Cette thèse est une enquête sur les peintures murales et sur panneaux représentant l’archange Michel en Italie, entre 1200 et 1518. Elle propose une large mise au point historiographique et un panorama du développement du culte et de l’iconographie michaélique des origines à 1200. À travers un corpus de plus de 500 images, les représentations de l’archange sont étudiées dans les moindres détails, et leur évolution générale est située dans un cadre spatio-temporel, propre à en faire ressortir les spécificités. Au niveau formel et iconographique, la figure de Michel est partagée entre évocation de la spiritualité de sa nature et monstration de sa force physique, à forme humaine, alors que son image se simplifie par une cristallisation autour du guerrier dès le milieu du Trecento. Cette étude considère en outre la peinture en tant qu’objet fabriqué, pensé, reçu et utilisé. Les évolutions iconographiques participent à une sanctification de l’archange et sont au cœur d’expériences visuelles mêlant images peintes, représentations et visions miraculeuses de l’archange. Symbole universel du bien contre le mal et de la justice divine, et acteur efficace de l’au-delà intermédiaire, organisé et géré par l’Église, l’iconographie michaélique est un outil de son système pénitentiel. Mais Michel est un être sans apparence réelle et sa représentation est donc un reflet de sa perception par les hommes. Les représentations du plus humain des anges et du plus céleste des saints, sont ainsi un moyen de penser l’homme, dans sa relation avec l’Église, avec Dieu, et surtout dans la perception de l’homme par lui-même, de son rôle et de sa responsabilité au moment même du salut. / This work is an investigation into murals and panel paintings depicting Archangel Michael in Italy, between 1200 and 1518. It presents a broad historiographical update and an overview of the development of the michaelic cult and iconography from its origins to 1200. With a corpus of over 500 paintings, the images of the Archangel are scrutinized in their finest details and their general evolution is put back into a spatiotemporal framework, so as to bring out its specificities. On both formal and iconographical levels, Michael's figure is split between evoking his spiritual nature and showing his physical strength, in human form, and it crystallises around the image of the warrior in the middle of the fourteenth century. This study considers a painting to be a manufactured object, a thought-through object, a received object, an used object. The iconographic developments play a role in the archangel's sanctification and are at the heart of visual experiences using painted images, representations and miraculous visions of the archangel. Universal symbol of the fight of Good against Evil or divine justice, and efficient agent in the intermediate afterlife, organised and managed by the Church, the michaelic iconography is a tool of its penitential system. But Michael has no real figure, therefore his representation is a reflection of how men perceive him. The representations of the most human of angels and the most heavenly of saints, are no less than a way of thinking Man itself, in his relationship with the Church, with God, and especially in the way Man perceives himself, perceives his role and his responsibility when time of salvation arises.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014DIJOL041 |
Date | 08 December 2014 |
Creators | Denèle, Clémentine |
Contributors | Dijon, Russo, Daniel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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