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Les investissements directs étrangers en Afrique centrale : attractivité et effets économiques

Depuis plus de trois décennies, les investissements directs étrangers deviennent de plus en plus incontournables dans le processus de développement des nations. Que se soient les pays développés ou les PVD, la course aux IDE est devenue l'objectif majeur de la politique économique des Etats, lesquels rivalisent d'idées dans l'attractivité envers les FMN. Après plus d'une décennie de croissance négative entre 1985 et 1995, les Pays de la CEMAC retrouvent une croissance positive avec une particularité pour la Guinée équatoriale dont le taux annuel moyen de croissance entre 2000 et 2005 était de 27%, alors que la moyenne de la zone se situait autour de 9,7%. Cette croissance particulière est due à la découverte du pétrole en Guinée équatoriale et au Tchad, à l'augmentation des gisements du pétrole marin au Cameroun et à un afflux exceptionnel des IDE dans ce secteur. Cette thèse analyse l'impact des IDE sur l'économie des pays d'Afrique Centrale (zone CEMAC) à travers trois objectifs principaux : 1) analyser l'évolution de la croissance et des flux d'IDE entrant dans la CEMAC, 2) faire ressortir l'ensemble des principaux déterminants des IDE de la zone CEMAC, 3) étudier les effets des IDE sur la croissance économique de chacun des pays de la CEMAC. Le chapitre 1 fait une analyse descriptive des flux d'IDE entrants et du taux de croissance du PIB dans la CEMAC entre 1960 et 2005. Il ressort de cette analyse que les flux d'IDE cumulés représentent environ 40% du PIB de la CEMAC (inégalement répartis entre les pays), même si la CEMAC ne compte que pour moins d'un pour cent de l'IDE mondial. On constate également que les périodes d'afflux massifs d'IDE sont suivies d'un regain de croissance dans le pays bénéficiaire. Le chapitre deux essaie de montrer les atouts dont dispose la CEMAC pour attirer les IDE. Ainsi, les politiques d'attractivités (économiques, monétaires et institutionnelles) mises en place sont passées en revue, de même que les abondantes ressources naturelles de la région pour lesquelles les investisseurs peuvent s'intéresser. Il est aussi fait cas des problèmes qui limitent les entrées d'IDE dans la région tels la corruption et l'instabilité politique. Le chapitre trois recherche les déterminants des IDE dans la zone : pour ce faire, un modèle gravitationnel enrichi est construit et testé dans un panel dynamique GMM. Les résultats obtenus montrent que les IDE vers la CEMAC sont des IDE qui privilégient les ressources naturelles, avec une orientation particulière vers le secteur pétrolier où les investissements atteignent parfois plus de 90% des IDE totaux du pays concerné comme en Guinée Equatoriale et au Tchad. Il est également net que les problèmes institutionnels constituent les principales limites aux flux d'IDE dans cette zone. Enfin, le chapitre quatre analyse les effets des IDE sur les économies des pays de la CEMAC à l'aide d'un modèle structurel estimé par la méthode des triples moindres carrés. Le résultat obtenu montre que l'IDE contribue positivement à la croissance dans CEMAC prise comme entité économique. Toutefois, les simulations montrent que l'effet de l'IDE sur la croissance du PIB est plus sensible au Cameroun, faible au Gabon et en Guinée Equatoriale, nulle au Congo et au Tchad. Il est à craindre dans l'avenir un effet de « syndrome hollandais » dans la plupart des économies de la région si les autorités de la CEMAC ne prennent pas les mesures adéquates pour le contrer. Une diversification de la production par l'usage des recettes pétrolières au développement des secteurs à la traîne est une solution pérenne.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00274376
Date26 March 2008
CreatorsNgouhouo, Ibrahim
PublisherUniversité du Sud Toulon Var
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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