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Étude des facteurs influençant la structure sociale des femelles d'une population naturelle de chèvres de montagne (Oreamnos americanus)

La vie en groupe impose à la fois des contraintes et confère des avantages aux individus. Lorsque les bénéfices supplantent les coûts, il peut y avoir formation d'un mode de vie social, dont les structures diffèrent selon les populations. Or, la structure sociale peut jouer un rôle déterminant sur la structure génétique, l'aptitude phénotypique des individus, ainsi que la diffusion de l'information ou la transmission de maladies. Nous avons utilisé une approche d'analyse des réseaux sociaux pour étudier la structure sociale d'une population naturelle de chèvres de montagne, en Alberta. Plus particulièrement nous souhaitions tester si les femelles apparentées s'associaient plus entre elles que des femelles non apparentées. De plus, nous voulions vérifier si les femelles s'associaient en fonction de leur similarité de masse corporelle, d'âge et de statut reproducteur. Nous basant sur les données de composition de groupes de chèvres entre 2005 et 2008, nous avons développé un nouvel indice, le « half-weight index corrigé » (HWIC) corrigeant les effets du grégarisme sur l'estimation de la force des associations. À l'aide de simulations, nous montrons que le HWIC produit des estimations beaucoup moins biaisées que l'indice le plus fréquemment utilisé, le « half-weight index ». Nous avons ensuite utilisé des arbres de régression pour déterminer l'effet des différents facteurs testés ainsi que leurs interactions sur la force des associations entre femelles. L'apparentement et la similitude du statut reproducteur influençaient les associations entre femelles, mais leur importance différait selon leur classe d'âge : tandis que les femelles immatures s'associaient fortement avec leur mère, les femelles adultes qui s'étaient reproduites s'associaient principalement entre elles. Par contre, les dyades de femelles adultes non reproductrices et les dyades de femelles de statut reproducteur différent s'associaient en fonction de leur degré de parenté. Le HWIC nous a permis d'étudier les associations des individus sur plusieurs années indépendamment des différences individuelles et populationnelle de grégarisme selon les années. Nous avons utilisé pour la première fois, à notre connaissance, une approche multivariée pour décrire les associations entre individus. Nos résultats montrent que cette approche peut être pertinente lorsque l'on étudie la structure sociale d'une population, car elle apporte des informations sur la complexité des associations en mettant en évidence les interactions entre les facteurs qui les influencent.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : structure sociale, réseau social, chèvre de montagne, apparentement, statut reproducteur, indice d'association.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3946
Date03 1900
CreatorsGodde, Sophie
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/3946/

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