À partir du constat d’une absence d’apprentissage accusée de la part des élèves de français d’un collège insulaire grec, cette recherche tend à problématiser la relation qui existe entre la notion d’« apprenant » de français dans le Programme officiel et l’ « élève réel ». Le premier est constitué par le biais d’un discours disciplinaire revendiquant la modernisation du système éducatif par l’existence d’une dogmatique communicative : il s’agit d’un apprenant générique, entretenant une relation fonctionnelle avec la langue, actif dans son apprentissage, acteur dans toute situation de communication étrangère. Pour comprendre le deuxième, il faut l’observer en situation et dans ses interactions avec l’institution, il faut écouter sa parole : parole balbutiante d’un élève qui se cherche à la marge de l’apprentissage, parole d’un simulacre d’élève. Concevoir l’enseignement et l’apprentissage du français acquiert, dans ce contexte, des significations particulières. Le français, par sa qualité de langue « étrangère », pourrait constituer l’espace symbolique d’un devenir élève, d’un élève qui s’inscrit dans l’apprentissage par l’émergence de sa parole subjective. A condition que l’enseignant envisage l’élève au-delà de l’apprenant programmatique en s’impliquant lui même en tant que sujet dans la relation à tisser entre discours disciplinaire et pratiques de terrain. Assumer et exprimer le passage de la négativité de l’apprentissage de l’élève à l’émergence de l’apprenant réel marque sa prise en compte en tant que sujet par la pratique d’enseignement. / Deriving from the observation of an accentuated lack of learning of French as a Foreign Language in a secondary school in Greece, this research attempts to question the relation between the notions of “learner” in the official curriculum and the “real student”. Disciplinary discourse claiming modernisation of the educational system through a communicative doctrine construes the “learner” in generic terms as supposedly bearing a functional relationship with language, being an active participant and an actor in every communication situation. On the other hand, the “real student” can be comprehended through the observation of his acting and interacting with the institution and by listening to his words, those of a simulacrum of a student faltering in the margins of learning. In such a context, the process of teaching and learning French acquires particular significations. Due to its “foreignness”, the French language potentially constitutes a symbolic space for someone being a student, a student participating in the learning process through the emergence of his subjectivity in speech. On the condition that the teacher considers the student beyond the curriculum and by being involved himself as a subject in forming relations between the disciplinary discourse and classroom activities. To accept and to express the passage between the negativity of the student's learning and the emergence of a real learner marks the student’s consideration as being a subject in the process of teaching.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013MON30029 |
Date | 07 December 2013 |
Creators | Menouti, Kanella |
Contributors | Montpellier 3, Prieur, Jean-Marie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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