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L'exil dans la littérature grecque archaïque et classique / Exiel in archaic and classical Greek literature

Dans la littérature grecque archaïque et classique, l'exil apparait et évolue dans des contextes politiques déterminants. Du VIIe au IVe siècle avant J.-C., à travers les régimes tyranniques et oligarchiques, mais aussi durant la démocratie, c'est une mesure à la fois punitive et préventive qui sert à maintenir un pouvoir en place, tendant à évoluer vers une modération des expulsions, à travers notamment l'ostracisme, tout en étant de plus en plus encadrée par la législation. L'exil peut également être une démarche volontaire pour fuir les malheurs de l'existence, échapper à un procès ou encore s’éloigner d'une cité corrompue. Au-delà de cet ancrage politique, les représentations de l'exil et des exilés participent à un imaginaire riche qui est exploité dans tous les genres littéraires de cette période. Ces représentations font naitre une réflexion sur l'histoire et l’état de la démocratie, ainsi que sur la dimension métaphorique de l'exil. De plus, les malheurs de l'exil, les plaintes ou la souillure qui lui sont associées côtoient des représentations moins attendues, telles que celle d'une communauté active et vindicative d’exilés ou encore celle d’archétypes du bon ou du mauvais exilé. L'exil prend souvent fin lorsque l'on a intégré une terre d'accueil ou que l'on est rappelé dans son pays d'origine, mais peut tout aussi bien être à perpétuité et parfois perdurer au-delà de la mort. Enfin, l'abondance de ces représentations, autant que de son vocabulaire, fait de l'exil une image propre à illustrer des concepts politiques et philosophiques de premier plan dans la pensée grecque. / In archaic and classical Greek literature, exile is shown to evolve within determining political contexts. From the VIIth to the IVth century B.C., through tyrannical and oligarchical regimes, but also during a period of democracy, it is both a punitive and preventive measure which is used to maintain an authority in power, tending to evolve towards a moderation of expulsions, notably through ostracism, while being more and more regulated by legislation. Exile may also be a deliberate move to flee away from life's woes, escape from a trial or even get away from a corrupt city. Beyond this political anchoring, the representations of exile and of exiled people take part in a rich imagined world which is exploited in all the literary genres at that time. These representations give life to reflection on history and the status of democracy, as well as on the metaphoric dimension of exile. Furthermore, the woes of exile, the grievance or the pollution which are associated with it go along with less expected representations, such as one of an active and vindictive society of exiled people or even one of archetypes of the good or the bad exiled person. Exile often comes to an end when one integrates a host haven or when one is called back to one's country of origin, but may as well be for the rest of one's life and sometimes continue after death. Eventually, the abundance of these representations, as well as the vocabulary associated with it, makes exile become an image suitable for the illustration of the leading political and philosophical concepts in Greek thought.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA040203
Date03 December 2016
CreatorsGouttefarde, Amandine
ContributorsParis 4, Arnould, Dominique
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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