Return to search

Le moutya à l'épreuve de la modernité seychelloise : Pratiquer un genre musical emblématique dans les Seychelles d'aujourd'hui (océan Indien) / Moutya’s challenge to Seychelles modernity : Practicing an iconic musical genre in the contemporary Seychelles

Pratique musicale issue du contexte esclavagiste des îles Seychelles à partir de la fin du XVIIIe siècle, le moutya est à la fois un chant, une musique tambourinée et une danse. Cette pratique, presque absente sur le terrain, est nommée moutya otantik par les Seychellois. Les entretiens menés avec des travailleurs culturels et des musiciens ont permis de comprendre le concept de moutya otantik, né en parallèle avec celui de l’identité culturelle « créole seychelloise », s’avère une construction politique à la base de la Nation, suite au coup d’État qui a mené à la Révolution seychelloise, en 1977. Cette thèse examine d’abord une représentation d’un moutya otantik présentée par des travailleurs du ministère de la Culture. Elle s’oriente ensuite vers des pratiques qui se sont adaptées et renouvelées, principalement sur scène, lors d’événements officiels ou dans le milieu touristique, ou encore au sein de l’industrie musicale locale. Cette démarche permet d’aborder les processus de créolisation des musiques dites créoles, avec lesquelles le moutya partage des affinités évidentes, et de mettre ainsi le moutya en relation avec d’autres phénomènes culturels locaux et régionaux.Les nouveaux espaces de production et de diffusion sont ici observés par le biais d’études de cas basées sur des expériences individuelles et collectives, ainsi que sur des parcours d’artistes. Des analyses du matériau sonore et des performances musicales visent enfin l’élaboration d’une caractérisation du moutya et démontrent que ce dernier s’exprime aujourd’hui sous diverses formes, dans une interrelation dynamique avec différentes musiques. Dans cette optique, il doit nécessairement être abordé selon une conception élargie et complexe. / Moutya is a musical practice born out of slavery in the Seychelles islands (Indian Ocean) from the end of the 18th century. It is made of singing, drumming and dancing. During our fieldwork, this practice, known as moutya otantik (authentic moutya) by the Seychellois, was hard to find, not to say absent. Interviews with cultural workers and musicians contributed to our understanding of the concept of moutya otantik born in parallel with the “creole Seychellois” cultural identity, as a political construction that served national purposes following the coup that led to the Seychelles Revolution in 1977. This dissertation first examines the representation of a moutya otantik as organized and presented by workers of the Ministry of Culture. It then looks at how moutya has been adapted and renewed when staged and recorded mainly during official events, at touristic venues or within the local music industry. This approach makes it possible to talk about the historical and dynamic processes of creolization that are inherent to creole music, with which moutya shares obvious affinities, and also to connect moutya with other local, regional and, more generally, Creole cultural phenomena. New production and presentation spaces are observed through case studies based on musicians’ individual and collective experiences. Analyses of sound material and musical performances attempt to better define moutya and show that it is now expressed in a diversity of forms and in a dynamic interrelation with different music. In this context, it must necessarily be approached in a broad and complex way.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018AZUR2002
Date12 January 2018
CreatorsParent, Marie-Christine
ContributorsCôte d'Azur, Université de Montréal. Faculté de musique, Charles-Dominique, Luc, Desroches, Monique
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0022 seconds