Ces trois dernières décennies, les historien(ne)s se sont attaché(e)s à renouveler l’historiographie des congrégations et des confréries religieuses à l’époque moderne. De nombreux chercheur(e)s ont ainsi mis en lumière l’initiative de plusieurs femmes laïques dans cette reconquête autant spatiale et identitaire, que politique. Nous aimerions ici convier le lecteur à la découverte d’une congrégation féminine sinon inconnue, tout du moins méconnue des historien(ne)s en général et des historien(ne)s du fait religieux en particulier : la Congrégation de la Purification. Peuplée de nombreuses femmes issues de l’aristocratie, de la noblesse et de la roture, cette association laïque du XVIIe siècle amène le chercheur à s’interroger sur l’appréhension de la sainteté par les femmes et sur leur souhait d’atteindre un modèle de piété incarnée par Philothée, héroïne spirituelle salésienne. À Grenoble, les femmes sont en effet particulièrement soucieuses de l’incarner et de répandre le message du fondateur de la Visitation.Les Dames de la Purification sont singulières à de nombreux égards : très différentes les unes des autres, elles arrivent cependant à faire « corps » tout en respectant et en louant les qualités propres à chacune de leurs « sœurs » à travers le prisme de leurs abrégés de vie et de vertus. Attentives à entretenir la mémoire de leur « corps » et la mémoire des congréganistes, elles prennent la plume et écrivent à l’unisson l’histoire de leur Congrégation. Les diverses archives consultées bouleversent les idées préconçues sur les dévotes et permettent de rendre compte de l’importance et de la pérennité des liens entretenus entre ces femmes et les hommes ayant marqué de leur empreinte spirituelle la société de leur temps. Elles nous invitent aussi à nous rendre à Paris, dans le cercle fermé de la régente du Royaume de France et à nous questionner sur l’univers des précieuses et sur le rapport possible existant entre dévotion et préciosité. / During the past three decades, historians focused on renewing historiography on congregations and religious brotherhoods in the modern era. Many researchers have highlighted the initiative of several secular women in this spatial, identity and political reconquest. We would like here to invite the reader to discover a female congregation if not unknown, at least unknown to historians in general and historians of religion in particular: the Congregation of the Purification. Populated by many women from the aristocracy, nobility and commoners, this lay association of the Seventeenth Century leads the researcher to tackle the question of the perception of holiness by women and their desire to reach a model of piety embodied by Philothea, Salesian spiritual heroine. In Grenoble, women are in fact particularly keen to embody and spread the message of the founder of the Visitation.The Ladies of the Purification are unique in many ways: very different from one another, they nevertheless manage to do "body" while respecting and praising the qualities each of their "sisters" through the lens of their Abridged life and virtues. Mindful of keeping the memory of their "body" and the memory of the congregants, they take the pen and write in unison the history of their Congregation. The various archives consulted upset preconceived ideas about the dévotes and help realize the importance and durability of links maintained between these women and men who have left their mark on the spiritual society of their time. They also invite us to go to Paris in the closed circle of the Regent of the Kingdom of France and to question us about the universe of Precious women and about the possible relationship between devotion and preciosity
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015GREAH032 |
Date | 15 December 2015 |
Creators | Dennequin, Marjorie |
Contributors | Grenoble Alpes, Favier, René, Hours, Bernard |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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