilee 2000 et la redéfinition du mode de problématisation de la dette des pays pauvres (1996-2000) / Don't Owe ! Won't Pay ! : Jubilee 2000 and the redefinition of the problematization of debt (1996-2000)

Cette thèse s’intéresse à la manière dont le mode dominant de problématisation de la dette, qui s’était progressivement stabilisé depuis la Seconde Guerre mondiale, a été redéfini à partir des années 1980 sous l’action conjointe de différents acteurs, militants et institutionnels. Pour ce faire, elle mobilise un corpus théorique situé à la croisée de la sociologie des problèmes publics, de la sociologie de l’action collective, de la sociologie de l’action publique et de la sociologie économique. Si l’accent est mis sur la décennie 1990 qui voit naître, grandir, et s’achever la campagne Jubilee 2000, les mobilisations institutionnelles qui la précèdent ne sont pas négligées pour autant. Cette thèse accorde ainsi une attention particulière aux dispositifs dans lesquels la dette s’incarne, ainsi qu’aux institutions et acteurs qui les soutiennent (Banque mondiale, Fonds monétaire international, États du G8 notamment). Reposant sur une pluralité de méthodes (archives, observations, entretiens) et sur un terrain multisitué (États-Unis, Philippines, Ouganda, Bénin, Belgique), ce travail accorde une place centrale aux dynamiques de concurrence et aux logiques de division du travail qui animent l’espace international de la cause anti-dette : elles seules permettent de saisir à la fois comment mais aussi pour qui la dette est devenue -et demeure- un problème. / This dissertation analyzes the process by which debt became problematized and how it has been redefined by a plurality of actors, from activists and institutional experts, from the end of the Second World War through the present. It draws on different and complementary theoretical approaches, including the sociology of public problems, the sociology of collective action, public policy analysis, and economic sociology. Although it focuses on the 1990s, when the Jubilee 2000 campaign emerged, blossomed and died, this research takes into account the institutional mobilization preceding it. It indeed pays particular attention to the mechanisms that make debt “exist” and to the institutions and actors that support them (the World Bank, the International Monetary Fund and the G8).This research employs different methodologies (archives, direct observations, interviews) and multisited fieldwork (the United States, Uganda, the Philippines, Benin, Belgium); it points out the necessity of taking into account the dynamics of competition and the division of labor processes among international players: only through this lens can we understand how and for whom debt has become -and remains- an issue.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA01D098
Date19 June 2017
CreatorsBaillot, Hélène
ContributorsParis 1, Siméant, Johanna
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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