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Communautés d’agents infectieux et incidence des cancers : le rôle de l’écologie du système immunitaire / Infectious communities and cancer incidence : the role of immune system ecology

Le cancer est un problème majeur en santé humaine représentant l’une des principales causes de décès dans le monde. Depuis le début du 20ème siècle, le parasitisme a émergé comme un facteur déterminant pour expliquer la vulnérabilité face au cancer, avec un nombre croissant d’agents infectieux reconnus comme oncogènes. En parallèle, les virus oncolytiques ont attiré une attention considérable pour leur intérêt thérapeutique. Cependant, le rôle des autres agents infectieux dans le développement du cancer est resté largement inexploré même s’ils sont l’un comme l’autre soumis aux pressions du système immunitaire. Ainsi, l’objectif de cette thèse a été d’évaluer l’implication des communautés d’agents infectieux, non-oncogènes et non-oncolytiques, dans le processus cancéreux. Grâce à un modèle de tumeur chez la drosophile, nous avons pu démontrer que les infections sont capables de modifier l’équilibre du système immunitaire avec des conséquences significatives sur l’accumulation des cellules cancéreuses. Considérant que les humains sont exposés à de nombreuses infections de manière successive ou concomitante au cours de leur vie, nous avons pu montrer que l’histoire personnelle d’infection module le risque cancéreux via les perturbations continues qu’elle inflige au système immunitaire. Enfin, les résultats obtenus par l’analyse de jeux de données à l’échelle mondiale suggèrent que les agents infectieux sont également capables d’altérer l’incidence des cancers d’origine infectieuse en interagissant avec les agents oncogènes au sein des communautés infectieuses. À la lumière des interactions réciproques entre infections et cancer, il semble indispensable d’évaluer la pertinence des nouvelles approches de lutte contre le cancer dans le contexte des maladies transmissibles. / Cancer represents a huge public health issue as a major cause of death worldwide. Since the beginning of the 20th century, parasitism has emerged as a fundamental mechanism for cancer causation with a growing number of infectious agents recognized as oncogenic. Meanwhile, oncolytic viruses have also attracted considerable interest as possible agents of tumor control. Nevertheless, the role of other infectious agents in cancer development has been largely neglected even if they are both exposed to immune system pressures. Thus, the main objective of this PhD was to evaluate the implication of infectious communities, formed by non-oncogenic and non-oncolytic agents, in carcinogenesis. Using a drosophila tumor model, we demonstrated that infections are able to jeopardize immune system responses in a way that significantly impacts cancer cell accumulation. Considering that humans are exposed to a myriad of infectious agents both successively and concomitantly throughout their lives, we have shown that personal history of infection can alter cancer risk through continuous perturbations of the immune system. Finally, results obtained from the analysis of worldwide databases have suggested that infections are able to mold population-level incidences of cancers with an infectious origin, through their interactions with oncogenic agents in infectious communities. In light of the reciprocal interactions between cancer and infections, new anit-cancer therapeutic strategies should be evaluated in the context of co-occurring transmissible diseases.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017MONTT066
Date18 October 2017
CreatorsJacqueline, Camille
ContributorsMontpellier, Renaud, François
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench, English
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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