Le contexte artistique californien de la fin des années 60 et du début des années 70 constitue un terrain favorable aux investigations d'une nouvelle génération d'artistes, même s'il ne bénéficie pas de réels soutiens logistiques marchands ou institutionnels. L'art conceptuel promu à la même époque par Seth Siegelaub à New York prépare une alternative à l'art minimal. Ce phénomène a déjà son équivalent en Europe. La dématérialisation de l'oeuvre d'art aura des conséquences décisives en Californie, où elle donnera naissance à un art conceptuel dénué de tout dogmatisme marqué par l'influence de fortes personnalités comme Edward Ruscha et John Baldessari. Des artistes originaires de la côté est comme Douglas Huebler, William Wegman, Robert Cumming, du Midwest comme Ruppersberg trouveront de l'autre côté des États-Unis des conditions de travail plus stimulantes. Des Européens comme Bas Jan Ader ou son complice Ger van Elk suivront le même chemin. Leurs oeuvres ne trouveront pas immédiatement sur place une grande visibilité. Mais après une éclipse d'une quinzaine d'années, voici qu'une nouvelle génération d'artistes européens (citons des artistes comme Claude Closky, en France, ou Jonathan Monk, en Angleterre) se penche sur ces grand frères et les place au premier rang de leurs références. À partir d'exemples sélectionnés d'artistes et d'un corpus de textes constitué depuis le début des années 90, que j'ai écrits pour différents catalogues d'expositions, revues, éditeurs, l'objet de cette thèse est de présenter ce dialogue entre les générations et de mettre en évidence certaines convergences malgré la dissemblance des contextes institutionnels et sociétaux.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00383238 |
Date | 27 November 2008 |
Creators | Frédéric, Paul |
Publisher | Université Rennes 2 |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0028 seconds