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Trauma et résilience chez Elizabeth Gaskell : corps, langage et signes dans les romans et leurs adaptations / Trauma and Resilience in Elizabeth Gaskell’s Work : Body, Language and Signs in her Novels and their Adaptations

De Mary Barton à Wives and Daughters, les romans d’Elizabeth Gaskell mettent en scène des héroïnes qui affrontent des épreuves comme la mort, la maladie, la disparition de membres de leur famille, la naissance d’un enfant illégitime, la banqueroute, etc. Ses héroïnes sont forcées d’évoluer afin de survivre, d’autant plus que la période victorienne, jalonnée d’évolutions sociales, politiques, et scientifiques, ne les épargne pas. Si le trauma est souvent décrit comme un événement extraordinaire, les romans de Gaskell prouvent au contraire qu’il trouve sa source dans le quotidien. Même si les notions de trauma et de résilience n’existaient pas à l’époque victorienne, elles ne sont pas nées avec la psychanalyse, et Gaskell a su trouver son propre vocabulaire pour décrire l’intense vie psychique de ses personnages et leur capacité à se remettre de leurs blessures. Elle donne une voix aux répercussions mentales et physiques du trauma, saisissant les signes infimes, afin de rendre communicable ces expériences de la douleur. Nous verrons comment Gaskell parvient à construire un nouveau type de personnage féminin, l’héroïne gaskellienne, caractérisée par sa capacité à absorber les chocs traumatiques et par son héroïsme. Les adaptations cinématographiques de ses romans réalisées ces dernières années (North and South, Cranford, Wives and Daughters) participent à la nouvelle popularité de Gaskell. Le cinéma offrant un nouveau régime de visibilité et d’audibilité aux expériences traumatiques, nous analyserons les choix faits par les réalisateurs et scénaristes (utilisation du son, montage, ajouts de personnages, etc.) pour transposer à l’écran la subtilité de Gaskell. / From Mary Barton to Wives and Daughters, Elizabeth Gaskell’s novels portray heroines who have to deal with ordeals such as death, disease, missing family member, illegitimate child, bankruptcy, etc. Her heroines are forced to evolve in order to survive, especially as they live in a period riddled with social, political and scientific changes which does not spare them. If trauma, which Greek origin refers to the wound, is often described as an extraordinary event, Gaskell’s novels, on the contrary, demonstrate that trauma arises in daily life. Even if these notions did not exist in the Victorian period, trauma and resilience were not born with psychoanalysis. Gaskell found her own language to describe her characters’ deep psychic life and their aptitude to resist and to recover from their wounds. She gives voice to the mental and physical repercussions of trauma, grasping all the hardly perceptible signs, in order to communicate these experiences of pain. We will see how these writing strategies enable Gaskell to build a new type of feminine character, the Gaskellian heroine, characterized by her aptitude to absorb traumatic shocks and by her heroism.Screen adaptations of her novels (North and South, Cranford, Wives and Daughters) were made in the last few years, thus contributing to Gaskell’s new popularity. As cinema offers a different regime of visibility and audibility to traumatic experiences, we will analyse the choices made by directors and scriptwriters (use of sound, editing processes, addition of characters, etc.) to adapt for the screen Gaskell’s subtlety.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA040130
Date21 November 2016
CreatorsCaujolle, Coralie
ContributorsParis 4, Regard, Frédéric
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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