Ce travail porte sur deux mots particulièrement liés aux pensées religieuses anciennes : le mot « daimôn » dans la Grèce avant Platon et le mot « gui » dans la Chine pré-Qin. Comme le « daimôn » qui devient le « démon » maléfique, le « gui » aujourd’hui péjoratif ne l’est pas nécessairement dans la langue ancienne, mais ces deux termes sont intéressants notamment en raison de leur polyvalence et leur ambiguïté. Pour montrer tous les aspects importants du mot « daimôn » et du mot « gui » ainsi que les points de connexion entre ces deux mots à facettes, nous avons essayé de tracer le parcours de ces deux mots à travers les sources anciennes. Ces analyses montrent d’une part la vitalité et la créativité des traditions anciennes qui ont exercé de fortes influences sur l’emploi du mot « daimôn » et d’autre part, la création complexe et probablement relativement tardive de la tradition « gui-esprit/mânes ». Par l’intermédiaire de ces deux mots, la comparaison entre la Grèce et la Chine ancienne en ce qui concerne les traditions religieuses nous mène également à des réflexions sur la relation entre les langues et les traditions. La continuité des langues transforme les créations en traditions et elle apporte aussi la créativité aux traditions déjà créées. / This work concerns two words particularly connected to ancient religions: the word daimôn in the Greece before Plato and the word gui in pre-Qin China. The same as daimôn which becomes to be the malefic démon, gui usually pejorative today did not contain necessarily negative connotations in old Chinese, but these two terms are interesting especially because of their versatility and their ambiguity. To show all the important aspects of the word daimôn and the word gui as well as the connection points between these two words multifaceted, we tried to analyze these two words in ancient works. These analyses show on one hand the vitality and the creativity of old traditions which exercised strong influences on the uses of the word daimôn and on the other hand, the complexity of the « gui-spirit/manes » tradition probably created relatively lately. Owing to these two words, the comparison between Greek and Chinese religious traditions also leads us to think about the relationship between languages and traditions. Languages’ continuity transforms creations into traditions and it also brings the creativity to traditions already created.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016EPHE5002 |
Date | 07 January 2016 |
Creators | Pan, Yiting |
Contributors | Paris, EPHE, Polignac, François de |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French, Chinese |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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