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Mind the Gap : distance et absence dans l’écriture dirigée vers Tu suivi de Le bon chien

L’essai Mind the Gap porte sur les questions de la distance et de l’absence dans la
narration de récits à la deuxième personne. Au coeur de ma réflexion se trouve L’absence, de
Pierre Vadeboncoeur, un texte hybride, à la fois essai philosophique et lettre d’amour. La lecture
de L’absence permet de mettre en lumière la relation qui apparaît entre Je et Tu dans deux oeuvres
de statut et de forme bien différents, soit les récits Et tu n’es pas revenu par Marceline Loridan-
Ivens et Enfance par Nathalie Sarraute. Dialogue à sens unique d’une part et dédoublement
narratif d’autre part, les deux oeuvres mettent à l’épreuve certaines notions développées par
Vadeboncoeur pour expliquer la dynamique particulière en jeu quand une narration est dirigée
vers Tu, des notions inédites telles que l’être augmenté, l’empreinte et l’Ailleurs de l’écriture.
S’adresser à l’autre en l’absence de, c’est transcender cette absence pour en faire une distance,
pour se mettre en marche, pour s’engager à franchir le gap. L’enjeu de mon essai est de
documenter ce dispositif de l’écart (entre narrateur et narrataire) et de son franchissement à la fois
impossible et essentiel.
Le bon chien est le récit fragmenté d’une narratrice qui s’adresse à celle qu’elle était bien
des années plus tôt pour se remémorer leur passé commun dont elle croit s’être affranchie. C’est
l’histoire d’une enfant sage et studieuse, d’une ballerine appliquée et travaillante, d’une
amoureuse effacée, c’est l’histoire d’un bon chien. / Mind the Gap examines the issues of distance and absence in second person fiction. The
analysis focuses on Pierre Vadeboncoeur’s L’absence, a hybrid text that is both a philosophical
essay and a love letter. L’absence is used as a starting point to highlight the relationship between
I and You in two works of fiction that are very different in form and status: Marceline Loridan-
Ivens’s Et tu n’es pas revenu and Nathalie Sarraute’s Enfance. Part one-way dialogue, part split
narrative, the two works challenge a set of novel concepts such as l’être augmenté (the enhanced
being), l’empreinte (the imprint) and l’Ailleurs de l’écriture (the elsewhere of writing), developed
by Vadeboncoeur to explain the unique dynamics of second person narratives. To address the
other in the other's absence is to transcend that absence in order to create a distance instead and
make a commitment to bridge the divide. This paper looks to explain how the distance between
narrator and narratee is achieved and how closing that gap is both impossible and essential.
Le bon chien is the fragmented story of a narrator who reminisces with her earlier self of
many years back about a shared past that she believes she has freed herself from. It is the story of
a well-behaved studious child, a dedicated hard-working ballerina, a faded lover—it is the story
of a good dog.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/18710
Date05 1900
CreatorsDesrosiers, Sarah
ContributorsLegendre, Claire
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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