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Le gouvernement des conduites juvéniles populaires : prévenir les addictions en milieu scolaire dans un département rural du Sud-Ouest / Popular youth government : addiction prevention at school in rural France

A travers une analyse localisée, il est montré dans quelle mesure, du côté des intervenants et des élèves, les appropriations des actions publiques préventives contribuent au gouvernement des conduites juvéniles populaires et genrées par la construction de manières conformes et déviantes de consommer des produits. La structuration de l'espace de la prévention dans le département est abordée dans une première partie consacrée à l'étude du travail des infirmières scolaires, des gendarmes et des salariés d'associations gérant des centres de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa). Comment ces agents concilient-t-ils la réalisation de tâches préventives avec des modes d'occupation du métier considérés comme légitimes dans leurs espaces d'appartenance respectifs? L'intérêt des agents à intervenir à l'école, leur légitimité pour le faire et les fonctions institutionnelles sur lesquelles reposent leurs actions sont des constructions sociales indissociables. Les actions préventives sont ainsi susceptibles d'être construites comme une gestion sanitaire de l'éducation des élèves (infirmières scolaires), une forme de proximité et d'enquête auprès de civils (gendarmes), et une forme de travail social (membres de Csapa). Dans un second temps, il est montré que l'organisation, les investissements et les appropriations des actions préventives en classe contribuent, à la fois à une certaine remise en cause du principe de prévention des addictions chez les jeunes tout en reproduisant des manières de penser la réalité au fondement de la position dominée des élèves des classes populaire à l'école et dans le monde social. Manières d'être et de penser reposant sur un ensemble d'oppositions: entre conduites déviantes et conformes, entre jeunes et adultes, entre formations professionnelles et générales, entre chahut et ordre, entre mauvais et bons élèves, entre garçons et filles. / Every year in France, according to educational laws, prevention initiatives on drugs and alcohol addiction/addiction behavior should be organized in every school. We study the social conditions of the implementation of such interventions in rural department of southern France. How do the production conditions of prevention policies influence the social space of drug consumers local care? How do the investments of agents in preventive actions legitimate their ordinary work? How do public actors build the professional legitimacy of these workers? How the implementation of a public policy as the prevention of addictions at school, contributes to the institutional order it is inscribed in? On one hand, prevention of addictions is based on a gendered division of the ways populations called at risk's are controlled: on one side, activities socially drawn as feminine (prevention, listening and care); on the other side's masculine's ones (repression, discipline and work). Agents who intervene at school belong to different spaces (artistic field, medical field and penal field) in which prevention is symbolically devalued. On the contrary, at school, they can enhance their position. On the other hand, by their reappropiations of school space, the staging of students's bodies and their use of a real talk's, agents of prevention try to distinguish themselves from the way they think students perceive them and the school system. The combination of these attempts of distinction and the need to "hold" students, make easier boys's involvements during these interventions.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017UBFCH014
Date06 October 2017
CreatorsSelponi, Yohan
ContributorsBourgogne Franche-Comté, Renahy, Nicolas
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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