L’iatrogénie induite par les erreurs médicamenteuses est un problème majeur de santé publique. Ce travail a pour objectif de développer une approche systémique visant à réduire leur occurrence en cancérologie. L’étude est menée aux Hospices Civils de Lyon au sein du Groupement Hospitalier Sud. L’analyse des erreurs médicamenteuses interceptées, sur une période de 5 ans, révèle que 4 prescriptions de chimiothérapie sur 100 présentent au moins une erreur médicamenteuse, dont plus de la moitié sont des erreurs de dose. Les facteurs de risque d’erreurs de prescription identifiés sont la prescription par un interne, l’hospitalisation conventionnelle, le patient ayant une surface corporelle supérieure à 2 m², les protocoles de plus de trois médicaments anticancéreux, comprenant du carboplatine ou nécessitant une modification par le prescripteur. L’évaluation de la gravité clinique potentielle des erreurs médicamenteuses montre que 13,4% d’entre elles auraient causé un préjudice temporaire et 2,6% un préjudice permanent. Le pronostic vital aurait été engagé dans 2,6% des cas conduisant au décès pour 6 patients sur une période d’un an. L’évaluation médico-économique permet d’estimer le coût pour l’assurance maladie d’une erreur médicamenteuse en cancérologie avec conséquences cliniques à 1 523€ associé à 3,5 journées d’hospitalisation supplémentaires. Cette approche systémique conduit au développement de revues d’erreurs médicamenteuses et de morbi-mortalité, socle de l’analyse collective indispensable à la prévention du risque médicamenteux en cancérologie / Medication errors are a major public health problem. This work aims to develop a systemic approach to reduce their occurrence in oncology. The study was conducted in Groupement Hospitalier Sud (Hospices Civils de Lyon). The analysis of intercepted medication errors, over a period of five years, reveals that four out of 100 prescriptions of chemotherapy include at least one medication error, which over half are dose errors. Risk factors of prescribing errors identified are prescription by a resident physician, inpatient care, patient with a body surface area greater than 2 m², protocol with more that three anticancer drugs, protocol involving carboplatin or protocol requiring at least one modification by the physician. 13.4% of avoided errors would have resulted in temporary injury and 2.6% in permanent damage. The vital prognosis of the patient would have been compromised in 2.6% of cases leading to death for six patients over a period of one year. The cost of one medication error with clinical consequences was estimated at € 1 523 associated to 3.5 additional days of hospitalisation. This approach led to the development of systematic medication errors reviews and morbi-mortality conferences that allow a collective and multidisciplinary analysis to enhance the patient’s safety
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012LYO10085 |
Date | 19 June 2012 |
Creators | Ranchon, Florence |
Contributors | Lyon 1, Dussart, Claude, Guy Rioufol, Catherine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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