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¿Cómo se conserva una lengua de herencia? El caso del español en Montreal

Pourquoi, dans un contexte migratoire, certains enfants parlent la langue maternelle de leurs parents tandis que d’autres ne l'acquièrent jamais? Cette question nous paraît particulièrement pertinente dans le contexte multiculturel et plurilingue du Canada, plus particulièrement à Montréal, où on trouve « le plus haut pourcentage de distribution du groupe minoritaire ‘latino-américain’ de tout le pays » (Pato 2010: 1).
L’objectif principal de cette recherche est d’apporter de nouvelles connaissances en lien avec la transmission et le maintien de l’espagnol comme langue d’origine à Montréal, sujet très peu exploré à ce jour. Afin de mieux comprendre les facteurs impliqués dans la transmission intergénérationnelle de la langue, nous avons étudié deux groupes, les parents et les enfants, formés de huit participants chacun. Les données recueillies à travers de questionnaires et d’entrevues sociolinguistiques apportent des réponses aux questions suivantes : (1) Quels sont les principaux facteurs impliqués dans le maintien de l’espagnol comme langue d’origine à Montréal ? (2) Quelles sont les attitudes des parents et des enfants face à la conservation et à la perte de l’espagnol ? (3) Quelles types de stratégies emploient les parents pour maintenir l’utilisation de l’espagnol à la maison ? (4) Quelle importance a le bilinguisme (français – anglais) dans le maintien et la perte de l’espagnol à Montréal ?
L’analyse de nos données nous permet d’identifier que les cinq principaux facteurs impliqués dans la conservation de l’espagnol à Montréal sont : (i) l’exposition à la langue ; (ii) l’utilisation de la langue formelle ; (iii) la motivation ; (iv) le contact avec la famille ; (v) l’exposition à la culture d’origine. Notre recherche démontre que les familles étudiées ont une attitude favorable face à la conservation de leur langue, ce qui ne semble pas être déterminée par l’implémentation des « politiques linguistiques » ou stratégies explicites à la maison. Pour terminer, nos données démontrent aussi que, contrairement à notre hypothèse, le contexte bilingue particulier à Montréal ne semble pas influer de façon significative sur la conservation de l’espagnol. / Why is it that in multilingual societies some children are able to speak the language of their immigrant parents while other children are not? We consider this question to be particularly pertinent in the Canadian multilingual and multicultural context, and more specifically, in the city of Montreal, home to the highest proportion Latin Americans in all of Canada (Pato 2010: 1).
The main objective of this research is to contribute new data on the transmission of Spanish as a heritage language in Montreal, a topic that to our knowledge has yet to be researched. In order to better understand this intergenerational phenomenon, two generational groups (parents and their children), each with eight members, were studied.
The data collected through questionnaires and sociolinguistic interviews offer an answer to the following research questions: (1) What are the factors that have the most influence in the maintenance of Spanish as a heritage language in Montreal? (2) What are the attitudes of parents and children towards the maintenance/loss of their heritage language? (3) What type of strategies do parents have to ensure and maintain the use of Spanish in their home? (4) What role does the bilingualism factor (French – English) play in the maintenance and loss of Spanish in Montreal?
The analysis of our data reveals that the five most influential factors in the maintenance of Spanish in Montreal are: (i) exposure to the language; (ii) the use of formal language; (iii) motivation; (iv) contact with family members; (v) exposure to the heritage culture. Our data show that the families studied have a strong positive attitude towards the maintenance of their heritage language. We do not have evidence suggesting that the implementation of an explicit language “policy” or “rule” for the use of Spanish in the home contributes to its maintenance, as some have suggested. Finally, the data reveal that, contrary to our initial hypothesis, the French-English bilingual context particular to Montreal does not appear to have any substantial impact or influence on the maintenance or loss of Spanish in Montreal.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/11701
Date11 1900
CreatorsDeMelo, Nicole
ContributorsPato-Maldonado, Enrique, Alba de la Fuente, Anahí
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageSpanish
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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