Ce mémoire de maîtrise analyse la parole des journalistes italiennes sur leurs conditions de vie dans la presse féminine durant la période fasciste de 1922 à 1937. Sur la base de trois publications, l’Almanacco della donna italiana, La Donna Italiana : rivista mensile di lettere, scienze, arti e movimento sociale femminile et Il Giornale della donna, qui deviendra, en 1935, La Donna Fascista, cette étude cherche à démontrer que la maternité, l’emploi et les loisirs sont tous des éléments présents dans les discours et qu’ils sont abordés ouvertement. Selon les événements qui ont jalonné le pays cette période, comme l’assassinat de Matteotti ou les changements dans les lois du travail, il est possible de remarquer une évolution de certains points de vue féminins. Les femmes utilisent alors plusieurs lieux communs de leur époque pour faire part de leurs idées. Les paramètres du régime, tels que la maternité imposée et le cadre idéologique fasciste, leur permettent de justifier les rôles et services auxquels elles prétendent. La division genrée de la société leur donne l’opportunité s’attribuer des tâches, entre autres dans les emplois. Enfin, les canons imposés par l’idéologie comme celui de la donna-madre justifie certaines actions physiques ou spirituelles telles que les loisirs. Ainsi, malgré la répression de la liberté d’expression sous le régime de Benito Mussolini, les femmes bénéficient d’une certaine latitude dans leurs propos, qui ont la particularité d’être écrits pour leurs semblables. S’inscrivant dans la branche de l’histoire du genre, ce mémoire témoigne de la parole des femmes dans un milieu totalitaire. Pour se faire, les publications sélectionnées ont été étudiées par une analyse statistique d’abord, pour relever les sujets et les auteurs communs, et une analyse comparative des numéros a ensuite permis de démontrer les similarités et différences du traitements entre les sujets. / This master’s thesis analyses Italian women discourses on their living conditions in the feminine press during the fascist era, from 1922 to 1937. On the basis of three publications, l’Almanacco della donna italiana, La Donna Italiana: rivista mensile di lettere, scienze, arti e movimento sociale femminile and Il Giornale della donna, which will become, in 1935, La Donna Fascista, this study tries to demonstrate that maternity, employment and leisure are all present in the discourses, and that they have been written about openly. It is possible to note an evolution of the feminine points of view with the different events happening at the time, like Matteotti’s assassination and the new work legislation. Journalists share their ideas with multiple techniques. They use the parameters of the fascist regime to justify the role and services to which they pretend, as well as the gendered society division to self-assign some tasks and the ideals carried by the ideology to justify points of view. Therefore, despite freedom of expression restrictions during Benito Mussolini’s regime, women do have some latitude in the discourses related to their living condition, which have the particularity of being written strictly for a female audience. This thesis demonstrates the particularities of women’s discourses in a totalitarian society. To do so, the publication selection has been studied by statistical analysis first to seek out common subjects and journalists, and then by comparative analysis to demonstrate similarities and differences in the topics’ treatment.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27055 |
Date | 12 1900 |
Creators | Gagné-Lebel, Andréanne |
Contributors | Barton, Deborah |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.0028 seconds